Chapitre 9: Poudlard nous voilà

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|Sur ces pensées, elle s'éloigna le plus possible de Ron, et s'endormit jusqu'à la fin du trajet.|

-Bienvenue à Poudlard ! dit une voix grave. Les premières années, par ici !

C'était Hagrid. Il s'approcha du train, entrainant les nouveaux élèves vers les barques.

-Hagrid ! lança Hermione.

Elle se précipita vers lui, le prenant dans ses bras.

-Hermione, répondit-il.

Habillé de son grand manteau marron, il la prit dans ses bras, en même temps qu'Harry.

-Je suis content de vous revoir.

-Nous aussi on est content, dit Harry avec un grand sourire.

Puis Hagrid se dirigea vers les barques, où l'attendait une foule de jeunes élèves. Harry se dirigea avec Hermione et Ron vers les carrioles.

-Il n'en reste qu'une, dit Ron.

-Et elle ne sera pas pour toi Weasmoche ! ricana une voix bien connue du trio.

Drago était descendu du train un peu en retard. Il essayait encore de ressembler ses pensées quand Pansy l'avait entrainé dehors, afin de ne pas rater les carrioles. Mais il n'en restait qu'une, et en face d'eux se tenaient Potter, Weasmoche et Granger. Granger, qu'il avait aidé. Granger, qui avait gagné le défi.

-Et pourquoi ? répondit Granger à la réplique qu'il venait de lancer.

-Parce que j'en ai envie, bien-sûr !

-Ecoute bien, Malefoy.

Granger s'approchait de lui, baguette à la main. Comme si il avait peur d'elle !

-Ecoute bien, répéta-t-elle. Maintenant, c'est fini. On ne se laisse plus faire. Encore moins qu'avant. Ici, c'est nous qui décidons. Et tu sais pourquoi ? Parce que nous avons tout risqué. Nous avons tout sacrifié pour la vie de cette école. Pour la vie de tous ces élèves. Nous nous sommes battus, pendant longtemps. C'était il y a six mois, mais personne n'oubliera. Et toi, qu'a tu fais ? Rien. Tu aurais pu faire beaucoup de choses, aider, t'enfuir. Tu as préféré rester avec Voldemort, te battre avec lui. Tu ne mérites pas cette carriole, comme tu ne mérites rien du tout !

Sur ces mots, elle grimpa dans la carriole, tout en regardant Drago d'un air de défi. Elle s'attendait à ce qu'il réponde, mais il ne dit rien. Harry et Ron la suivirent. Au moment où la carriole démarra, Drago marmonna, d'une voix si faible qu'on aurait pu croire que personne n'avait entendu :

-Ce n'est pas moi. Ce n'était pas ma faute.

Dans la carriole, Harry demanda :

-Qu'est-ce qu'il a dit ?

Ron haussa les épaules, imité par Hermione.Mais elle mentait. Elle avait très bien entendu ce que Drago venait de dire. Et non seulement elle comprenait, mais en plus, elle compatissait.

Ils étaient tous là, assis dans la Grande Salle. Le professeur McGonagall, prenait place au pupitre tout au bout de la salle. Chacun se demandait ce que le discours allait leur réserver. La guerre était encore présente dans beaucoup d'esprit. Beaucoup d'émotions se succédaient, passant de la joie en entrant, à la tristesse en pensant à ceux qui ne pourront jamais revenir ici. La nouvelle directrice prit la parole :

-Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard. Comme vous le savez tous, l'année précédente a été bâclée, gâchée par un sorcier du nom de Voldemort. Vous pouvez prononcer son nom maintenant, vous êtes ici chez vous, et plus aucun mal ne vous sera fait.

Elle marqua une pose, puis reprit d'une voix très faible, presque inaudible :

-Du moins... je l'espère.

La plupart n'entendirent pas ces mots, mais Hermione, Ron et Harry les entendirent très bien.

-Très rassurant, les derniers mots, marmonna Ron.

-Chut ! dit Hermione, alors que la directrice reprenait :

-Néanmoins, les reconstructions ne sont pas terminées, et certains lieux vous seront interdits d'accès. En voici la liste.

Elle déroula un petit parchemin qui ne contenait que 4 phrases.

-La tour d'astronomie. L'aile centrale du 4e étage. La Tour Ouest de l'école.

Soudain, quelques protestations s'élevèrent. La Tour Ouest abritait la salle commune de la maison Serdaigle. Et maintenant elle était interdite d'accès. Pas trop une bonne nouvelle pour la maison de la sagesse.

-Et la Tour des Gryffondor, dit une voix forte, s'élevant au-dessus des protestations.

Cette fois, les Gryffondor protestèrent avec les Serdaigle. Quant aux deux autres maisons, l'une ne réagit pas, mais l'autre s'en délecta. Les Serpentard rigolaient, ou presque. C'était vraiment drôle de voir les Gryffondor perdre leur tour.

-Silence ! cria McGonagall. Je n'ai pas terminé. En raison de ces interdictions, la maison Poufsouffle est priée d'accueillir dans ses dortoirs la maison Serdaigle, et de partager avec elle sa Salle Commune.

Les deux maisons concernées ne réagirent pas, ou pas tellement. Les deux maisons étaient rivales, mais pas ennemies. En revanche, certains élèves avaient compris ce qui allait se passer pour les deux maisons restantes.

-Et il en sera de même avec la maison Serpentard pour la maison Gryffondor. Jusqu'à la reconstruction des tours.

Des cris fusèrent de partout. Quel Gryffondor voudrait partager son dortoir avec un Serpentard ? Aucun.

-Siiiilllleeeennnce ! cria Mc Gonagall. Tout élève refusant ceci est prié de s'en aller maintenant.

Elle désigna la porte de sortie, comme pour dire allez-vous-en. Les cris se turent, plus personnes ne parla. La directrice reprit :

-Il y a tout de même deux nouveautés : une salle que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Elle se nomme la Salle Mémoire. Ainsi que la création d'un journal, Le Journal de Poudlard. Certains d'entre vous pourront y être journalistes. Il paraitra tous les jours, comme la Gazette. Bonne soirée à tous, et que le buffet commence !

Ils mangèrent en silence.

« Reste calme, Hermione. Calme-toi. Ron essaye de t'énerver, n'entre pas dans son jeu ! ».

Elle se parlait à elle-même, s'efforçant de se calmer. La soirée ne s'était pas passée pas été comme elle l'avait espérer. Mais quelque chose la tracassait :

-Attendez. Comment se fait-il qu'ils n'ont pas fini de reconstruire notre tour ?

-Ils n'ont pas eu le temps, répondit Ron. Sûrement. Que veux-tu que ce soit d'autre ?

-Vous trouvez ça normal, vous, qu'une nouvelle salle soit créer alors que le principal, le dortoir, n'a pas été reconstruit ?

-J'ai rien compris.

C'était Ron qui avait parlé. Harry, lui, avait très bien compris.

-Laisse tomber, Ron. Hermione, à quoi tu penses ?

-A une chose bien précise. Alors voir McGonagall.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant