Chapitre 26: 700

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|Il venait de raccourcir d'une heure la durée de vie d'Hermione.|

-Nooooon !

Le cri d'Harry retentit dans le couloir. Mais le papier était déjà tombé dans la coupe, comme en attesta une grande flamme bleue.

-T'ES MALADE ?!

-Non ! Je veux juste la sauver !

-Mais comment tu veux la sauver SI TU NOUS ENLÈVE UNE HEURE ?!

-Avec un indice, c'est mieux Potter !

Nom de famille. Mauvais, tout ça.

-Mais... mais... T'es malade ! répéta Harry, à court d'arguments.

Drago secoua la tête et attendit. A la manière de la sélection des candidats du tournoi, la coupe lança un bout de papier bleu.

Drago l'attrapa et le lit à voix haute :

-« 700 ».

Harry donna un coup de pied dans un mur.

-Une heure en moins pour un indice comme ça ?! Je rêve !

Drago réfléchissait à toute vitesse. Le chiffre 700 ne lui évoquait rien de particulier.

Son regard se tourna vers la fenêtre. On pouvait voir les jardins de Poudlard, et au loin le lac.

Le lac où il avait sauvé Hermione, la forêt où il l'avait ignoré, les jardins où elle se promenait. Le soleil commençait à décliner maintenant. Il descendait petit à petit derrière les cages de Quidditch, et...

-Oh, par Salazar, jura Drago.

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je sais où est Hermione.

Noir. Déclic. Noir. La lumière clignotait et tour à tour la salle s'éclairait et plongeait dans l'obscurité. Hermione ne savait absolument pas où elle était. Tout ce qu'elle voyait, c'était cette salle dont la lumière clignotait et une mallette verte au bout de la salle. Attachée, elle ne bougeait pas. Elle ne voyait rien, n'entendait rien. A croire qu'elle était morte. Peut-être.

La porte s'ouvrit. La lumière l'éblouit, et pendant un instant, Hermione espéra voir Drago. Mais... non. Amycus apparut.

-Sang-de-Bourbe. Ton petit-copain et ton meilleur ami arrivent. Le plan fonctionne à merveille.

Il sourit et s'en alla. Il y eut un petit clic, et la porte se ferma.

Hermione ne souriait pas. Elle se tourna vers un coin de la salle où elle entendait de temps en temps un petit bruit de respiration. Pourtant il n'y avait personne, elle en était sûre. Ses mains n'étaient pas attachées entre elles, mais l'un d'elles étaient ficelé à un anneau dans le mur. De sa main libre, elle effleura le collier qu'elle avait autour du cou. En le mettant le soir du bal, quelques jours auparavant, elle n'avait pas imaginé qu'il lui servirait. Pourtant, elle savait que ce collier allait l'aider, à un moment ou à un autre.

Une autre idée lui vint à l'esprit. La date du jour. 19 septembre. Une larme coula sur sa joue. De sa main droite, elle dessina maladroitement dans la poussière un gâteau d'anniversaire comportant vingt bougies. Elle puisa dans ses forces pour dire :

-Joyeux anniversaire Hermione.

Et elle souffla.

Drago courait, encore et encore, Harry sur ses talons. En sortant de la salle des Gryffondor, ils s'étaient faits repérés par les Mangemorts de Bellatrix. A présent devant le lac, ils couraient.

Drago tourna à droite et s'enfonça dans la forêt interdite. Il jeta un sortilège par-dessus son épaule. Peut-être aurait-il dû regarder par-dessus son épaule avant.

-Aïïïïïïïïïïïïïe ! cria Harry.

Le sortilège venait d'atteindre Harry.

Drago s'arrêta et voulut retourner en arrière.

-Non ! Va-t'en ! cria Harry. Sauve-là ! J'ai confiance en toi ! Trouve Ron si tu as besoin d'aide !

-Mais... je ne vais pas d'abandonner !

Des bruits de pas retentirent.

-Si ! Va-t'en !

-Mais... Non !

Les bruits de pas se firent plus proches.

-Drago, pars ! Vas-y ! Sauve Hermione, dépêches-toi !

Harry était au sol, touché par le sortilège de Drago.

-Va-t'en ! répéta Harry.

Un Mangemort apparut.

Puis deux, puis trois.

Drago lança quelques sortilèges puis s'éloigna, lentement.

Très vite, il accéléra. Néanmoins, il cria :

-Je reviendrais !

Il se mit à courir. Il devait sortir de Poudlard pour pouvoir transplaner. Le chemin jusqu'à sa destination était long, néanmoins il s'en fichait. Un portoloin aurait dû être nécessaire, mais un cœur déchiré était beaucoup plus puissant.

Il continua à courir. Il sema les Mangemorts. Enfin, il atteignit la lisière de la forêt. Il accéléra encore. Un œil sur sa montre, il constata qu'il ne lui restait plus qu'une heure et cinquante minutes pour retrouver Hermione. Mais il savait où il allait. Il essaya de transplaner. Une fois, deux fois. Trois fois. Une sensation familière s'empara de lui et il disparut.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant