QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 1)

Chapitre 20: Demandes

|Elle aurait pu prendre l'objet, transplaner très loin et ne plus jamais revenir. Mais voilà, la personne qu'elle aimait se trouvait ici même. Elle ne ferait que grimper d'un étage.|

-BELLATRIX ! répéta Drago.

-Dragounet ? dit Bellatrix d'un air moqueur.

-QU'EST-CE QUE TU LUI AS FAIT ?!

Il la plaqua contre un mur, une main sur sa gorge.

-Je... Je l'ai torturé, bien sûr !

-JE T'AVAIS DIT NON !

-Drago ! Lâche ta tante !

Son père apparut et le fit reculer.

-Lucius, ton fils devient fou. Il n'a pas assez mutilé ce mois-ci. Tu devrais lui amener deux-trois victimes.

-Je m'occupe de lui, va-t'en Bella.

Bellatrix sourit et s'en alla.

-Maintenant, tu vas me dire ce qui ne va pas, reprit Lucius.

-Mais tout va bien ! ironisa Drago. J'ai une sœur et une tante sadique, un père qui fait les mauvais choix et une mère qui le suit sans même demander pourquoi. Tout va bien !

-Ne-parle-pas-de-nous-comme-ça. J'accepte ton retour à la maison, après que tu aies refusé d'épouser la fille de notre choix, alors tu n'as rien à dire.

-Si. Lâchez-moi un peu. C'est ma vie, ok ? Où est Annabeth ?

-Qu'est-ce que ça peut te faire ?

-Où-est-Annabeth ?

-Aux cachots je crois.

Drago écarquilla les yeux et se mit à courir. Il descendit les escaliers plus vite que s'il avait transplané, et trouva Annabeth devant la cellule d'Hermione.

-Annabeth ? Viens ici, s'il te plait.

-Chut, elle dort. Tu vas la réveiller.

-Annabeth, répéta Drago. Viens ici.

La petite fille recula un peu et rejoignit son frère.

-Tu as l'air tout triste, dit-elle.

-C'est parce que je le suis.

-Pourquoi tu es triste ?

-Parce que, Annabeth. Parce que.

-Parce que quoi ?

Il soupira. La réponse classique d'un enfant.

-Parce que... quelqu'un que j'aime est en danger, et c'est un peu ma faute.

-Ah... Mais tu peux la sauver, cette personne non ?

-Non, je ne peux pas.

-Mais... alors elle va mourir ?

Elle commença à pleurer, sans même savoir de qui il s'agissait.

-Annabeth, ne pleure pas ! C'est moi qui devrais pleurer.

-Mais...

-Tu comprendras plus tard. Mais écoutes-moi, je peux te dire que je ferais tout pour la sauver d'accord ? Je ferais tout pour sauver cette personne.

-T'es le plus gentil Drago.

-Je ne crois pas, non.

-Mais tu sais, j'ai entendu papa dire que Pansy était en danger. Mais je sais pas qui c'est, moi. Tu la connais toi ? C'est elle que tu vas sauver ?

-Je... Oui, c'est elle. Ne t'inquiète pas, Annabeth, personne ne mourra aujourd'hui.

Elle sourit et remonta les escaliers. Drago se retourna et regarda Hermione, puis monta à son tour, murmurant «bonne nuit » sans trop savoir pourquoi. Il était loin de se douter qu'Hermione, en réalité, ne dormait pas.

Jeudi 19 septembre. Un jour que Drago attendait depuis la veille. Il empoigna son sac à dos, écrivit « je reviens » sur un bout de parchemin et transplana.

La neige n'était pas à Pré-au-Lard, cela faisait bizarre de voir le village ainsi. Drago se mit en chemin et emprunta un chemin étroit qui menait à une petite cabane. Celle-ci devait être vieux, le plancher tremblait et grinçait sous ses pieds. Il monta au deuxième étage, le premier étant vide. Il vit une porte entrouverte et y entra. Devant lui se tenait un jeune homme brun à lunettes, qui possédait une cicatrice au front.

-Potter, salua-t-il.

-Malefoy, répondit Harry.

-Comment as-tu réussi à venir jusqu'ici ?

-Grâce à Ron. Une petite diversion et je me suis faufilé jusqu'au Saule Cogneur. Mais venons-en aux faits. Où est Hermione ?

-Je ne peux pas te le dire.

-Alors pourquoi es-tu ici ?

-J'ai besoin de ton aide, Potter.

-Ne m'appelle pas comme ça, Malefoy.

Drago haussa un sourcil et sourit, Harry de même.

-Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse à toi-même, dit Drago.

-Je sais. Comment ça, mon aide ?

-Je... Je sais où est Hermione. Et j'ai besoin de toi pour l'aider à sortir sans qu'aucun de nous deux ne meure.

-Franchement, je veux bien que tu te sacrifies.

-Moi aussi, je le voudrais. Mais pas elle.

-Comment ça, pas elle ? Malefoy, elle te déteste autant que moi. Même plus.

-Tu es à côté de la plaque, Potter.

-Et qui me le prouve ?

Pour toute réponse, Drago lui désigna quelque chose. Comme une preuve.