QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 1)

Chapitre 19: Annabeth

|-C'est ton grand frère, lâcha Lucius.|

-Pardon ? s'écria Drago.

-C'est ta sœur, expliqua Narcissa. Nous l'avons confié pendant la guerre à des sorciers des États-Unis. Nous venons de la récupérer.

-Mais... quand est-ce qu'elle est née ?

-L'année où nous t'avons laissé à Poudlard durant Noël. Elle a 5 ans maintenant.

Drago était abasourdi. Une sœur ? De 5 ans ? Il se laissa tomber sur cette chaise et passa une main sur son front.

-Drago ? demanda Bellatrix. Comment va ta prisonnière ?

-Je... Je ne sais pas.

-Puis-je la torturer ?

-NON !

Tous les regards se tournèrent vers lui.

-C'est MA prisonnière.

-D'accord, d'accord. Calme-toi Drago. Je n'irais pas m'en occuper, voilà tout.

Il se leva. Il n'avait rien mangé, tant pis. Il monta dans sa chambre où un hibou déposait une lettre sur son lit. Il s'y précipita.

« Cher Drago Malefoy,

J'ai reçu ta lettre et tu dois savoir que je te hais. Oui, je ferais tout pour retrouver Hermione, quoique tu fasses. Je sais qu'elle est en danger. Par où commencer ? Je ne sais pas. Mais je te hais Malefoy ! Je te hais ! La cabane hurlante tremble tellement la haine que je te porte me dépasse. J'y viendrais jeudi, et je te haïrais toujours autant. Je ne prendrais même pas la peine d'aller à la Grande Salle à 20h, je sais que je n'aurais pas faim, en voyant tous ces Mangemorts... J'espère que tu as une preuve qu'Hermione est en vie, je ne voudrais pas m'enfuir pour rien.

Je te souhaite une mauvaise journée,

H.P »

Drago sourit et s'empressa de bruler la lettre. Il descendit ensuite aux cachots.

Hermione ne savait plus depuis combien de temps elle était là. Peut-être une heure, peut-être un jour, peut-être un mois. Elle avait faim, froid. Soudain la porte s'ouvrit. Elle reconnaitrait ses cheveux entre mille. Blond platine. Elle se dépêcha de s'allonger et fit semblant de dormir. Drago s'approcha de la cellule mais n'y entra pas. Il la regarda de longues minutes. Cela lui parut une éternité. Quand est-ce que ce traitre se déciderait à partir ? Enfin, il se retourna, et Hermione murmura d'une vois presque inaudible :

-Traitre.

Drago sortit des cachots, l'esprit ailleurs ; il était sûr d'avoir entendu ce qu'Hermione avait dit. Il se dirigea vers sa chambre. Nous étions mercredi, autrement dit il allait devoir attendre un jour avant d'agir. En attendant, il devait trouver quelque chose à faire.

La réponse s'imposa d'elle-même quand la petite fille passa devant lui. Il l'attrapa par le bras et l'amena dans la chambre.

-Comment tu t'appelles ? demanda-t-il.

-Annabeth.

-Et quel âge as-tu ?

-J'ai 5 ans. Pourquoi tu pleures ?

Drago se regarda dans un miroir et vit qu'il pleurait. Sans qu'il ne s'en rende compte.

-Je suis triste.

-C'est à cause de moi ?

-Non, c'est à cause de ce que Bellatrix t'a fait.

-Mais elle est gentille Bella. Elle m'apprend des sorts de magie et moi je peux même faire apparaitre quelqu'un.

-C'est pour ça que je suis triste. Tu vas devenir comme Bella.

-Gentille ?

-Non, méchante. Bella est méchant.

Il sortit d'un tiroir un petit objet noir.

-Tu vois ceci ? Avant, je ne savais pas à quoi il servait. Mais depuis, quelqu'un qui compte beaucoup pour moi m'a dit : cet objet nous amène à la personne que nous aimons le plus.

-Alors je pourrais aller où je veux avec ?

-Tu pourrais aller aux cotés de la personne que tu aimes le plus. Et je veux que tu t'en, serves si un jour ce que Bella te fait faire ne te plait pas.

-D'accord.

Annabeth tenait dans sa main le déluminateur de son frère. Elle le mit dans sa poche et continua son chemin.

-Anna ! s'écria Bellatrix Lestrange.

La petite fille accourut.

-Anna, aujourd'hui tu vas pouvoir faire tout ce que je t'ai enseigné sur une vraie personne.

-D'accord, mais je ne vais pas faire mal à quelqu'un hein ?

-Non, Anna, bien sûr que non.

Annabeth suivit sa tante jusqu'aux cachots, où une jeune femme était recroquevillée dans son coin.

-C'est qui ? demanda Annabeth.

-Hermione Granger, quelqu'un qui ne devrait jamais être née.

-Ecoutes moi bien Anna, tu ne dois dire à personne ce qu'on va faire, surtout pas à Drago. Il serait furieux, il ne veut pas qu'on touche à elle.

Annabeth hocha la tête. Bellatrix sortit sa baguette et cria :

-Endoloris !

Le cri de la jeune femme résonna dans les cachots. Un cri horrible, plein de douleur. Annabeth ne put s'empêcher de se boucher les oreilles.

-Anna ! Tu dois écouter, et ça doit te faire plaisir d'accord ?

Anna fit non de la tête, mais Bellatrix l'empoigna par le bras, et elle finit par hocher la tête.

-Maintenant, tu vas faire pareil que moi d'accord ?

Annabeth prit la baguette de Bellatrix et la pointa sur Hermione. Mais quelqu'un cria de l'étage au-dessus :

-BELLATRIX !

Bellatrix se releva.

-Annabeth, tu restes là, d'accord ?

Et elle monta. Annabeth s'approcha d'Hermione, jusqu'à entrer dans la cellule. Elle approcha lentement sa main, de l'épaule d'Hermione, qui tressaillit à son contact.

-Pourquoi tu ne t'en vas pas ? demanda Annabeth innocemment.

Hermione ne répondit rien. Mais elle vit alors Annabeth sortir un objet qu'elle connaissait très bien. Elle releva la tête.

-Où... Où est-ce que tu... as eu ça ?

-C'est mon grand frère. Même qu'il a dit que c'est quelqu'un qui compte pour lui qui lui a dit que ça pouvait nous amener vers la personne qu'on aime.

Les paroles de la petite fille étaient confuses, mais Hermione avait très bien compris. Alors comme ça, elle comptait pour Drago ? Cette petite fille ne pouvait être que sa sœur, elle avait les mêmes cheveux.

-Tu veux que je te le donne ? Comme ça tu pourras aller voir quelqu'un que tu aimes, c'est Drago qui l'a dit.

-Non... Je n'irais pas loin.

Elle aurait pu prendre l'objet, transplaner très loin et ne plus jamais revenir. Mais voilà, la personne qu'elle aimait se trouvait ici même. Elle ne ferait que grimper d'un étage.