Chapitre 8: Le Poudlard Express

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|Tous étaient aux anges. Tous sauf peut-être Drago Malefoy.|

Il se demandait bien ce qu'il faisait là. Certains lui jetaient un regard dégouté, d'autres chuchotaient en le voyant.

-Je n'aurais jamais dû venir, souffla-t-il.

-Dray ! s'écria Pansy en le voyant.

Elle se jeta à son cou et l'embrassa.

« Beurk, pensa Drago. Elle ne me lâchera donc jamais ? »

-Tu vas bien ? demanda-t-elle. Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu !

-Ecoute Pansy, commença-t-il...

-Drago ! cria Blaise. Content de te revoir !

-Moi aussi ! dit Drago.

Soulagé, il se détacha de Pansy.

Hermione était folle de joie. Et même ce mot ne suffisait pas.

-Harry ! cria-t-elle en le voyant.

-Hermione ! Tu viens ? On va prendre un compartiment.

Ils montèrent en compagnie de Ron. Un compartiment était vide, ils s'y installèrent.

-Comme avant, dit Ron.

-Non, répondit Hermione. Rien n'est comme avant, Ron. Et tu le sais très bien.

Le train se mit en marche et ils prirent la route pour Poudlard. Enfin.

Drago était assis entre Blaise et Pansy. Si seulement Pansy voulait bien le lâcher un peu ! Il pourrait enfin réfléchir librement. Soudain, il se leva.

-Je reviens, dit-il.

Pansy fit la grimace mais le laissa sortir. Ouf ! Enfin un peu de liberté. Qu'est-ce qu'il en avait marre de Pansy ! Et en plus, il était censé l'épouser. Pff, jamais ! Il s'éloigna de son wagon pour passer dans le dernier, où il y avait un petit balcon à l'air libre. Il poussa la porte et s'y installa.

Hermione ne supportait pas la présence de Ron. Le souvenir de son appartement la hantait. Elle pensait pouvoir le supporter pour Harry, mais elle en était incapable. Et Ron qui n'arrêtait pas de parler des moments qu'ils avaient vécus ensemble ! Elle se demandait vraiment si elle n'avait pas confondu haine et amour pendant toutes ces années. Elle avait été très blessée de le quitter, mais maintenant qu'elle y repensait, cela ne lui faisait pas grand-chose. Elle se leva et prit Pattenrond dans ses bras.

-Je vais lui faire faire un tour au balcon à l'arrière, dit-elle contente de s'éloigner de Ron.

Drago essayait de réfléchir correctement. Es-ce qu'il allait pouvoir se sentir bien à Poudlard, après ce qu'il avait fait à cette école ? Non, sûrement que non. Soudain, la porte s'ouvrit et une voix féminine dit :

-Vas-y, Pattenrond.

C'était Hermione Granger. Pourquoi elle ?

-Oh non, dit-elle. Pas toi.

-Le sentiment est partagé, Granger.

Elle aurait voulu s'en aller mais Pattenrond ne partageait pas cette envie. Elle renonça à partir, et s'assit à l'angle opposé de Drago.

-Qu'est-ce que j'ai perdu ? demanda-t-il soudain.

-De quoi tu parles ?

-Au ministère, le lendemain de t'avoir...

Il aurait voulu dire « de t'avoir aidé ». Mais jamais il n'avouerait qu'il avait fait ça.

-Donc, ce jour-là, tu m'as dit que j'avais perdu le défi. Lequel ?

-Celui de ne pas utiliser la magie pour m'aider, bien-sûr !

-J'ai déplacé tous les meubles à bout de bras, j'ai respecté le défi !

Il était persuadé d'avoir gagné. Il aimait gagner, il n'était pas à Serpentard pour rien.

-Sauf... éluda-t-elle.

-Sauf ?

-Sauf pour le message, et...

-Tu m'avais autorisé parce que tu n'avais pas de savon ! Granger, je gagne toujours, que le défi soit petit ou grand.

-Mais cette fois-là tu as perdu, Malefoy.

-J'ai tout fait à la main. J'ai gagné.

Pattenrond glissa au pied de sa maitresse, qui le prit dans ses bras.

-Tu oublies le four, Malefoy. Je te l'ai dit, tu as PERDU.

Sur ces mots, elle s'éclipsa dans le wagon.Drago, lui, essayait de comprendre cette histoire de four. Et soudain, cela lui revint : il avait utilisé un Reparo pour réparer le four. Juste après s'être occupé du message sur le mur. Alors il avait... perdu ? Contre Granger, en plus ?

« Alors pourquoi est-ce que je souris ? pensa-t-il. Je ne vais pas bien, moi ! ».

Il rejoignit Blaise (et Pansy, à contrecœur) dans son compartiment.

Hermione était fière d'elle. Elle avait tenu tête à Drago Malefoy ! Elle rejoignit Harry (et Ron, à contrecœur), dans le compartiment qu'ils avaient pris. Elle avait gagné contre Malefoy, et pourtant elle n'en éprouvait aucune joie.

« Pourquoi je ne suis pas contente ? pensa-t-elle. Je devrais être fière, et pourtant... Ce doit être Ron, il me gâche ma journée. ».

Sur ces pensées, elle s'éloigna le plus possible de Ron, et s'endormit jusqu'à la fin du trajet.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant