Chapitre 30

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Lorsque j'ouvre les yeux, ce n'est pas la tête de Mike que je voit en premier mais celle d'une infirmière

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Lorsque j'ouvre les yeux, ce n'est pas la tête de Mike que je voit en premier mais celle d'une infirmière. Elle me sourit, me parle, mais pour l'instant ces paroles résonnent en sourdine dans mes oreilles. Les néons au plafond frappent dans ma rétine, alors je referme les yeux pour me soulager de cette agression oculaire.

-Mademoiselle ouvrez les yeux. Allez on se réveille !

J'entends enfin les indications de l'infirmière et m'exécute. Je cligne plusieurs fois des paupières pour m'adapter à la luminosité de la pièce et regarde autour de moi. Je suis en salle de réveil. La surveillante qui s'occupe de moi vérifie mes constantes et les notes sur une feuille puis se rapproche de moi.

-Comment vous sentez vous ? Est-ce que vous ressentez une douleur quelque part, des nausées, une migraine ?

Je fermes les yeux une dizaine de secondes afin de m'évaluer.

-Non ça va, je... j'ai juste le ventre qui me tire un peu.

-C'est normal la cicatrice est toute fraîche et je vous rassure celle-ci a parfaitement été réalisé ! C'est à peine si vous la verrez en appliquant bien les produits qui vous seront indiqués à votre sortie.

Elle me sourit et pose sa main sur la mienne qu'elle presse gentiment.

-Vous avez été très courageuse, et j'en connais un autre aussi !

-Comment va Mike, mon compagnon ?

-Il s'est endormi, il été épuisé. Il faut dire que vous avez subi quelques complications... Votre opération a duré beaucoup plus longtemps que prévu.

-Qu..Quoi comment ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je tente de me redresser dans la panique mais l'infirmière me retient et me rallonge aussitôt en douceur.

-Chuuut calmez-vous, me dit-elle.

-Il faut y aller doucement Mademoiselle DAVIS, il va falloir apprendre à contrôler vos nerfs.

C'est la voix du Docteur qui me fait me calmer immédiatement. Il s'approche, observe les notes de la surveillante sur la fiche à sa disposition puis pose enfin son regard sur moi. Il m'évalue un instant, écoute mes pulsations à l'aide de son stéthoscope sans m'adresser un mot.

-Qu'est-ce qu...

-Silence.

Je ne poursuit pas ma phrase et attend qu'il est fait le tour. Lorsqu'il a terminé, il se place au pied du lit.

-Mademoiselle DAVIS, pendant votre opération, nous avons subi quelques complications.

-Comment va le bébé ?

-Si vous le permettez, nous allons d'abord parler de vous car vous êtes ma priorité. Lors de l'opération, au moment critique de la séparation du foetus non-viable au foetus viable, vous avez perdu énormément de sang et votre coeur vous a lâché .

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