Chapitre 28

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Je tente de bouger mon bras mais je me sens lourde et engourdi comme-ci mon corps entier était surplombé d'une couche de sable

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Je tente de bouger mon bras mais je me sens lourde et engourdi comme-ci mon corps entier était surplombé d'une couche de sable. J'ai la bouche pâteuse et les paupières lourdes, tellement lourdes qu'il m'est impossible d'ouvrir les yeux. Puis, j'entends un bip à intervalle régulier. Où suis-je ? Un nouveau bip résonne et là je me souviens.

*

**

La veille en début de soirée...

Mike est parti récupérer nos deux acolytes, Sanchez et Demi, à l'aéroport de Los Angeles. Après une semaine de tranquillité, les voilà de retour. Ne pas les entendre se crêper le chignon à longueur de journée nous a fait un bien fou à mon homme et moi.

Nous avons pu, nous poser et réfléchir à tout ce qui nous est arrivé depuis quelques mois, le salon qui cartonne, notre "crise" passagère de couple et notre petit bout, pour qui, je l'espère, tout va aller pour le mieux. Cette dernière partie me fiche une frousse monstrueuse. Mes journées sont rythmées de crampes affreuse dans le ventre, qui reste tout de même légère contrairement à ce que j'ai pu avoir au début de ma grossesse. Je tente de ne pas les laisser paraitre lorsque Mike est dans les parages, ne voulant pas lui ajouter encore plus de stresse mais je sais malheureusement qu'il n'est pas dupe, et malgré ça, je ne peux l'empêcher de se faire du soucis pour moi.

Je referme mon bouquin et regarde l'heure sur la pendule accrochée au dessus de la télévision. Ils ne devraient plus tarder maintenant, Mike m'a averti sur le chemin qu'il rentrait avec l'équipe, il faut donc que je prépare le dîner avant qu'ils n'arrivent, parce que les connaissant ils vont mourir de faim après ce long vol, enfin, surtout les gars, qui sont de vrais ogres. Au moment de me lever, je suis prise d'un léger étourdissement, j'ai du me relever trop vite. J'inspire et j'expire lentement jusqu'à ce que le malaise passe puis dès que je me sens mieux, je me dirige vers la cuisine.

J'ouvre le frigo et bloque devant son contenu pendant quelques secondes.

-Ce n'est pas avec deux courgettes et une tomate que je vais aller bien loin... Il va vraiment falloir faire le plein, me dis-je à moi même en claquant la portière de celui-ci.

J'ouvre ensuite le placard sous l'évier et sourit en remarquant le paquet entier de pomme de terre.

-Hé bien voilà, ça sera des frites les gars !

Je m'empare de celui-ci et me redresse, mais titube en arrière et me cogne contre le plan de l'îlot du bar. Je lache le filet d'où les patates se font la malle en roulant joyeusement sur le sol. Alors que mon regard flou suit l'une d'entre-elle rouler jusqu'à mes pieds, je sens une vague de chaleur s'emparer de moi et un voile noir commence à me brouiller la vue. Je me raccroche vivement au tabouret qui traine à côté de moi mais mon poid fait basculer celui-ci et je tombe avec jusqu'à ce que ma tête cogne le sol et que j'entende à peine la porte d'entrée s'ouvrir au loin.

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