Chapitre 37

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-Tu as faim ? je demande en ouvrant mon frigo

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-Tu as faim ? je demande en ouvrant mon frigo.

Je sors deux bières et constate qu'en  réalité je n'ai vraiment rien à manger.

-Sinon le mieux c'est qu'on  commande un truc... je dis finalement en relevant la tête et en claquant la porte.

-Viens là... me dit-il  en tapotant le canapé à  côté de lui.

J'opine. J'attrape le décapsuleur qui traîne sur le micro-ondes et m'approche de lui comme si  ma sentence allait tomber. Ses yeux ayant viré au noir, me dévore toute entière. Je frissonne quand j'arrive à  sa proximité, pose les bières sur la table basse et m'assois enfin à ses côtés. Immédiatement, il glisse son bras autour de mes épaules et m'attire contre lui.

-Et si... tu te détendais un peu...me propose t-il.

Ses lèvres douces et chaudes  qui se pressent contre ma tempe sont l'élément  déclencheur. Instantanément, mon corps répond et se relâche pour se lover un peu plus dans ses bras.

La nuit a été  longue. Après être  sorti du commissariat sur le coup des cinq heures du matin, Mike nous a invité  à venir prendre le petit déjeuner chez eux. Il avait averti Sacha qui, quand nous sommes arrivés,  s'était démené pour nous. Café et thé étaient prêts et bien fumants ainsi que les tartines chaudes qui sortaient du grille pain et des pancakes bien chaud dégoulinant  de sirop. Je n'avais pas vraiment l'appétit mais toute cette pression me tordait l'estomac et j'ai dévoré pour quatre. A titre exceptionnel, Mile à fermé le salon pour cause de soucis "familiale" et a appelé la totalité  des clients avec l'aide de Sacha pour reporter leur rendez-vous. J'ai foutu un vrai bordel. .

Nous avons donc passé  sans nous en rendre compte notre samedi entier chez les boss jusqu'à  ce que Sanchez propose de me raccompagner. Et nous voilà, de nouveau chez moi.

Il m'a bien proposé de nous rendre chez lui mais autant avaler la pilule  le plus vite possible. Je voulais ranger et nettoyer le bordel de la veille. Chose faite. Maintenant nous voilà  rien que tous les deux, dans ce silence presque apaisant.

Les minutes s'écoulent dans ce silence sans aucune gêne. Juste nous deux, Sanchez me caressant les cheveux et moi, ma main droite posé sur sa poitrine sentant les battements de son cœur se répercutant dans celle-ci me relaxant encore plus.

Il est le premier à briser ce silence apaisant en se raclant la gorge sûrement gêné parce qu'il sait qu'il va briser notre bien être du moment.

-Je crois qu'il serait temps, maintenant, que l'on se dise tout. Tu ne crois pas ?

Je ferme les yeux un instant. On y est cette partie de ma vie que je ne voulais en aucun cas lui dévoiler va devoir l'être ce soir si l'on veut avancer ensemble lui et moi. Sa main vient attraper mon menton pour venir faire rencontrer nos regards. Son pouce vient essuyer une larme sur ma joue que je n'avais pas senti couler jusqu'à maintenant.

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