Un nouveau départ pour une nouvelle vie.
Après plusieurs années passés aux côtés de Aby Jones, dans le fameux salon Londonien Inked Memories, Mike et Sacha s'envolent pour Los Angeles, direction le célèbre street art quarter pour l'ouverture d'un no...
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Putain ce que ça a été long !
Deux mois à poireauter comme un gland et à me refaire les films horribles de mon enfance en boucle. J'ai essayé d'écouter les conseils d'Aby en attendant, tout étaler sur le dessin. Mes croquis sont noirs, lugubres, sans expression et sans sentiments, comme mon état. Enfin, actuellement je suis plutôt anxieux et pris d'énorme bouffée de chaleur.
-Pète un coup l'espagnol, les vapeurs de ton cul te sortent par le front.
Je serre les dents aussi fort que je peux pour éviter de déclencher une nouvelle vague d'insulte entre nous.
-J'ai... la phobie de l'avion... je dis.
Elle écarquille grands ses yeux avant de sourire comme une gamine qui a une idée derrière la tête.
-Ah ouais t'as peur ? Genre, vraiment ? Comment ?
-Euh....
Elle se fout de ma gueule ?
-Je...je ne peux rien gérer s'il arrive quelque chose.
-Le besoin de contrôle absolu ! elle lève les mains en l'air en jettant sa tête en arrière. T'es comme ça dans tout ?
Je me rapproche d'elle collant presque mon front contre sa tempe et je prend bien soin de murmurer les quelques paroles que je vais lui dire.
-En général oui, et encore plus au lit, tu veux essayer ma jolie ?
La voix du pilote me ramène à la réalité et je me redresse illico pour me cramponner à mon siège.
-Mesdames et Messieur, ici votre Commandant de bord. Bienvenue a bord du vol BA014 à destination de Londres, que nous atteindrons dans un peu plus de 10 heures de vol avec une arrivée prévue à 23 heures, heure locale de Londres. Pour le départ, nous vous prions de bien vouloir rester assis à la place qui vous a été attribuée, pour effectuer le comptage des passagers à bord, et faciliter le travail du personnel de bord et de vous assurer que vos appareils soient hors lignes. Nous vous remercions de votre coopération.
Je vérifi ma ceinture pour la énième fois. L'avion n'a pas encore décoller, mais bon sang je me sens déjà défaillir. Je n'aime pas être comme ça, montrer ce côté de moi, faible. J'ai les mains moite, le palpitant au max, je sens la sueur perler sur mon front et pour couronner le tout j'ai hérité de la place côté hublot dont je tire le store.
-Monsieur vous devez laisser ouvert le temps du décollage.
Je le remonte à contre cœur. Et merde, ne regarde pas dehors. Je tiens fermement les accoudoirs, si je continu comme ça, soit c'est eux qui lâchent ou soit c'est mes doigts qui explosent.
-Pfiou... j'espère que le pilote ne va pas se rater au décollage.
