Letter 15

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25 Janvier 2013

Tu voulais attendre une semaine parce que tu m'en voulais? J'ai tenu un mois et aurait pu tenir encore si t'imaginer en train d'attendre pathétiquement ma lettre ne m'avait pas fait de la peine.

Je voulais également attendre d'être de retour chez moi pour te répondre. L'hôpital n'est pas le meilleur endroit pour écrire une lettre.

Inutile de t'imaginer le pire, je ne me suis pas retrouvée dans une chambre stérilisée à cause d'une de mes crises. J'ai reçu ton fameux colis le 27 décembre et l'ai ouvert trois jours plus tard.

J'ai lu ta lettre de nombreuses fois, je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire plus précisemment.

L'ordinateur m'a fait très plaisir, c'est un cadeau comme un autre et j'avais beau ne pas m'y attendre, j'ai adoré découvrir ce que tu avais fait pour moi. Il est toujours intact, je n'ai pas eu de crise trop sévère en lisant le reste de ta lettre.

Preuve que je n'étais pas vraiment en colère, juste déçue.

Tellement déçue que j'ai refusé de te répondre. Je me suis occupée le plus possible pour ne pas craquer et t'écrire une lettre.

Je passais mon temps sur la plage, à fixer les vagues, à compter les galets sur lesquels je marchais et c'est là que les garçons de mon ancien lycée sont arrivés.

Je te passe les détails mais je me suis retrouvée à l'hopital à cause d'eux. Rien de grave, quelques côtes félées, un beau coquard et une bosse à l'arrière de la tête.

Tout ça pour te dire que je suis encore sous les effets des anti-douleurs et que je vois pas très net. 

J'ai reçu mes sweats et mes livres et à part ton ordinateur je n'ai rien eu d'autre.

Ton deuxième cadeau, si tu appelles ça comme ça, m'a - comme je te l'ai dit - déçue plus que mise en colère.

Je suis parfaitement consciente que de ton point de vue ton action partait d'un bon geste mais de mon point de vue à moi c'est un gars qui me prend en pitié et je déteste ça. Plus que le fait que l'on me considère comme une fille malade.

Le problème dans ton raisonnement c'est que je n'ai pas d'équipe médicale qui me suit. Juste ma psychologue et mon médecin personnel. Ma mère, aussi gentille à t-elle parut au téléphone, est venue me voir tout de suite après avoir raccroché pour me dire qu'un irlandais avait appelé.

Étant donné que tu es le seul irlandais que je connais, j'ai rapidement fait le rapprochement entre toi et la raison de ton appel.

Évidemment, j'ai du tout raconter à mes parents, que je t'écrivais des lettres depuis maintenant deux mois et que ça pouvait m'aider.

Grâce à toi j'ai du subir une conversation de deux heures avec mes parents. Ils se sont excusés pour leur comportement des centaines de fois et ma mère à même pleuré devant mon manque de réaction. Elle voulait que " sa petite fille revienne".

Je lui ai expliqué que la petite fille en question avait eu 17 ans et qu'elle était malade donc non, elle ne pouvait pas revenir.

Est ce que je vis mieux maintenant Niall? Est ce que je me sens "normale"? NON!

Il faut que tu arrêtes! Il que tu arrêtes de me voir comme une fille normale parce que je ne le suis PAS! Rentres toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute. JE. SUIS. MALADE.

Je ne peux pas mener une vie normale avec ma maladie, je ne peux pas être heureuse, je ne pourrais jamais avoir de petit copain, rien!

C'est ma vie et tu ne peux pas la rendre meilleure, malgré toute ta gentillesse et tout ton argent.

Alors oui, je t'en veux. Je t'en veux parce que tu ne cesses de me répéter que je peux être normale, que je peux être heureuse mais même inconsciemment tu me vois comme une fille malade.

Dans chacune de tes lettres je vois bien que tu fais attention à ce que tu écris. Tu as peur que je refasse une crise et pire! Tu as peur de savoir ce que je peux penser de toi.

Ne nies pas Niall, nous savons tout les deux que tu me prends en pitié depuis ma première lettre.

Alors malgré tout ce que tu as fait, NON, il n'y a pas d'amélioration. C'est même pire. Mes parents sont persuadés que tu es mon petit ami et que grâce à toi je vais guérir.

Ma mère ne cesse de me dire à quel point je suis chanceuse d'avoir quelqu'un comme toi dans ma vie. Quelqu'un qui "m'aime pour moi" comme elle le dit si bien.

....

Tout le monde fait au moins une fois face aux insultes ou à l'harcèlement dans sa vie. Je suis désolée que tes amis et toi y soient passés.

Et bien tes amies sont mignonnes.

J'ai bien fait 17 ans sans relations, tu peux bien tenir 3 ans même si tu es un garçon.

Je choisirais les Antilles, j'aimes les Antilles, il fait chaud, les gens sont gentils et la nourriture est divine.

A part les grenouilles et les escargots? Ils ont les huîtres mais je pense que tu n'aimeras pas, tout ce qui est avec du fromage, le vin, le champagne, les croissants, les religieuses, le boeuf bourguignon, le pot-au-feu...

Tu peux aussi aller voir sur internet, la plupart sont vraiment bonnes.

Vous étiez jeunes...Louis est toujours aussi mignon, je t'aime bien les cheveux longs.

J'ignore si tu es toujours à Los Angeles mais j'espère que tu t'es bien amusé.

Je n'ai rien fait le 31, je suis restée dans ma chambre avec mon nouvel ordi et mon chat. Mes parents sont sortis s'amuser mais je n'ai pas voulu les accompagner.

Votre dernier album est excellent. Ma chanson préférée...probablement Right Now mais je n'aime pas Half a Heart, Little Black Dress et Something Great. Ne me demande pas pourquoi mais je n'adhère pas.

J'essaye toujours de prendre soin de moi mais j'aimerais le faire SEULE.

P.S: Promets moi de...de...finalement laisse tomber.

Prends soin de toi Niall.

P.S.S: Une photo de mon frère et moi.

Réponse de Charlie. J'espère que vous aimez :)

LettersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant