Prequel [1] : On remercie qui ? La Cybertechnologie

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C'était il y a trois mois. J'étais sur le trajet du retour du lycée. J'avais mon casque sur les oreilles, et comme à mon habitude, je regardai à droite et à gauche avant de traverser, le feu était vert pour les piétons. Enfin si ma mémoire ne me fait pas défaut...

Je traverse, j'entends, je tourne la tête. Et je clamse. Noir total.

Vous savez ces voitures totalement autonomes dont les multinationales s'étaient mises à développer dans les années 2015 ou 2020, je ne sais plus vraiment. Nous avons fini par y arriver, elles sont autonomes. Et quelle autonomie ! Ce même genre de voiture, ou plutôt de poids lourd, qui m'a percuté de plein fouet !

Mais se pose alors la question, dois-je en vouloir au propriétaire de la voiture ? A l'entreprise qui a créé cette voiture ? Ou au groupe qui a implanté cette intelligence artificielle dans l'engin ? Après tout, peut-on dire que le propriétaire du véhicule autonome, et je souligne bien sur le mot "autonome", est fautif de ne pas avoir pu arrêter la voiture sans même la conduire ? Ou alors blâme t-on l'entreprise, mère de cette intelligence artificielle ou l'intelligence artificielle elle-même ? Ou bien alors à tout ce joli monde ?

C'est ce genre de question qui survient lors d'un incident de ce genre, et cela a d'abord commencé avec les voitures, puis ça a touché les androïdes.

Cette fameuse révolution dont nous rêvions depuis un moment. Ne plus travailler, être perpétuellement "en vacances" ou "au chômage", est devenu le quotidien de l'homme. Cependant les créateurs de cette luxure qu'est l'inactivité, la paresse, sont aussi les destructeurs de la société que nous connaissons, ou plutôt que nous connaissions.

Les androïdes s'achètent auprès de foyers, ou vendus auprès des sociétés, effectuant les activités secondaires et tertiaires, passant du simple agent de propreté ou standardiste à conseiller juridique ou immobilier. Tout est devenu automatique, tout est devenu robotisé. Tout est devenu trop simple.

Et ce qui devait arriver arriva : oui les androïdes ont simplifié le quotidien de bon nombre d'hommes, oui ils ont remplacé les être humains dans leur besogne, mais c'est aussi le cas pour les personnes au revenu modéré, se retrouvant sans emploi et par surcroît sans revenu. Obligés à quitter leur piaule louée, ils se sont retrouvés à céder leur quotidien déjà pénible pour migrer de force vers une vie davantage misérable.

C'est connu, l'homme n'aime pas ce qui lui est inconnu, l'homme hait se sentir envahi, que cela soit par des rats, des insectes... ou des androïdes.

A mesure que le temps passe, nous sommes passés par divers mouvements, "Black Lives Matter", l'homosexualité, le féminisme, "Yellow Lives Matter", et maintenant l'antidroïdisme, ou comme aime appeler ce mouvement, le "Plastic Lives No Matter", communément appelé PLNM. Ceux affiliés à ce mouvement revendiquent une "invasion" de la part de la robotique et surtout des droïdes dans la société humaine, grignotant les emplois. A vraie dire c'est leur seul véritable argument que j'ai retenu, vous m'en excuserez.

Les différents pays ayant anticipé la commercialisation d'androïdes, ont concocté bon nombre de lois. En France, le "code de la protection de l'homme à l'égard de la cybernétique et ses dérivées" a été créé, comme quoi nous n'avions pas assez de codes. Et comme à notre habitude, nous répétons l'histoire, et les erreurs, ou pas, qui vont avec. Création de places dédiées aux androïdes dans les transports, interdiction de passage dans certains endroits ou lieux, sécurité de l'emploi sur certains secteurs, classement des androïdes et leur catégorisation (commercial, domestique, recherche, militaire...) limitation des fonctionnalités et je passe les détails. La mise en place de ces mesures incite à voir les machines comme inférieures aux hommes.

Résultat ? Une pièce abîmée se change, alors pourquoi pas un androïde dans son entièreté ?

Mais des questions restent en suspend, comme énoncé plus haut, sur la responsabilité, la volonté de commettre un acte. Ou même sur l'éducation : alors qu'avant l'école, dans sa généralité, était créatrice de diplômés destinés à être embauchés dans le monde du travail, quelle place a t-elle aujourd'hui, si la plupart des emplois devient automatisé par des intelligences artificielles ? Nos chers députés n'ont pas encore la réponse. Et encore moins avec la multitude de difficultés qui les attend. Les questions... quand on en résout une, trois autres s'ouvrent. Le proverbe "une de perdue, dix de retrouvées" s'applique à merveille ici !

Mais quésaco des androïdes ? A quoi ressemblent-ils ? Eh bien la société, ou de préférence cet agrégat de multinationales ayant fondé leur capital à neuf "0", ont eu bon goût de les faire à l'effigie exact des humains, car après tout si l'Homme est l'image de Dieu, pourquoi l'Homme se priverait-il d'être Dieu à son tour ? Cela démontre bien la perversité présente en chacun de nous. Ou le génie, c'est à voir selon les points de vues. Et je parle bien d'image, avec une exacte perfection de l'homme, apportant aux androïdes les qualités physiques.

Vous mettez deux jumelles, une humaine, l'autre androïde, elles ne sont quasiment pas distinguable, même épiderme, même anatomie. A part cinq facteurs, la diode de couleur présente sur la nuque de l'androïde, le halo lumineux cerclant la pupille de chaque œil, le "sang mauve" qui les alimente, le toucher de leur "peau" trahissant leur nature et la perfection de l'architecture physique qu'ont ces derniers.

Pas d'excroissance, pas de bourrelet, pas de nez crochu ou de crâne dégarni. Une simple perfection. Une perfection frappante, séduisante et effrayante. Les androïdes seraient sûrement une version améliorée de l'Homme, qui sait.

Cette utopie dont nous rêvions, celle de ne plus jamais se réveiller à six heures du matin et partir au travail, c'est du temps révolu, pour la plupart (sauf les étudiants, nous nous sommes toujours enfarinés)

La technologie amène son lot de problèmes, deux camps se forment, les pro-droïdes et les anti. Deux visions se confrontent. Les anti-droïdes voient les machines humanoïdes comme une menace. Les pro-droïdes voient ces machines comme une avancée technologique à préserver. Toutes ces réflexions mènent à une même source : les androïdes

Ah, j'ai omis de dire, suite à mon accident, une partie de mon corps intègre des composants destinés aux androïdes, l'autre partie est organique. La première "greffe d'organes androïdes", "découverte du millénaire" qu'ils disaient. Oh oui au début cela me plaisait, mais je me trompais sur toute la ligne. c'est un véritable calvaire.

Moi, premier androhumain, du nom d'Adam Laude, où dois-je me placer dans tout ça ?

[Edit : Suite à une modification de ma part sur téléphone, des doublons et coquilles se sont glissés dans le texte. Je remercie DrGuizmo d'avoir pointé ces erreurs indépendantes de mon écriture et de ma volonté. Si vous voyez d'autres erreurs/coquilles n'hésitez pas !]

Androhumain : L'homme électrique peut-il rêver ? [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant