Chapitre 11 : La ligne à ne pas franchir

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Nous étions juste derrière le bâtiment de physique-chimie. Je dénombrai trois personnes en plus de Maxence. J'étais dans une position délicate...

— J'espère que tu vas pas te dégonfler, Laude, hein les gars ?

Quelques uns poussèrent des exclamations de joie, si on pouvait identifier cela à des sentiments, d'autres rirent, montrant leur amusement.

Préparant ma béquille comme arme, je savais que je n'allais pas sortir de cet affrontement sans séquelles.

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Maxence s'approcha de moi, poing brandi, il voulu exécuter un crochet mais il rencontra ma béquille, sa main s'écrasant dessus. Je voulus répliquer par un uppercut mais il eut le bon réflexe de reculer. Il secoua mollement sa main, comme pour se moquer de la douleur supposée à la main.

Il n'a pas mal ?

—Eh bien, qui aurait cru que tu débrouillerais aussi bien, Adam. Tu pratiques quel sport de combat ?

— Un peu de guitare et la calligraphie à l'encre de Chine, rétorquai-je mollement.

Il chargea sur moi, voulant me ceinturer, je fis un pas de côté, mais il s'adapta rapidement à la situation, changeant son mouvement au dernier moment, un crochet du gauche arrivant. Je pus l'éviter de justesse, mais pas le second crochet, droit.

Mon visage vira vers la gauche sous l'impact, je pus néanmoins lui asséner un coup de pied aux côtés, mais pas assez puissamment pour le déséquilibrer.

Merde... il pratique la boxe. Ça se voit. Il a l'air d'être le chef de la petite clique. Si je le fais tomber, les autres n'auront rien à redire. Échec et mat. Mais il...

 — Aller les gars, terminez-le.

Les toutous dépassèrent leur maître, tapotant leur arme dans la paume de leur main.

— Tu pensais que j'allais être fair-play, Adam ? Laisse-moi rire, on va te refaire le portrait, fils de pute ! cria t-il, le sourire sadique.

— Bienvenue au club, amigo, dis-je en réponse à son insulte.

Un coup de batte vola près de mon crâne, tapant le mur de béton, un filet de poudre blanche en fut éjecté. L'impact eut pour conséquence d'engourdir le bras du type armé, j'en profitai pour lui coller la pointe de ma béquille dans les dents, un autre arriva, me prenant par le col, et ma plaqua contre le mur. Instinctivement, je mis ma main sur la sienne, tournant sèchement sur le côté. Un sinistre craquement se fit entendre, l'obligeant à reculer tout en poussant un râle. Alors que je m'apprêtais à lui faire manger mon poing, une douleur sur mon flanc gauche me raidit.

Bordel... mes côtes... quel fils de...

Je pus néanmoins dévier le deuxième coup à l'aide de ma béquille, mais cette dernière se tordit sous la choc. Une détonation métallique retentit. Avec le haut de la béquille, la partie en plastique, je pivotai ce dernier, donnant un coup à la tempe, puis un  poing s'écrasa sur ma joue, en même temps que le mien dans sa mâchoire.

— Arrêtez vous! Tout de suite !

Une voix ?

De qui ?

Tous se retournèrent vers la voix en question, y compris moi, mettant une trêve au combat.

Le délégué ?

Androhumain : L'homme électrique peut-il rêver ? [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant