Chapitre 1 : Renouveau

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Je m'en rappelle encore comme si c'était hier. Un matin venteux, ciel ombragé et cendres de cigarettes. Aujourd'hui je suis en rééducation, mais à mon réveil... c'était encore autre chose, tout était... frais, inconnu... incontrôlé. Je me souviens avoir eu une sorte de conversation intérieure avec Ange, quelque chose comme :

 Je me souviens avoir eu une sorte de conversation intérieure avec Ange, quelque chose comme :

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C'est à ce moment-là que mes yeux se sont ouverts. D'abord de vagues formes puis des lumières, pour enfin voir « parfaitement », voire plus que ne pouvais voir un humain. Les médecins ont dû me tenir par les bras alors que je me démenais, en pleine crise d'angoisse. Ce que je « voyais » n'était pas de l'ordre de l'humain. Des contours verts, des formes parcourues de blanc. Une sorte de vision nocturne, mais en pire, ou mieux selon le point de vue. Puis une vision tâchée de couleurs chaudes et froides, une vision monochromatique Ce qui me surpris le plus ce fut l'interface. Je l'appelais comme ça mais mon équipe médicale préférait l'appeler « HUD ». Une interface parfaitement intégrée à ma vision, des informations à tout va : rythme cardiaque, température ambiante, nom des personnes environnantes, le taux d'humidité, mon état, tout y passait. Ils ont dû m'injecter des calmants afin que je puisse ne pas me déboulonner le cerveau... enfin, encore fallait-il qu'il me reste quelque chose après cette opération.

Je m'étais lentement extirpé de mon lit, je le vis. Mon bras, aussi noir que la cape de Vador, fait d'une matière dont je ne connaissais le nom à l'époque. Quelques stries bleues parcouraient mon bras. Il en fut de même pour ma jambe gauche. Je n'arrivais pas encore à faire bouger mes membres, ce n'étaient que de simples prothèses inanimées. Des bouts de métaux sophistiqués.

Avec appréhension je m'étais dirigé vers la glace, d'un pas chancelant, ma prothèse gauche me servant de béquille précaire. Ironique quand cette « béquille » coûtait plusieurs milliers d'euros. Mon visage était... comme avant, rien n'avait changé dans l'aspect, mais je compris vite qu'au toucher, une sorte de couche artificielle avait remplacée ma peau brûlée.

« Adam ? Tu te sens comment ? » ce fut les premiers mots lors de mon réveil. Des mots qui ne trouvèrent de réponses.

J'avais passé plusieurs minutes à scruter silencieusement mon nouveau « moi », à la fois terriblement excité et horriblement apeuré par les découvertes que je faisais. Je m'étais attardé sur mes yeux. Le blanc des yeux avait à présent disparu pour laisser place à un gris anthracite, un halo bleuté cerclait ce qui pouvait s'apparenter comme les pupilles, quant aux iris... ils n'avaient pas de couleur.

« Ne... ne t'en fais pas. C'est normal que tes yeux ont cet aspect, il faut encore les configurer. »

Sans un mot je l'avais regardé, Michael, qui tentait de me rassurer et par la même occasion me calmer. J'avais simplement hoché la tête en signe d'approbation. Une bête bipède muette, une chose incomprise et dans l'incompréhension la plus totale, voici ce que je ressentais, même encore un peu aujourd'hui.

Le regard circulant au sein de la salle, je les avais dévisagé, les têtes qui m'entouraient.

Puis des sortes de flash avaient surgis dans ma tête, m'infligeant une sévère migraine, plaçant mes mains sur mes oreilles pour les boucher mais en vain.

Androhumain : L'homme électrique peut-il rêver ? [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant