Chapitre 13 : Quel est le point commun entre des canettes et un androïde ?

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- Tu peux te relever Adam, le scan' est fini.

Torse nu, je me redressai,

- Il reste encore des examens à faire ?

- Yep, passe voir Icham en sortant de la salle.

- Ça marche.

- Ah, et soit dit en passant, ta nouvelle béquille. Heureusement que ton bras n'a pas fini dans un état semblable à l'autre béquille...

- Merci.

- Adam, tu ne veux pas aller voir le Docteur Nadel ?

- La psychologue ? Pas besoin, je vais bien.

- Comme tu le sens. Bonne soirée, dit-il, un petit sourire aux lèvres.

- Toi aussi Doc.

***

C'est vrai que maintenant qu'il le dit, le contrôle de mes bras est un peu plus... léger ? Merci Icham.

L'ascenseur s'ouvrit, rez-de-chaussée du siège de RLife France. La grande façade vitrée s'était transformée en petite chute d'eau, causée par la pluie diluvienne s'abattant sur tout Paris. Les lourds nuages surplombaient le ciel, comme pour asseoir leur dominance.

- Comme c'est encourageant de sortir à vingt-deux heures, une pluie battante et sans parapluie..., commentai-je dans un court soupir d'exaspération.

- Ah, Adam, peux-tu signer ici ? C'est pour confirmer ta présence à tes rendez-vous.

Me retournant de trois quart, je vis un homme, une dizaine d'années de plus que moi. C'était un des secrétaires à l'accueil, il avait posé une pablette* sur le comptoir, engageant le pas vers lui, je pus constater diverses informations quant à ma venue, date, heure de départ, examens faits, ainsi qu'une signature demandée. Prenant le stylet, je fis un rapide mouvement de main pour apposer mon paraphe. Chose faite, le même type regarda l'averse à l'extérieur, puis son regard se porta sur moi, la mine amusée.

- Il pleut des cordes, c'est le cas de le dire. Vas-y, il y a des parapluies dans la salle derrière nous, prends-en un.

- Vrai ?

- Plus vrai que véritable.

- Merci chef, répondis-je sur un ton convivial.

Alors que je revenais de la réserve, prêt à franchir les portiques automatiques, sans quitter les yeux de son écran, le "chef" rajouta,

- Ça s'appelle "revient", qu'on soit bien d'accord, n'est-ce pas ?

La pluie battait mon parapluie comme un tambour, produisant des sons désharmonieusement mélodieux. Enfin dans la bouche de métro, je pus replier le parapluie luisant sous les néons souterrains. Je devais faire un changement afin d'être sur ma ligne de métro, la chance souriante, à peine avais-je posé le pied sur le quai que le métro pointait le bout de son nez métallique.

Naviguant sur Facebook, je rangeai mon téléphone, observant mon environnement. Des vitres du wagon diffusant des publicités, un androïde servant gratuitement des boissons aux passagers, comme action commerciale, des canettes de NovaCola. Cela me fit penser à Aelyne de Plécisse. Avait-elle vraiment besoin de faire tout cela ? J'imagine que oui, pour une raison quelconque, mais oui.

- Voulez-vous une boisson NovaCola goût thé vert / nectar ? C'est une nouveauté de la société NovaCola, informa l'androïde en question.

- Pourquoi pas, oui. Pouvez-vous m'en donner deux ?

Androhumain : L'homme électrique peut-il rêver ? [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant