Chapitre 3: Évasion

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Je tente d'ouvrir les paupières. Impossible. J'ouvre grand mes oreilles pour tenter de capter une conversation. Silence. Je me concentre pour me rappeler ce qui s'est passé hier. Ou tantôt? Je ne sais même pas quelle heure il est. Je tente de bouger, mais mes poignets et mes chevilles sont attachés. Je réussi finalement à ouvrir les yeux. Ceux-ci prennent du temps avant de s'adapter aux néons. J'observe. Je suis assise sur une chaise de bois en plein milieu d'une pièce complètement blanche. Un tuyau visible traverse le centre du mur en face de moi, puis s'arrête à côté de la trappe d'aération au dessus de ma tête. Il faut que je sorte immédiatement. Qui sait ce qui peut m'arriver en restant ici.

Il n'y a pas de porte visible. Elle doit sûrement être encastré dans un des murs. Je pourrais la chercher, mais je ne sais pas combien de temps je possède. Pour commencer, il faut que je me libère de ces cordes. Par chance, mes pieds touchent le sol. Je me mets sur la pointe de ceux-ci et me laisse tomber lourdement. La chaise fait ce que j'espérais, elle se casse. Ceci me permets de me glisser hors de mes attaches. Je me lève, prend un bout de corde, le mets dans mes poches et m'approche du tuyau. Je m'agrippe à celui-ci et monte jusqu'au plafond. Je continu d'avancer jusqu'à la trappe comme avec des barreaux. Je lâche une main, prend le bout de corde dans mes poches et le glisse dans un trou de la grille, puis je me laisse retomber sur mes pieds. Je prends la corde dans mes mains et tire de toute mes forces. Une fois. Deux fois. À la troisième fois, la grille tombe au sol. Je refais donc mon parcours avec le tuyau. Une fois à la trappe d'aération, j'agrippe le rebord et me hisse à l'intérieur. Je marche à quatre pattes dans le conduit jusqu'à la prochaine grille. Arrivé à celle-ci, je me retourne et donne un puissant coup de pied pour l'éclater. Je me laisse retomber au sol.

J'observe une nouvelle fois les lieux. À vue d'œil, je dirais un bureau à cause des meubles en chênes, les cadres et les classeurs.

-Bonjour mademoiselle Leblanc.

Cette voix m'est familière. Je me tourne pour voir à qui j'ai affaire...Oh mon dieu.

-Micheline!?!?

J'aperçois Micheline, assise derrière le bureau de chêne, dans une grande chaise de bureau blanche. On dirait quasiment un trône.

-Mais...mais qu'est-se qui ce passe!? Pourquoi suis-je ici? Qui m'a kidnappé?

-Tout d'abord, assis toi mon trésor. Dit elle

Je prends place dans un fauteuil de cuir blanc, face à elle. Elle s'ouvre la voix, puis débute ses explications.

- Pour commencer, tu es dans le QG principal de la ASEPA, agence secrète d'espionnage pour adolescent.

-La quoi?

-Laisse moi terminer Justine s'il te plaît. Je disais donc que tu es à la ASEPA. Deux de nos agents t'ont amenés ici, il y a deux heures. Tu es ici, parce que l'agence aimerait te recruter pour devenir un agent de terrain. J'éclate de rire.

-Moi une espionne? Elle est bonne celle-là! Je n'ai rien d'une espionne.

-Pourtant, tu as fait le meilleure temps jamais enregistré à ton test d'évasion, vingt minutes exactement. Félicitations!

-Euh...Merci? Juste une petite question, tu n'es pas à la retraite?

- Haha! Non mon cœur, je dirige l'agence.

- Ah d'accord...mais avez-vous réellement besoin de moi?

-Oui, tu es la candidate idéal. Écoute, je vais te faire visiter nos locaux pour commencer et tu verras après, d'accord?

Moi, une espionne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant