Le vendredi vers 4h du matin...Je me réveille avec la gorge sèche. J'ai chaud. Il me faut de l'eau immédiatement. Je repousse l'épaisse couette et me dirige sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller Maya, vers la cuisine en quête d'un grand verre d'eau. Je tourne le coin du couloir et vois Lucas dos à moi en train de se remplir un verre avec l'eau du robinet. Il est torse nu. Ses muscles sont autant, non, ils sont plus découpés que la dernière fois. Ça me rappel automatiquement la fois où il m'a surprise en train de l'observer en maillot de bain. Le rouge me monte aux joues. Pour ne pas qu'il me surprenne encore, je toussote et m'approche de l'armoire à verre. Il se tourne vers moi surpris.
-Salut. Dis-je tout bas en me prenant un verre
-Salut, tu ne dors pas? Me demande-t-il sur le même ton
-Non, j'avais trop chaud. Et toi, pourquoi es-tu debout?
-Nathan m'a réveillé en ronflant. J'ai donc décidé de me venir me chercher à boire.
Je me sers un verre d'eau, à mon tour, et m'assois sur un tabouret près du comptoir. Lucas fait de même et nous buvons notre verre en silence. Le contenant vide, je le dépose doucement pour ne pas faire trop de bruit et tourne mon siège en direction de Lucas.
-Je ne savais pas que Nathan ronflait. Dis-je
Il baisse les yeux et fixe le marbre.
-Lucas, est-ce que ça va?
Il hoche la tête.
-Tu peux me parler si tu as besoin.
Silence. Je m'apprêtais à me lever pour me recoucher voyant sa fermeture à discuter, mais il se met, finalement, à me parler.
-J'ai fais un cauchemar.
Je me réinstalle correctement sur le banc.
-Le même que la dernière fois? Demandais-je
-Ouais, c'est tout le temps le même.
Ses yeux croisent les miens une fraction de seconde. Pendant ce court délai, je réussi à y lire de la peur. Je m'inquiète pour lui. Il devrait vraiment en parler à quelqu'un.
-Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu devrais peut-être en parler avec quelqu'un.
-Non, je peux pas...
-Et pourquoi?
-Parce que. Me répond-t-il sèchement
Je détourne le regard et fixe le frigidaire. Je n'ajoute rien sachant que c'est inutile. Il ne parlera pas. J'aurais aimé qu'il s'ouvre un peu sur ce qui le fait souffrir, mais bon, il n'est pas prêt. Ça me blesse un peu qu'il soit aussi sec. Il sait très bien que je ne voulais pas le déranger. Je sens une main se déposer sur mon genou. Le contact est chaud et rassurant. Ce n'est pas la peine de regarder à qui appartient la main. Nous sommes que deux dans la pièce.
-Désolé Justine, je ne voulais pas être sec.
-Ça va, je devrais savoir que ce n'est pas ton sujet préféré.
Il exerce une pression quasiment imperceptible sur ma cuisse à moitié couverte par mes shorts de pyjama. Ce geste me fait tourner la tête. Je tombe automatiquement sur le regard perçant de mon ami. Nous restons comme ça à nous fixer en silence. Je vois dans ses iris qu'il est terrorisé et que en même temps il s'excuse. Il ne devrait pas culpabiliser. C'est moi qui ai poussé le bouchon trop loin.
Je savais qu'il avait les yeux bleus, mais je n'avais jamais remarqué à quel point ils étaient beaux! Je rougis à cette pensée et me lève. J'ai chaud. La main de Lucas glisse et se pose sur la cuisse de son propriétaire.
VOUS LISEZ
Moi, une espionne?
AcciónSi vous étiez venu me voir à la fin de mon secondaire 4 pour me dire que j'allais devenir l'une des meilleures espionnes de la ASEPA, que je saurais manipuler des armes, que je subirais des attaques éclairs d'un ennemi méconnu de l'agence, que je se...