Chapitre 2

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Après deux heures de récit que ma mère et mon frère ont trouvé passionnant alors que moi... non, j'ai pu dire au revoir à ma mère et aller dans ma chambre pour ranger mes affaires. Sortir le contenu de mes deux valises et des trois cartons va sûrement me prendre plusieurs heures. Je soupire en commençant à ouvrir mes valises. J'entends la porte de la chambre s'ouvrir et je vois mon frère passer sa tête comme un enfant.

-Tu veux que je t'aide?

J'accepte sa proposition et nous commençons à nous mettre au travail. Je m'occupe de mes vêtements pendant qu'Hugo sort le reste. Une fois avoir agencé l'armoire comme je le veux, je me retourne vers mon frère qui est assis sur mon lit en regardant mon classeur remplit de mes clichés fait au Japon. Je vais m'asseoir à côté de lui ce qui le fait détourné le regard de mon classeur.

-Tu as vraiment du talent... Beaucoup de talent.

-Merci grand-frère.

Il me sourit et va poser mon classeur sur le bureau avec mes autres classeurs. J'en ai plus d'une dizaine, ça en devient presque effrayant. J'ai passé tout mon temps au Japon scotchée à mon appareil photo, sauf lorsque j'étais dans les locaux du journal où je travaillais, les open spaces, c'est jamais beau à photographier.

-Bon, on regarde ce qu'il y a dans ces fichus cartons?

Hugo prend l'un des cartons pour le poser sur le lit après avoir mis mes deux valises au dessus de l'armoire. Il ouvre le carton et son sourire s'élargit. Il sort du carton un maillot de foot de l'OGC Nice.

-Le premier maillot que j'ai porté en tant que joueur professionnel... J'ai l'impression que ça fait déjà un siècle que j'ai joué pour la dernière fois sous ces couleurs.

-Un peu moins de huit ans.

Nous continuons de sortir ce qui se trouve dans les trois cartons pendant une heure dont notamment mes premiers albums photo qui sont quasi intégralement constitués de photo de mon frère en train de jouer au foot, de mon premier appareil photo, des premiers maillots de foot de mon frère ainsi que de vieux jouets auxquels on jouait lorsqu'on était gamin.

-A quoi ça va nous servir d'avoir tout ça? Me demande mon frère en me désignant de vieux magazines de foot qu'on avait l'habitude de lire lorsque l'on était gamin ainsi qu'un journal datant de la Coupe du Monde de Football de 1998.

-A se souvenir du bon vieux temps? Ou peut-être que maman a eu peur que l'on ne s'entend pas donc elle a voulu jouer la carte du souvenir dès le départ.

-Comme si je ne m'entendais pas avec ma petite soeur.

Il me prend dans ses bras lorsque j'entends un bruit au rez-de-chaussée.

-J'ai entendu un bruit en bas, c'est normal?

Il fronce les sourcils et finit par me lacher.

-C'est peut-être les gars, ils ont les clés de la maison.

-Tu leur fais confiance au point de leur donner les clés de ta maison?

Il hausse les épaules en faisant une moue adorable.

-Lloris! Des beaux hommes sont venus te voir donc montre un peu de reconnaissance en venant au moins les saluer!

Mon frère me regarde puis soupire.

-Au final, c'était peut-être pas une bonne idée pour les clés. Allez, viens avec moi, je vais te présenter.

Je le suis et nous descendons les escaliers. Je me met à côté de mon frère de telle sorte à être cacher des nouveaux arrivants. J'ai toujours eu du mal à communiquer avec les autres... peut-être parce que mon grand-frère était beaucoup trop protecteur avec moi lorsque j'étais gamine. Nous arrivons à leur hauteur et je remarque qu'ils sont quatre, je me met de façon à ce que je sois visible le moins visible. Je vois l'un d'eux se décaler de manière comique pour me regarder puis se met à sifler.

-Puis-je savoir qui est la magnifique demoiselle se trouvant derrière toi mon cher Hugo?

Je reconnais la voix de tout à l'heure et lui sourit. Après tout, il n'a pas l'air si méchant... il a surtout l'air d'être le comique de service.

-Cette 'magnifique demoiselle' est ma soeur alors on touche avec les yeux et si tu oses lui faire quoi que ce soit, je te ferais bouffer tes dents, tu m'as compris, Paul? Menace mon frère en le pointant du doigt avant de continuer, et cette menace est valable pour n'importe lequel de vous, personne ne touche à ma soeur ou vous aurez affaire à moi!

Je lève les yeux au ciel ce qui fait rire l'un d'eux, le seul qui peut bien me voir de là où il est. Il est plutôt grand... même très grand je dirais dans les 1 mètres 90, il est brun et avec une barbe... volumineuse? Oui, volumineuse, c'est le mot.

-Mais dis-moi mon Hugo, ta soeur, elle a un prénom? Demande justement le brun qui semble essayer de contenir son rire face à l'élan de protection de mon frère.

-Alissa mais toujours interdiction de toucher!

-On peut au moins dire bonjour!

Le brun s'avance vers moi et me fait la bise sous le regard noir de mon frère.

-Enchanté Alissa Lloris, je suis Olivier Giroud, me dit-il en souriant.

Je lui souris en retour et lui répond simplement par un 'enchanté' que lui seul à du entendre. La personne que mon frère a prénommé 'Paul' vient me faire la bise à son tour ce qui me permet de le détailler. Il est plutôt grand, un peu moins qu'Olivier, il a la peau noir, les cheveux courts et est largement plus maigre qu'Olivier... enfin... Olivier est assez... costaud, donc comparé à lui, il ressemble à une alumette.

-Je suis le beau et l'unique Paul Pogba! Ravie de te rencontrer mini Lloris! Me dit-il en souriant de toutes ses dents.

Lui, c'est sûr, c'est le comique de la bande. Je lui répond par un sourire timide ce qu'il remarque.

-N'est pas peur! J'ai pour l'instant encore mangé personne! Et de toute façon ton frère va te servir de garde du corps donc bon...

Mon frère soupire en le regardant faire le pitre. Moi, je le trouve drôle, ça me change de l'ambiance qu'il y avait à mon travail au Japon. Un autre vient me faire la bise et semble plus calme que le précédent, remarque, je me demande si on peut faire plus fou que Paul... Je plain mon pauvre frère qui doit le supporter.

-Enchanté petite, je suis Blaise Matuidi et ne fais pas attention à Paul, il est comme ça tout le temps.

Je lui souris et avant d'avoir pu lui répondre le quatrième vient me faire la bise. Il a les cheveux blonds? Non, plutôt chatain, il a ,à peu près, la même taille que Blaise et a les yeux bleus... assez destabilisant d'ailleurs. 

-Antoine.

Clair, net, efficace, sans ambiguïté.

-Tu peux être encore plus froid Antoine! Lui reproche Paul.

Antoine hausse les épaules en me regardant puis s'éloigne. Et en plus, sympa comme tout, super.

Broken // Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant