Broken // Antoine Griezmann

Chapitre 26

Trois jours plus tard...

-Imagine deux secondes qu'ils nous mettent une volée comme la dernière fois!

Le retour du Antoine Griezmann stressé est moyennement apprécié par les autres joueurs qui se mettent tous à soupirer en même temps suite à cette phrase. Je n'aurais jamais pu croire, à notre première rencontre que Antoine était quelqu'un d'aussi stressé. Ce dernier pose sa tête sur mon épaule sans crainte de se faire égorger vif par mon cher grand-frère. Au fond, il a sûrement eu raison de lui avouer notre relation, on peut ne plus se cacher.

-Antoine, je suis sûre que ça sera différent cette fois...lui dis-je gentiment en passant ma main dans ses cheveux.

-Et pourquoi est-ce que ça serait différent? On a toujours eu des problèmes à battre l'Allemagne et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer en plus-

-Je t'interdis de dénigrer l'équipe comme tu le fais!

Nous nous retournons, surpris, vers Hugo qui regarde Antoine d'un oeil sévère.

-Notre effectif ainsi que l'effectif allemand sont différents depuis la Coupe du Monde 2014, tu n'as pas le droit de dire ce genre de chose après tout le mal que l'on s'est donné pour arriver à cette demi-finale, je suis bien clair?

-Plus clair que moi!

Nous nous retournons pour voir Paul avec un grand sourire, fier de lui. Il est sérieux dans sa tête celui-là? Cependant, cette blague a l'effet escompté car Antoine se met à rire de la bêtise de Paul.Il finit par se calmer puis il soupire en fermant les yeux. Malgré tout ce qu'on peut lui dire, il est toujours autant stressé. Avant,je ne comprenais pas pourquoi il était autant stressé mais maintenant que Paul m'a expliqué que Antoine était dépité de sa saison avec l'Atlético de Madrid et qu'il pense rater l'euro à cause de ça, tout devient plus compréhensible.

-Antoine, quoi qu'il arrive, je serais toujours fière de toi,et tu sais pourquoi?

Il secoue la tête négativement avec ce qui semble être de la tristesse?

-Parce que je sais que tu donneras le meilleur de toi-même, tu n'auras pas à avoir de regrets si vous perdez.

Il me fixe pendant quelques secondes avant de sourire faiblement.

-Je me demande comment j'ai pu vivre sans toi pendant tout ce temps...

Il m'embrasse chastement puis se retourne vers mon frère pour être sûr de ne pas se prendre un coup dans ce qui fait de lui un homme. Hugo lève les yeux au ciel ce qui fait rire Steve se trouvant à côté de lui. Je crois qu'il a toujours du mal à accepter ma relation avec Antoine mais il fait tout de même des efforts pour ne pas tuer son coéquipier, à mon plus grand bonheur. Bien évidemment,certains joueurs comme un certain Paul Pogba ou encore un certain Kingsley Coman le cherchent à ce sujet là mais mon frère garde son calme légendaire... et heureusement pour eux.

Nous arrivons sur le parking devant le stade vélodrome où le car allemand se trouve déjà. Nous sortons et certains joueur allemands viennent saluer des joueurs français.

-Bonjour?

Je me retourne pour voir un grand allemand aux cheveux châtains,avec un grand sourire. Il est... mignon? Oui, on peut dire ça comme ça. On peut aussi ajouter beau, magnifique et tous les adjectifs pouvant qualifier une telle beauté. Bon, il n'est pas aussi beau que mon petit-ami mais ça n'est pas donné à tout le monde d'être Antoine Griezmann. Je lui souris et lui répond, après tout, il est simplement aimable, je n'ai pas à lui répondre mal.

-Kevin Trapp, enchanté.

J'allais lui répondre lorsqu'un bras passa autour de ma taille me ramenant à un torse. Je relève la tête pour voir un regard bleu océan fixer durement l'Allemand en face de moi.

-Tu ne devrais pas aller rejoindre ton équipe, Trapp?

L'Allemand lève les mains au ciel en signe d'innocence et sourit à Antoine.

-Je ne suis pas venu pour chercher la merde, je voulais juste me présenter à la fameuse photographe de l'équipe de France, c'est tout.

Antoine fronce les sourcils mais est coupé dans ses réflexions en se faisant légèrement bousculer. Blaise vient serrer la main de l'Allemand puis le prend dans ses bras.

-Prêt à te faire humilier, Kevin? Lui demande-t-il en lui faisant un clin d'œil.

-Je vais sûrement rester sur le banc des remplaçants pendant tout le match donc je ne serais en aucun cas humilié.

Il dit cette phrase avec détachement mais je vois bien qu'au fond, il ne veut pas rester sur le banc. 

-Et, dis-moi, pourquoi tu embêtes Antoine? Demande Blaise, comprenant que le match n'était pas un bon sujet de discussion avec l'Allemand.

Kevin rigole puis me sourit avant de sourire à Antoine.

-Je suis juste venu me présenter à votre photographe, je ne pensais pas qu'elle était surveillée de près par les joueurs de votre équipe.

En disant cette phrase, il désigne Antoine et un point derrière nous de la tête et nous nous retournons pour voir de quoi il parle. Bien évidemment, il s'agit de mon cher grand frère qui dévisage l'Allemand. J'entends Blaise et Antoine soupirer en même temps ce qui me fait légèrement rire. 

-Laisse-tomber, Hugo est beaucoup trop protecteur avec sa sœur, dit Blaise en haussant les épaules.

L'Allemand me regarde, étonné, puis pose son regard sur Antoine.

-Visiblement, ce n'est pas le seul à être trop protecteur.

Antoine lance un regard noir à Kevin mais celui-ci semble n'en avoir rien à faire. Il nous salut une dernière fois, nous souhaitant un bon match avant de partir rejoindre son équipe.

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Le coup de sifflet final retentit dans tout le stade, provoquant l'euphorie dans les tribunes composées en majorité de supporters français. L'Allemagne vient de s'incliner face à la France 2 - 0 avec deux buts d'Antoine le premier à la première période, le second à la deuxième. Je crois qu'il la tient sa revanche face à l'Allemagne. Ce dernier arrive en courant vers moi et me prend dans ses bras. Je réponds à son étreinte malgré le fait qu'il soit en sueur, beaucoup trop heureuse pour y faire attention. Notre moment seul à seul est vite gâché par Paul, Dimitri, André-Pierre et Olivier qui viennent se jeter sur nous. Ces idiots sont en finale de l'euro. Je réussie après quelques minutes d'efforts à me sortir de ce câlin collectif et mon regard croise immédiatement celui de mon frère. Il s'avance vers moi et me prend dans ses bras. 

-Je crois bien que tu es notre porte-bonheur, me dit-il en me serrant encore plus fort contre son torse.

-Vous n'avez pas besoin de porte-bonheur, vous êtes une grande équipe et c'est votre talent qui vous a fait arriver ici, pas moi.

-Tu en es sûre? Crois-tu que Antoine aurait marqué ces deux buts si il n'avait pas envie de t'impressionner? Crois-tu que dans la situation compliquée qu'il est en ce moment il aurait été aussi concentré sur ce match?

Je relève la tête vers mon frère puis regarde Antoine qui me fixe quelques mètres plus loin avec un grand sourire. Comment ai-je pu vivre sans cet homme à mes côtés tout ce temps? Sa gentillesse, ses blagues, sa sensibilité tout en lui me donne envie de faire de mon mieux. Je suis son porte-bonheur? Non, au final, c'est Antoine, mon porte-bonheur.

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Plus qu'un chapitre et un épilogue... et oui...  qui seront tous les deux postés pendant ces vacances (sinon, cette histoire ne sera jamais finie...)