Broken // Antoine Griezmann

Chapitre 11

Je rejoins Antoine devant le château après avoir préparé mon sac à main en y mettant par exemple mon appareil photo, au cas où, ça peut toujours servir. Il me fait un grand sourire quand il me voit et nous entrons dans l'une des voitures privées de Clairefontaine. Antoine donne l'adresse au chauffeur et nous attachons notre ceinture de sécurité.

-Tu m'emmène où? Lui demandais-je en lui faisant les yeux doux.

-Je pensais que l'on pouvait se ballader tous les deux dans Paris et... bah trouver quelque chose à faire?

Il me regarde innocemment et je comprends immédiatement qu'il n'a rien prévu. Remarque, c'est mieux comme ça, on pourra improviser. Pendant tout le temps du trajet jusqu'à Paris, nous n'avons pas arrêté de discuter de tout et de rien mais surtout des bétises d'Antoine avec Paul. Je crois que depuis mon arrivée, j'ai du entendre au minimum une centaine d'histoire relatant les bétises de ces deux là. Ils ont traumatisé toute l'équipe avec leurs conneries. A la fin du trajet, Antoine est beaucoup plus silencieux et semble dans ses pensées. Je décide d'immortaliser ce moment en le prenant en photo, le trouvant beau à cet instant.

-Je peux savoir quand est-ce que je t'ai donné le droit de me photographier? Me demande-t-il le sourire aux lèvres.

-Depuis que je suis devenue la photographe officielle de l'équipe?

-Tu marques un point.

Nous arrivons finalement à l'endroit qu'Antoine avait indiqué au chauffeur et nous sortons de la voiture. Nous saluons le chauffeur et nous partons nous promener sans vraiment avoir un but précis. Lorsque nous nous promenons, je vois que le regard de certaines personnes s'attardent sur nous ou plutôt sur Antoine ce qui me fait me rappeler que j'ai un joueur de foot internationalement connu à côté de moi. Je me demande comment est-ce qu'il arrive à supporter tous ces regards sur lui... Il s'y ait peut-être habitué avec le temps?

-D'après toi Alissa, quand est-ce que les personnes arrêterons de me reconnaître à tous les coins de rue?

-Sûrement quand tu seras vieux et tout ridé, je suis sûre que les filles te laisseront tranquille.

Il me regarde en souriant puis ricane.

-Quand je serais vieux, je serais un noble grand-père sans ride.

-Tu vas te faire lifter?

Il me dévisage puis se met à rire. Je n'imagine vraiment pas Antoine vieux se faisant lifter le visage... Je suis sûre que c'est une vision d'horreur... Je frissonne rien qu'en y pensant.

-Tu as froid? Me demande gentiment Antoine visiblement inquiet.

Je lui répond négativement et nous continuons de nous ballader dans cette immense ville. Honnêtement, je ne sais pas où on va... et Antoine non plus d'ailleurs mais c'est pas plus mal. Certaines personnes, souvent des femmes d'ailleurs, demandent à prendre des photos avec Antoine, ce qu'il accepte gentiment. Pendant ce temps, je m'écarte et prend tout ça en photo. J'ai toujours trouvé ça mignon lorsque des gens plutôt connus font des photos avec leurs fans.

Une fois dans une petite ruelle très peu fréquentée, Antoine me propose d'entrer dans le bar s'y trouvant ce que j'accepte. Nous nous installons à une table et nous commandons un café pour moi et un jus de fruit pour Antoine.

-Je suis d'accord si tu veux écourter cette journée en tête à tête... Je peux comprendre que passer du temps avec moi à se ballader dans Paris n'est pas une activité très intéressante et-

-Arrête de dire des bétises, je suis contente de passer du temps avec toi et ça me permet de redécouvrir Paris... Je suis très rarement venue ici étant donné que je vivais à Nice avant de partir pour le Japon.

Il semble soulager puis ne dit plus rien jusqu'à ce que le serveur revienne avec nos boissons. Je le vois réfléchir puis sourire comme un idiot.

-J'imagine déjà la tête de ton frère lorsque l'on va revenir ce soir... Je crois qu'en t'invitant, j'ai signé mon arrêt de mort.

Il est vrai que j'ai oublié qu'il y avait mon frère à Clairefontaine... Mais bon, je crois que je suis tout autant morte qu'Antoine.

-En plus, il n'a pas trop apprécié que tu te sois endormi sur moi hier dans le bus et vous ne vous êtes pas encore parlé depuis... donc je crois que tu es même doublement mort.

Il me regarde avec une tête dépitée ce qui me fait plus rire qu'autre chose.

//////////\\\\\\\\\\

La journée en soit s'est bien passée, nous sommes un peu aller faire les magasins à la demande d'Antoine à mon plus grand étonnement, même si nous n'avons rien acheté. Puis, nous avons mangé au restaurant et j'ai dû me plier face à la volonté d'Antoine de le laisser payer mais la prochaine fois, je ne le laisserai pas faire. Enfin... si il y a une prochaine fois.

Maintenant, nous sommes assis sur un banc, dans un parc, à parler comme si nous nous connaissions depuis des années, c'est assez étrange d'ailleurs. Il est 17h20 et nous devons rentrer à Clairefontaine, à mon plus grand regret.

-J'ai appelé le chauffeur il y a trente minutes, je pense qu'il ne va pas tarder à arriver, me dit Antoine visiblement aussi déçu que moi.

Nous nous levons tous les deux du banc et nous nous dirigeons en direction de la sortie du parc. Je sursaute en sentant Antoine prendre ma main dans la sienne. J'ai du mal à comprendre toutes ces marques d'affection, est-ce qu'il fait ça pour me faire passer un message ou est-il tout le temps comme ça avec une femme? Nous continuons notre chemin jusqu'au point de rendez-vous fixé avec le chauffeur qui n'est pas encore là. Antoine n'a toujours pas lâché ma main mais ce n'est pas comme si ça me dérangeait... au contraire même. Je sens Antoine me ramener à lui pour me prendre dans ses bras. Qu'est-ce qui lui prend tout à coup?

-Antoine, tu vas bien?

Je m'écarte de lui pour le voir sourire innocemment. Il rapproche son visage du miens et m'embrasse chastement juste avant que la voiture conduit par l'un des chauffeurs de Clairefontaine s'arrête devant nous.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je ne suis pas très contente de ce chapitre mais bon j'espère quand même qu'il vous a plu ;)