Broken // Antoine Griezmann

Chapitre 14

Je soupire de soulagement une fois le coup de sifflet final donné. J'ai bien cru que nous allions perdre ce match mais finalement, il y a 2 – 0 pour la France grâce à un but d'Antoine à la 90ème minutes et de Dimitri à la sixième minute de temps additionnel. Je vois Antoine sourire, fier d'avoir marqué ce qui change du premier match. Je suis heureuse pour eux et aussi pour moi qui ait pris d'excellente photo pendant ce match. Mon frère vient vers moi, tout sourire, heureux d'avoir gagné.

-Tu as très bien joué, lui dis-je en le prenant dans mes bras.

-Et tu sais pourquoi? Je secoue la tête en signe de négation et il continue, Parce qu'on a la meilleure supportrice de tous les temps avec nous.

Il m'embrasse la joue et va voir les autres joueurs pour les féliciter. Je vois Antoine un peu plus loin en train de rire avec Paul puis lorsque son regard croise le mien, il me sourit. Il va bien falloir un jour que l'on ait une petite discussion tous les deux parce que je n'apprécie pas la manière dont il souffle le chaud et le froid avec moi. Je laisse les joueurs rejoindre les vestiaires pendant que moi, je vais dans le bus comme je l'ai fait au premier match. Je commence à trier mes photos avec seulement mon appareil photo, n'ayant pas pris mon ordinateur que j'ai laissé à l'hôtel mais m'arrête lorsque quelqu'un s'assit à côté de moi. Je détourne le regard de l'écran de mon appareil pour rencontrer les beaux yeux bleus d'Antoine. Il me sourit et m'embrasse chastement après avoir vérifié que personne ne nous voit.

-C'est grâce à toi que j'ai réussi à marquer ce but, me dit-il en jouant avec une mèche de mes cheveux.

Je lève les yeux au ciel en rigolant légèrement.

-Arrête de dire des bêtises, c'est grâce à toi et toi seul que tu as marqué ce but, je n'ai rien à voir là dedans.

-Je t'assure que non, je... je n'étais pas motivé pour ce match et c'est grâce à toi que j'ai retrouvé ma motivation.

Il me fait un sourire charmeur ce qui lui va plutôt bien puis finit par redevenir sérieux.

-Je suis vraiment désolé.

Je le regarde sans comprendre de quoi il parle. Pourquoi s'excuse-t-il? Il s'excuse de m'avoir embrassé? De s'être autant rapproché de moi?

-De quoi tu parles? Réussis-je à articuler.

Il soupire puis regarde le siège devant lui.

-De t'avoir ignoré ces derniers jours. Je n'aurais pas dû, j'ai réagi comme un gamin. Je savais pas comment m'y prendre avec toi alors j'ai décidé de t'ignorer. C'était totalement stupide, excuse moi.

Je lui sourit gentiment, soulagée par ce que je viens d'entendre. Bizarrement, ce qu'il vient de me dire fait écho avec ce que m'a dit Laurent avant le match.

-Ce n'est rien même si c'est vrai que je n'ai pas compris pourquoi tu m'as rejeté comme ça, j'ai fini par croire que tu ne m'aimais pas et que-

Il me coupe en m'embrassant.

-Ne crois pas que lorsque je t'embrasse, je ne ressens rien, d'accord?

-Et donc... nous sommes quoi toi et moi? Me risquais-je à lui demander.

Il semble réfléchir pendant quelques instants puis me sourit.

-Deux personnes ressentant une forte attirance l'un pour l'autre et qui essaient de ne pas se faire choper par le frère de l'une de ces deux personnes. Mais si tu préfères, je vais te le dire autrement, Alissa Lloris, veux-tu être ma petite-amie malgré le risque que je me fasse tuer par ton frère si il l'apprend?

Je rigole puis l'embrasse, répondant ainsi à sa question.

-Si tu veux pas te faire choper par Hugo, il faudra que vous soyez plus discret tous les deux.

Nous sursautons et regardons Paul, tout sourire, se trouvant à genoux sur les sièges devant nous pour pouvoir voir ce qu'il se passe derrière c'est-à-dire nous.

-Depuis quand t'es là, toi? Et en plus qu'est-ce que tu fous là? Lui demande Antoine.

-Je savais qu'Alissa était partie dans le bus et je t'ai vu sortir des vestiaires discrètement. Je t'ai donc suivi sachant très bien que tu allais aller la retrouver, il soupire puis continue, maintenant, vous dites tout à Paulo et quand je dis tout c'est tout n'est-ce pas monsieur Griezmann, dit-il en pointant Antoine du doigt, parce que franchement, vous étiez chiant à vous ignorer.

-On te dira tout si tu nous promet de ne rien balancer à personne, lui dit Antoine en fronçant légèrement les sourcils.

-T'as vraiment cru que j'allais prendre le risque de voir mon meilleur ami se faire trucider par le capitaine?

Ils continuent à débattre pendant encore quelques minutes jusqu'à ce que les autres joueurs entrent, musique à fond, dans le bus en embarquant Antoine avec eux pour fêter son but. Olivier vient s'installer à l'endroit où se trouvait Antoine quelques minutes plus tôt puis me sourit.

-T'es prêtes à les supporter pendant tout le trajet jusqu'à l'hôtel.

-Je crois que je n'ai pas vraiment le choix... dis-je avec une tête dépitée.

Il rigole puis met ses écouteurs, essayant sûrement de ne plus entendre les autres joueurs. Je fais de même et me remet à trier mes photos, après tout, ça me fera moins de travail à faire après.

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Une fois arrivée à l'hôtel où nous avons déposé nos affaires précédemment dans la journée, je vais directement dans ma chambre après avoir été chercher ma carte d'accès pour ma chambre. Je vais prendre mon pyjama et le met avant d'aller sur mon ordinateur pour transférer mes photos pour ne pas laisser la mémoire de mon appareil photo encombrée. Après ça, je regarde l'heure sur mon téléphone et il y est inscrit '02 heures 03', je ne pensais pas qu'il était si tard que ça. J'allais me mettre sous les draps lorsque quelqu'un frappa à la porte. Je vais ouvrir et découvre Antoine avec un grand sourire.

-Tu n'allais tout de même pas dormir sans moi? Me demande-t-il en entrant et en fermant la porte derrière lui pour que personne ne le voit.

J'hausse les épaules et vais me mettre sous les draps pendant que lui, se déshabille pour se mettre en caleçon. J'avoue avoir maté, et d'ailleurs, il m'a grillé vu le grand sourire qu'il affiche.

-Alors, on profite de la vue? Me demande-t-il en montant sur le lit.

-Je n'allais pas m'en priver...

Il rigole puis vient me rejoindre sous les draps et me prend dans ses bras. C'est la première fois que je me sens autant heureuse de toute ma vie.