ANGEL
Après tout ce qu'il était arrivé à Venus, avec l'histoire de son salop de père, je ne pense pas que le pari avec Jalen soit une bonne idée. C'est vrai, après tout elle a beaucoup trop souffert. Même en étant le dernier des connards – d'après une multitude de personnes, Venus comprise – je sais reconnaitre quand c'est trop. Je ne pense pas qu'être responsable d'un nouveau mal-être soit une bonne idée. Et puis, je ne comprends pas Jalen ! Même, je trouve ça ridicule d'avoir accepté.
Et puis, pour être honnête, l'idée de rendre Venus à nouveau triste me fait comme un pincement au cœur.
Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que Venus m'a parlé de l'orphelinat, je n'arrive pas à me l'ôter de la tête. Je ne sais pas si elle le pensait réellement quand elle l'a dit, et je ne suis pas certain de vouloir savoir. L'air de rien, je me suis attaché à cette fille, enfin, disons que je commence à l'apprécier, malgré sa fâcheuse tendance à se moquer de moquer de moi. L'idée de la voir partir me fait drôle, et puis, je suis habituée à sa présente maintenant. Enfin, je sais surtout que Papa tient à elle. Il ne faut pas faire de la peine à mon père...
Enfin bref. Nous verrons bien comment les choses vont se dérouler.
Fatigué, je frotte mes cheveux à l'aide d'une serviette rose flashy – merci Eden ! – en sortant de la douche, puis décide d'aller me chercher quelque chose à manger. Je jette un coup d'œil à mon lit : Venus est toujours endormie. Après que nous ayons décider d'arrêter de faire les gamins, Eden devait aller voir Grayson, et comme Jalen devait lui aussi aller quelque part, il en a profité pour l'amener. Donc, je me retrouve seul avec elle.
Je souris une dernière fois en regardant Venus, et descends alors à la cuisine. La manière dont elle gigote dans son sommeil me fait bien marrer ! Lorsque j'arrive dans la pièce, j'ai l'agréable surprise de voir que les jumeaux sont rentrés. Ils sont tous les deux avachis sur le comptoir, la tête entre les bras, et semblent prêts à s'endormir. Je rigole doucement.
— Hé ! dis-je en rigolant. Vous êtes enfin là ? Il est super tard !
Ils se tournent alors tous les deux vers moi, et Lark est la première à venir vers moi pour une brève accolade. La pauvre a l'air vraiment épuisée, je pense qu'elle ne serait pas contre une sieste de vingt-quatre heure sans interruption ! Tanner lève les yeux au ciel, par agacement à l'idée de se montrer aimable, je suppose, mais décide tout de même d'imiter sa jumelle.
— Salut, Angel.
— Alors, c'était bien ? demandé-je en trouvant une place parmi eux devant le bar. T'as bien joué, Tan ? Le coach il a dit quoi ?
— Bof, tu connais le coach... marmonne étrangement Tan. Normal.
Lark s'esclaffe alégrement et tape l'épaule de son frère. Je lui jette un regard amusé. Ils ont beau n'être pas parti longtemps, ils m'ont manqué ces deux idiots ! Et puis, je dois avouer que l'ambiance n'est pas la même quand ils ne sont pas là. A mon avis, Venus aurait été heureuse de les avoir ce week-end.
Mais n'y pensons pas. Ce malheureux week-end me hante encore.
— Arrête de mentir ! (Lark se tourne vers moi, tout sourire) Notre Don Juan de frère a rencontré une fille !
— Non, vraiment ?! rigolé-je à mon tour. Qui ça ? Tan va enfin se caser avec une meuf et arrêter de baiser tout ce qui bouge ?!
— Stop, ça suffit Lark, dispute Tanner. Mêle-toi de ce qui te regardes ! Je ne vais pas sortir avec Haven !
— Haven ? répété-je. Ce prénom me dit quelque chose...
— Normal, c'est celui de la fille du coach ! s'exclame joyeusement Lark en tapant des mains, hilare.
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S'aimer, et rien d'autre |Terminé|
RomanceAprès le décès de sa mère, Venus doit tout quitter pour aller habiter chez Adalson Foster, le fiancé de sa mère. Du jour au lendemain, l'adolescente se retrouve dans un environnement bien différent du sien. Aussitôt, un des fils d'Adalson vient la t...