Chapitre 8

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VENUS

Deux jours plus tard, alors que je suis encore dans mon lit, et sans aucune envie de bouger, on frappe à ma porte. Surprise, je me redresse, coiffe mes cheveux légèrement emmêlés en une queue-de-cheval haute et hurle à la personne d'entrer. La porte s'ouvre alors sur Adalson.

— Bonjour Venus, dit-il en s'asseyant sur mon lit. Tu as bien dormi ?

— Hum, oui, ça va, merci.

En voyant sa drôle de mine, je m'interroge et plante mes yeux dans les siens. J'en oublie même de lui retourner la question, mais je suppose que s'il se donne la peine de venir me réveiller un samedi matin, c'est qu'il n'est pas là pour parler de la pluie et du beau temps.

— Tout va bien, Adalson ? demandé-je enfin.

Il hausse une épaule et évite de croiser mon regard. A vrai dire, il a l'air vraiment embêté, et je ne sais pas trop pour quelle raison.

— Pour moi, oui, mais c'est pour toi que je m'inquiète... Je t'attends dans mon bureau. Ne prends pas trop de temps pour venir, c'est assez urgent.

Sur ces mots, il quitte la pièce, me laissait la tête pleine d'interrogations. Surprise, je retire la couverture de sur mes jambes et quitte – non sans regrets ! – mon lit. Je retire mon pyjama et j'enfile un sweat et un jean à la hâte avant de sortir de ma chambre pour aller à la salle de bain.

Une fois mes cheveux démêlées et coiffés, le visage propre et toujours avec cette grosse boule dans le ventre, je quitte la salle de bain. Alors que je ferme la porte en faisait attention à ne pas la claquer, je rentre en plein dans Angel qui porte un carton entre ses bras. J'arque un sourcil en le voyant ainsi.

— Salut Angel, et désolée, je ne t'avais pas vu. Tu fais quoi ? demandé-je en louchant sur le carton plein à ras-bord.

— Ouais, salut, ne t'en fais pas. (Il marque une pause.) Hum, un peu de ménage, en fait.

— Pourquoi ? questionné-je en tentant de camoufler un fou rire.

C'est vraiment bizarre de voir Angel comme cela. En plus de faire des efforts, il a l'air préoccupé.

— Ma mère doit venir. Elle déteste que tout ne soit pas parfait. En plus, elle doit venir avec son nouveau mec, encore...

A ce moment, j'imagine que ma tête doit s'être décomposée. Angel me regarde en souriant, amusé, tandis que je prépare mentalement. C'est vrai, il y a quelques jours on m'a dit que leur mère devait venir, mais je ne pensais pas que ce serait aussi tôt. Est-ce pour cela qu'Adalson tient à tout prix à me voir ? Je ne comprends pas trop pourquoi. Mit à part le fait que je vais sans doute me sentir très exclue avec la mère de Angel et de son nouveau « mec », je ne comprends pas pourquoi Adalson voudrait me parler de ça. Enfin bon, je verrais bien.

Angel soupire longuement, puis rigole et passe à côté de moi pour continuer ce qu'il va faire.

— Au fait, Venus, ce jean te fait un cul d'enfer.

Je suis presque sûre d'être rouge comme une pivoine. D'un geste, je me retourne vers Angel pour lui faire un doigt d'honneur. Il sourit et pouffe de rire, puis disparait à l'angle d'un couloir. Je soupire et descends les escaliers pour aller retrouver Adalson. Une fois dans son bureau, je me rends compte que lui aussi est légèrement préoccupé.

Décidément, cette Bianca les rend tous agités ! Je ne sais pas ce qu'elle peut bien faire pour les mettre dans un tel état !

Lorsqu'Adalson me voit, il me fait signe de m'assoir, ce que je fais sans me faire prier. J'étouffe un bâillement. J'aurai tout donné pour rester encore un peu dans mon lit si confortable !

S'aimer, et rien d'autre |Terminé|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant