Est-ce que vous aussi lorsque vous regardez les autres vous vous sentez différent ? Comme si tout le monde se ressemblait sauf vous, que vous n'avez rien à voir avec ces gens-là ? Moi, c'est mon cas. Ça ne l'a pas toujours été mais bon.Une voix non loin de moi me sort de mes pensées profondes me ramenant doucement à la réalité.
-Regarde-la, comment elle est hautaine! Non mais qu'est-ce qu'elle croit qu'elle a de plus que nous?
Je soupire. Qu'est-ce que je disais? Je ne vois aucune ressemblance entre moi et ces foutus lycéens. Elles pensent vraiment que je ne les entends pas? Je décide de me retourner et de leur faire face.
-Mh un cerveau?
Elles paraissent étonnées, bah oui Barbie et sa chienne, j'ai des oreilles et elles ne sont pas discrètes, évidement que j'allais entendre, c'est terrible à quel point elles sont bêtes, comment sont-elles déjà arrivées jusque là?
Je ne leurs laisse pas le temps de répondre car je me lève de ma place et m'avance vers la sortie.
-Mademoiselle Scott vous vous croyez où là? Demanda mon professeur.
Ah ouais il est la lui?
- À l'école pas vous? Répondis-je calmement.
-Vous pensez que vous pouvez quitter la classe en plein cour et faire ce qu'il vous chante ?! On n'est pas dans les films ici.
Bien-sûr que si, les deux cruches sont les barbies sans cervelles, je suis la rebelle, vous êtes le prof chiant et je vous emmerde. Fin. Magnifique non?
- Pour être honnête avec vous monsieur je dois aller à un enterrement...
Évidemment qu'il n'allait pas me laisser m'en aller comme ça, ce serait trop beau pour être vrai.
-Où est votre motif?
Non mais il abuse là, c'est quoi son problème ? Il veut peut-être que je l'aide à lui enlever le bâton dans le cul qui le rend coincé ou quoi?
-Eh bien...je viens de vous dire mon motif.
-Ce n'est pas valable il faut un mot des parents.
- Quelqu'un de ma famille est mort et voilà comment vous réagissez ? Quel super soutien scolaire! M'exclamais-je.
-Bon ça suffit, aller voir ça avec le directeur.
Victoire ! Je sors de la classe puis de l'école, vous ne pensiez quand même pas que c'était vrai et que j'allais aller chez le directeur quand même?! Je vous accorde qu'il y a une petite part de réalité; quelqu'un de ma famille est mort. Repose en paix Bobby. Il était très mignon et innocent dommage qu'il s'est fait écraser par un camion, il était trop jeune pour mourir. Je l'aimais beaucoup, beaucoup trop. Je n'ai jamais pardonné au chauffeur d'avoir tué mon petit cochon domestique d'ailleurs !
Je me dirige vers le parc où j'ai l'habitude d'aller, je me couche sur le dos sur mon banc préféré, la musique à fond dans les oreilles, je ferme les yeux, j'inspire profondément puis expire comme une vache lassée de ce monde. Ceci est un bon moment que personne ne peut gâcher.
Je sens trois petites tapes sur mon épaule, je n'ouvre pas les yeux, j'ai dit que personne ne gâcherait ce moment. On me tapote encore, qui ose me déranger pendant mon seul bon moment de la journée?! J'ouvre un œil puis l'autre, hausse les sourcils pour dire « qu'est-ce que tu veux? » et attend la réponse de ce garçon.
Il me fait signe d'enlever mes écouteurs alors j'en enlève UN.
-Je peux m'assoir? Demande-t-il.
Tout ça pour ça? Je lève ma tête et regarde tout le parc puis reviens sur lui. Bah non quoi !
-Tu sais que presque tous les autres bancs sont libres? Répondis-je.
Il ne décroche pourtant pas son regard de moi. Bon, il veut quoi le boulet à la fin?
-Oui mais c'est sur celui-ci que je veux m'assoir.
C'est dingue ça, il a l'air d'avoir 19 ans mais âge mental on est dans le négatif...
-Et tu vois bien qu'il est occupé alors ne fait pas le gamin et va poser tes jolies petites fesses ailleurs.
-Ce n'est pas bien de reluquer des inconnus.
Je lève les yeux aux ciels, j'ai envie de lui dire qu'il ne se fasse pas d'idée en plus je ne les ai même pas vues ses fesses, c'était une façon de parler.
-Et toi on ne t'a jamais dit de ne pas parler aux inconnus ?
Il affiche un petit sourire amusé, contente que ça t'amuse mais moi je veux replonger dans mon seul et unique moment tranquille de la journée alors...
-Tu n'es pas une inconnue Luna.
Hum pardon? Je ne peux retenir un petit rire moqueur ce qui le plonge dans l'incompréhension, lui enlevant cet air sur-de lui.
Je ne pense pas avoir déjà vu ce garçon...Mais bon après, de quoi je me souviens ? Rien. Demandez-moi ce que j'ai mangé hier et je suis incapable de vous le dire.
-Bon et bien si tu ne comptes pas partir, c'est moi qui m'en vais.
Je ne déclare pas forfait, je suis juste trop mature pour rentrer dans son petit jeu d'adolescent en pleine crise. Je me lève, prends mon sac et commence à partir.
-À la prochaine !
Ho que non! Je ne me retourne pas pour lui répondre.
-Il n'y aura pas de prochaine fois.
Le petit rire que je peux entendre m'énerve au plus au point mais je décide de continuer ma marche comme si de rien n'était.
J'ai un examen demain, je me résous donc après dix minutes de pour ou contre à aller à la bibliothèque. Qui l'eut cru, moi à la bibliothèque?
Eh bah personne parce qu'ils sont tous aveuglés par les rumeurs sur moi, mon apparence et les "il parait que" pour comprendre qui je suis vraiment. Bah oui il m'arrive à moi aussi d'aller à la bibliothèque et même parfois s'ouvrir mes cours.
Je ne leurs en veux pas, de nos jours tout le monde se fie à ça, tout le monde se créer une vie ou en créer à d'autre, on est aveuglé par les étiquettes qu'on donne aux gens.
Ces filles qui parlaient sur moi tout à l'heure, sont le parfait exemple; elles pensent de moi que je suis hautaine, que je vaux mieux que les autres, or je ne fais rien ou ne dis rien qui pourrait montrer ça. C'est l'image qu'elles et d'autres ont de moi parce qu'ILS ont décidé que j'étais comme ça.
Fascinant non ?
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Keep her secrets
RomanceCoffre-fort est son surnom. Pourquoi ça ? Parce que personne ne sait rien sur elle, tout simplement car elle ne dit rien. Peut-être est-ce par choix ou alors c'est naturel chez elle, qui sait ? Mais tout coffre-fort qui se respecte a une clé pour êt...