Chapitre 4: Rumeur sur l'oeil au beurre noir.

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Je cours et sors de la maison. J'adore fuir mes problèmes, et courir c'est ma routine maintenant.

J'entends mes parents crier. J'étais un peu plus loin lorsque d'un coup une voiture me « percute ». Heureusement, ce n'était pas fort.
Je me lève et rigole; le karma m'a eu!
Le conducteur sort vite et court vers moi puis s'excuse au moins 5 fois. Je lui dis que ce n'est rien et je continue de partir mais mon père arrive à ma hauteur et me prend violemment par le bras. Il sert trop fort, il me fait mal! J'essaie de contenir mes douleurs mais quelques gémissements s'entendent.

Arrivé à la maison, il me lâche enfin.

Ce n'est pas trop tôt! Quel con...

Là, il me donne un coup de poing. Ma tête s'en va à direction opposé et le coup était tellement fort que je me surprend à terre, en train de tenir ma joue. Est-elle encore là? Ca fait mal... Très mal! Je ne m'étais pas rendue compte que je l'avais dit à voix haute! Ce n'est pas ma faute. 

Mon père a des réactions disproportionnées, inutile d'essayer de comprendre. 

Sapristi! Avec cette douleur là, je dirais qu'un beau bleu ne tardera pas. Mon père est une personne qui ne sait pas gérer sa colère en plus et qui est...violent comme je l'ai déjà dit. Je le redis simplement car j'essaie encore de lui trouver des excuses. Je suis trop bête!

-Tu te prends pour qui pour me traiter de con?! Crie-t-il hors de lui.

Je ne lui réponds pas, je préfère attendre que la colère s'atténue...

-Tu t'en fous de nous ? Demande-t-il toujours aussi fâché.

Oui de toi!

-Non...

-Tu es insolente et tu ne travailles plus. C'est quoi ton problème ? Me demande-t-il en jurant plusieurs fois.

Olala c'est pas la fin du monde ! Il n'a jamais vécu la crise d'adolescence ou l'adolescence tout court ou quoi ?

Ils ont trop eu l'habitude que je leurs ramène des bulletins irréprochables et quand j'arrête enfin de travailler pour eux mais que je le fais pour moi, là ça ne va plus! 

-Mon problème c'est toi ! M'exclamai-je à cause de l'adrénaline.

Bravo, très mature Luna. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour le dire...En fait j'aurai dû me taire tout simplement. C'est dans ces moments-ci qu'il faut arrêter de faire la maligne. Mais apparemment je n'ai aucune limite, je ne sais même pas d'où me vient ce courage. En temps normal je n'aurais jamais répondu à mon père, j'ai bien trop peur de lui. Je ne sais pas ce qui me prend. Qu'est ce qui cloche chez moi?

Il lève la main pour me frapper à nouveau alors je ferme les yeux par peur. Je l'ai bien cherché. C'est surement à cause des hormones tout ça, je ne vois pas d'autre explication à part la crise d'adolescence. Je ne reçois pas de coup alors j'ouvre les yeux et constate que ma mère l'a arrêté dans son mouvement. Elle me regarde l'air de dire « à quoi tu joues? » et moi je la regarde comme si Superwoman venait de me sauver -ce qui est le cas-.

Ma maman aurait pu ne pas intervenir comme beaucoup qui ne le font pas car elles ont peur. Je l'admire et pour elle je ferais tout. C'est une femme exceptionnelle, j'aimerai être comme elle, c'est un exemple à suivre.
A l'école quand j'avais 12 ans on m'a demandé à qui je voulais ressembler, qui était mon idole et quelle star je voulais être, aux 3 questions j'ai répondu «ma maman ». Et si on me reposait les mêmes questions aujourd'hui ma réponse serait la même, soyez-en sur. Quoi que je ne dirais pas non pour ressembler à Angelina Jolie...

Keep her secretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant