CHAPITRE 4

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Presnel accourut jusqu'à Julian et lui prit le bras pour le retourner face à lui.

-Presko...

-Tu vas bien ? Lui demanda Presnel un peu essoufflé.

-Sérieusement ? Tu m'évites depuis quelques temps, tu ne m'adresses plus la parole, c'est même si je peux m'estimer chanceux que tu me regardes ! Alors je voudrais savoir ce que j'ai fais et qui a pu te faire me détester à ce point ?

Le Français était un peu choqué par ces mots. Il ne pensait pas que Julian puisse s'imaginer de telles choses venant de lui. D'ailleurs il n'avait pas réalisé tout le mal qu'il avait causé rien qu'en une journée.

-Comment est-ce que je pourrais te détester Jule ?! Tu sais très bien que t'es mon meilleur ami !

-C'est pas comme ça que ça se passe entre meilleur ami alors explique moi pourquoi tu es aussi froid et pourquoi tu t'énerves pour un rien ? Parce que j'aimerais vraiment comprendre !

-C'est Kehrer, voilà !

Julian ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir. Thilo n'était pas là depuis bien longtemps et pourtant il parvenait à le mettre dans tout ses états. Mais surtout, il se demandait quel était le rapport avec lui.

-Tu veux passer plus de temps avec lui ? Et je t'en empêche c'est ça ? Fit l'Allemand contrarié.

-Mais non tu comprends pas ! C'est avec toi que je veux être babe ! Mais depuis qu'il est là c'est comme si j'existais plus. Thilo par ci, Thilo par là... Monsieur est Allemand et il vient de Schalke comme toi. Y'a trop de point commun entre vous comparer à... Nous. Finit-il par dire difficilement.

-T'as peur que je te remplace par lui ?

Le regard de Julian s'était adouci, beaucoup trop attendri par cette déclaration détournée.

-Quand il était pas là il n'y avait que toi et moi. Maintenant tout le monde ne parle plus que de lui et toi et on se demande si je ne suis pas trop jaloux ! T'as vu le compte Twitter du PSG ?

Presnel passa sa main sur son visage. Il avait honte d'avoir une attitude si pitoyable mais tout ça était à cause de l'affection qu'il portait à Julian.

-Mais Pres', depuis le début c'est toi et moi et je ne vois pas pourquoi ça devrait changer ? Oui, il vient de Schalke et il est Allemand comme moi mais c'est pas parce qu'on a des points communs qu'il va devenir mon meilleur pote du jour au lendemain ! Toi et moi on se retrouve aussi dans pleins de choses et c'est avec toi que je m'amuse le plus. C'est avec toi que j'aime passer du temps. T'as pas besoin d'être jaloux de lui, vraiment.

-D'accord... En tout cas, ça ne change rien au fait que je l'aime pas. Dit Kimpembe en boudant.

-Qu'est-ce que je peux faire pour que tu me fasses confiance Kim ?

Le métisse souriait malicieusement et commença à énumérer les règles pour «une confiance totale entre meilleurs amis» :

-Premièrement, tu ne le touches plus. Parce que ces petites tapes amicales dans le dos vont vite évoluer si ça continue !

Julian leva les yeux au ciel mais Presnel reprit l'air de rien.

-Deuxièmement, à l'avenir toutes les places qui seront à côtés de toi, que ce soit dans le bus, l'avion, à table, ou dans les chambres me seront réservées.

-Entendu Presko la jalouse. Et c'est quoi le "troisièmement" ? Parce que je te connais quand même...

-Pour finir, je veux beaucoup plus de câlins. Qu'il sache que le poste de meilleur ami est pris et aussi parce que je suis en manque.

-On parle toujours de câlin là ? Riait Julian.

-T'es trop familier avec l'humour français, ça me plaît pas trop. Fit Presnel en souriant avant de l'attirer dans ses bras.

Le métisse enroula ses bras autour du cou de l'Allemand et Julian mit ses mains sur les hanches du Français.

-Bon je dois aller m'entraîner. Prend soin de toi Babe, j'ai envie d'être sur le terrain en même temps que toi.

-Ce sera pas pour aujourd'hui en tout cas mais ne t'inquiète pas, je ferai de mon mieux pour me remettre le plus vite possible.

-Et si c'est pas suffisant, imagine que c'est moi qui est en train de te masser. Je serai ta motivation supplémentaire. Dit le métisse en lui embrassant la joue avant de lui faire un clin d'œil.

En s'éloignant de Julian, Presnel se retourna une dernière fois pour le regarder. Le milieu de terrain n'avait pas bougé, comme figé dans le temps ce qui fit sourire le métisse qui espérait secrètement que ce soit lui qui ait provoqué cet effet.

Ce petit moment d'inattention lui avait au moins permis d'observer, loin des regards des autres, son meilleur ami pour qui il avait plus que des sentiments amicaux.

Une amitié chamboulée *DRAXEMBE*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant