Une amitié chamboulée *DRAXEMBE*

CHAPITRE 24

-Je t'aurais bien cédé mon lit mais te laisser avec Flo...

Le métisse se releva lentement et reconnu l'appartement de Kyky. Vu la luminosité qui filtrait dans la pièce, il devait bien être 7h du matin...

-Faut qu'on se bouge Kyky !!!

Le plus jeune sursauta et se mit à stressé en moins d'une seconde.

-Quoi ?! Mais pourquoi ?!

-Y'a Juju au Camp des Loges !!!

Presnel commença à courir partout pour se préparer et attrapa une pomme qui traînait dans la cuisine de Kylian sans faire attention à Florian qui venait d'entrer dans la pièce en caleçon.

-Arrête de me faire paniquer, on sera à l'heure c'est promis !

Sur ce, l'attaquant se dirigea vers son petit ami avant de l'embrasser amoureusement.

Presnel ne s'était toujours pas habitué à tout ça mais ce n'était qu'une question de temps, enfin c'est ce qu'il pensait.

-Tu t'y feras... Fit Kylian entre deux baisers.

Et d'un coup, Presnel sorti en soupirant bruyamment avant de crier depuis le salon:

-Peut-être que je m'y ferai quand Thauvin arrêtera d'être un chaud lapin ! CALME TON ENTREJAMBE FLO, MERDE !

Les deux amoureux riaient et le Marseillais rétorqua que c'était le matin et que ce n'était pas de sa faute si Kylian était aussi beau.

Finalement, ils partirent en direction du Camp de Loges après les supplices incessant du défenseur pour que Kylian se dépêche.

En arrivant, le numéro 3 délaissa totalement le Français pour se mettre à la recherche de son petit ami.

-Kev ! T'aurais pas vu Juju ?

-Il est avec le kiné d'ailleurs il t'attend.

Presko ne comprit pas ce que son babe faisait là-bas mais accéléra le pas à mesure que son inquiétude montait. En entrant, il vit son Julian allongé sur une table de massage avec le kiné. Heureusement qu'il le connaissait bien sinon Presnel aurait pu être terriblement jaloux, il le savait.

-Pres'!

-Babe ! Commença-t-il faussement énervé. Je t'avais pourtant dis de faire attention à toi non ? Et tu me reviens dans cet état ?

-Je sais que tu n'es pas fâché... Alors tu pourrais seulement venir près de moi et commencer par me dire bonjour ? Demanda l'Allemand en affichant son plus beau sourire.

Le Français s'approcha de lui et déposa ses lèvres sur les siennes. C'était un sentiment tellement étrange comme s'il avait enfin réussi à ne pas foirer quelque chose de bien dans sa vie.

-Je dois aller voir Dani alors Presko je compte sur toi pour continuer le massage sur Julian. J'ai entendu que tu avais fais des merveilles la dernière fois... Fit le kiné avec un sourire en coin avant de s'en aller.

Le concerné embrassa une dernière fois son Jule puis fit le tour de la table et plier la jambe de ce dernier avec précaution.

-C'est toi qui leur as dis pour mon super pouvoir de guérison ? Commença Presnel avec un air satisfait son le visage.

-Ils voulaient savoir alors oui, c'est moi qui leur ai dit. Mais de là à appeler ça un super pouvoir...

Le plus jeune fit une tête faussement choqué avant de se rapprocher un peu plus de son Allemand.

-C'est parce que tu n'as pas encore tout vu. J'ai pleins d'autres supers pouvoirs qui n'attendent que toi Ju...
Le milieu de terrain ne put s'empêcher de rire face à cette remarque et lui donna un petit coup de pied sur les fesses.

-Tu es vraiment un beau parleur Kim.

-Je note que tu me trouves beau ! C'est déjà ça ! Avoua le métisse qui posa à nouveau ses mains sur les cuisses de Julian pour reprendre les étirements.

-D'ailleurs, ils ont réagis comment tes coéquipiers ? Demanda Presnel en s'appliquant sur ses gestes.

-Eh bien... Euh... Je leur ai pas dis. Finit par avouer Julian en essayant de rester concentré sur son téléphone.

Le métisse releva les yeux vers lui, étonné. Il ne savait pas trop quoi dire, se demandant surtout pourquoi il n'avait pas dit à ses coéquipiers pour eux deux. Une partie de lui était déçu tandis que l'autre était juste paumée.

-J'ai pas pu... J'avais tout ces regards braqués sur moi, les gens qui croient connaître le véritable Julian alors qu'en réalité je leur ai menti pendant des années... Comment vont-ils réagir quand ils apprendront ce que je suis ? Que pendant tout ce temps ils se douchaient et se baladaient en caleçon devant un gay ? Devant moi ! J'ai tellement peur qu'ils me rejettent, que je les écœure, que ça me coûte ma place dans la Mannschaft et des amitiés que je ne veux pas briser...

L'Allemand était honteux et énervé contre lui-même d'avoir trahis la promesse qu'il avait faite à Presnel.

-J'ai pas demandé ça. J'ai pas choisi d'être gay et d'aimer les hommes !

À cet instant, il se dégoûtait d'autant plus pour la phrase qu'il venait de prononcer. Il avait blessé le défenseur en lui faisant croire qu'il n'avait jamais demandé à tomber amoureux de lui. Qu'il ne l'avait pas choisi en quelque sorte.

Il voulait se rattraper, dire à Presnel qu'il l'aimait, que ce n'était pas contre lui mais il n'avait pas la force de débattre. Il n'avait pas non plus la force de faire face à ses sentiments. Évidemment qu'il aimait Presko mais partager cet amour avec d'autres gens c'était trop. Le métisse prit place à côté de son babe en s'apercevant qu'il fuyait son regard.

-Julian, regarde moi s'il te plaît.

L'Allemand eu du mal à soutenir le regard du métisse et finit par détourner les yeux.

Voyant la détresse de son petit ami, le Français ne s'attarda pas plus et s'allongea à ses côtés pour le serrer contre lui.

-Je sais que c'est dur. Je connais tes peurs, tes angoisses, tes sentiments... Je te connais toi et je sais que tu parviendras à surmonter cet obstacle parce que tu es quelqu'un qui est fort mais aussi, qui est aimé. Fit Presko en lui faisant comprendre que les gens qui l'aimaient vraiment resteraient quoi qu'il arrive.

-Merci d'être là... Fit Julian qui se terrait dans les bras du Français.

-J'étais là en tant que meilleur ami et à présent je suis là en tant que petit ami. Je t'aiderai à vaincre n'importe quoi babe tant que tu me laisseras être à tes côtés.

Presnel resserra son étreinte autour du corps tremblant de Julian qui s'apaisait au fur et à mesure que les battements de son cœur ralentissaient.

Pour l'instant, beaucoup de gens étaient au courant de sa relation avec Presko. Entre autre, toute l'équipe du PSG y compris le staff ainsi que l'équipe de France et c'était bien assez pour Julian. Il ne l'avait toujours pas dit à sa famille et c'était en parti parce qu'il ne l'avait pas accepté lui non plus.

Avec Thilo c'était une sorte de relation caché et sans lendemain mais avec Presnel... Ça c'était réel. Et il aimait ça autant qu'il en était effrayé. Il ne voulait pas le perdre par sa faute mais cette crainte était ancrée en lui et pour l'instant il ne voyait pas comment il arriverait à se sortir de cette impasse.