15 septembre
Les rayons du soleil perçaient à travers la fenêtre pour venir s'écraser sur les joues du métisse. Ce contact qui le réchauffait progressivement lui fit ouvrir les yeux.
Les sensations lui revinrent au fur et à mesure et il put sentir un poids peser sur son épaule et son torse. Sans même ouvrir les yeux, il su qu'il s'agissait de son amant de la veille, le seul et l'unique amour de sa vie.
-Ça fait longtemps que t'es réveillé ? Tenta Presnel à voix basse.
-Assez longtemps pour te voir dormir comme un bébé. Lui répondit Julian qui le détaillait du regard avec cet éternel sourire d'admiration.
-N'inverse pas les rôles babe. C'est moi qui est censé te regarder pendant ton sommeil.
L'Allemand lui tira la langue avant d'essayer de s'asseoir sur le bord du lit. Une grimace de douleur déforma ses traits, l'obligeant à bouger plus lentement. Mais c'était sans compter sur Presko qui le tira à nouveau contre lui.
-Aie, fais doucement Pres'!
-Je voulais juste profiter de ce moment dans tes bras... T'as mal ?
-Est-ce que je dois te faire un dessin sérieusement ? Fit Julian en lui lançant un regard plein de sous-entendu.
-Excuse moi.
Presnel était sincère, cela se sentait dans sa voix et provoqua par la même occasion la colère de l'Allemand qui se releva instantanément sur ses coudes pour plonger ses yeux bruns dans ceux de son petit ami.
-Pourquoi tu t'excuses ? Hier soir j'ai passé le plus beau moment de toute ma vie et je l'ai vécu avec toi alors ne t'excuses plus jamais !
Le Français ne savait pas quoi répondre, il était un peu perplexe, ne sachant pas s'il devait retirer ses excuses ou pas. Mais il était surtout heureux de savoir que son Jule avait aimé cette soirée autant que lui. Et alors qu'il s'avançait pour l'embrasser, son ventre gargouillait.
-Je crois qu'on devrait descendre ! Avoua le numéro 23 en jetant les vêtements de Presko en plein sur sa tête avant de rire face au visage frustré de ce dernier qui attendait toujours son baiser.
Ils descendirent les escaliers main dans la main jusqu'à ce que les rires se firent de plus en plus forts, signe qu'ils étaient arrivés les derniers, encore...
-Ah bah qui voilà ? Les déserteurs de la veille ! Commença Neymar.
-Où est-ce que vous étiez ? Demanda innocemment Kylian en jetant un regard pleins de reproche au Brésilien.
L'Allemand était resté silencieux sous le flot de questions de l'équipe et alors que son corps se tendait de plus en plus, Presnel pris la parole.
-On est sortis.
-C'est pas votre genre de ne pas venir aux rendez-vous que le coach donne... Je pense plutôt que vous avez fait des choses, surtout que ta porte était fermée à clé Presko ! Fit Marquinhos qui riait avec Ney.
Les joues de Julian virèrent au pivoine et il pria intérieurement pour que personne ne s'en aperçoive. Heureusement pour lui, seul Presnel l'avait vu et il s'empressa de prendre la parole pour éviter que son petit ne soit embarrassé plus longtemps.
-Bah ouais, quand je sors je ferme toujours à clé. Ça évite que Christo me vole quand j'ai le dos tourné hein, sale voleur ! Fit le métisse faussement énervé.
-C'est arrivé une seule fois ! Et je te l'ai rendu d'ailleurs...
Leur coéquipiers ne firent plus de commentaires, convaincu par l'incroyable menteur qu'est Presnel.
Lorsqu'ils s'étaient assis, Julian avait prit la main du Français dans la sienne sous la table et l'avait serré dans la sienne pour le remercier de son intervention. Ce à quoi Presnel avait répondu avec son plus beau sourire. Ils n'avaient jamais été aussi proche que ce jour-là et même s'ils avaient mangé comme des porcs, l'amour ne s'en alla pas pour autant.
À l'entraînement aussi, personne n'était étonné de leur comportement malgré le fait qu'ils courraient au ralenti, encore un peu fatigué et épuisé. D'ailleurs lorsque le coach s'en était rendu compte, il leur avait fait passer un sale quart d'heure, les prévenant que c'était la dernière fois qu'ils sortaient sans prévenir personne et en ratant en plus une réunion à laquelle tout le monde était convié.
Après ça, Julian avait réalisé ses exercices sans rien demander, toujours avec cet air gêné collé sur son visage et que Presnel trouvait absolument craquant.
Le métisse se mit à courir à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules pour déstabiliser son petit ami qui essayait de rester concentré tel un enfant qui venait de se faire engueuler.
-Presko arrête ! Il va encore nous dire quelque chose...
-On t'a déjà dit que t'étais grave mignon quand t'es énervé ?
Julian le repoussa sous les regards de ses coéquipiers et du coach suspicieux qui essayait de deviner ce qu'ils pouvaient se dire.
-Je te jure ! Ta mâchoire se crispe et ça me rend dingue... Fit Presko en mettant sa main sur la hanche de Julian qui ne put s'empêcher de sourire.
-Toi aussi tu es très beau mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour se faire des compliments.
Un coup de sifflet retentit et alors chaque joueurs releva les yeux pour observer le coach qui se tenait en retrait avec toujours son mécontentement affiché sur son visage.
-Les exercices sont pour tout le monde ! Surtout ceux qui ne respectent pas mes consignes !
Presnel souffla avant de se tourner vers Julian pour lui chuchoter à l'oreille.
-T'as tord babe. Il n'y a que des bons moments pour te dire que je t'aime.
Puis il lui embrassa la joue avant de rejoindre son groupe d'entraînement qui commençait déjà à le chambrer gentiment.
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Une amitié chamboulée *DRAXEMBE*
Hayran KurguMeilleurs amis depuis ce qui leur semblait des années, tout allait pour le mieux entre Presnel et Julian. Du moins jusqu'à l'arrivée du nouveau défenseur Parisien, Thilo Kehrer, qui allait éveiller la jalousie ainsi que certains sentiments enfouis.