Une amitié chamboulée *DRAXEMBE*

CHAPITRE 21

-Salut... Fit Presnel en lui souriant avant de s'arrêtant à quelque mètre de lui.

-J'étais pas sûr que tu viendrais comme t'as pas répondu.

Julian paraissait vraiment stressé et ses joues commençaient à changer de couleur.

-Et moi j'étais pas sûr de te retrouver en un seul morceau. Fit le métisse pour le faire rire.

Il avança sa main pour frôler du bout des doigts l'arcade de son Allemand avant que ce dernier ne s'écarte légèrement. Il retira alors vivement sa main, évitant le regard de Julian.

-T'es venu me dire que t'es officiellement avec Kehrer ? Parce que si c'est le cas je préfère que tu le dises vite.

Julian souffla. Lui qui paraissait stressé au départ était maintenant désespéré comme s'il en avait marre que Presnel accuse Thilo à chaque fois.

-S'il te plaît Pres' arrête de voir Thilo comme un ennemi !

-Mais s'en est un ! Regarde nous ! Tu trouves qu'on s'en est bien sorti depuis qu'il est arrivé ?

-C'est pas lui, c'est toi qui as tout compliqué !

-Quoi ?!

Presnel plissa les yeux. Il pensait réellement que cette discussion allait tout arranger mais apparemment ce n'était pas le cas. Et d'entendre que  Julian pensait que tout était de sa faute, le blessait profondément.

-En étant là tu as tout compliqué !

-Donc c'est de ma faute si tout a merdé entre nous ? Tu vois pas qu'il a réussit à nous séparer ?

Presnel n'arrivait plus à contrôler ses mots et s'en fichait à présent que quelqu'un ne les surprenne.

Soudain, il pensa à ce que Kylian lui avait dit et avait envie de se mettre une gifle pour ne pas l'avoir écouté...

-Au contraire, il m'a offert une alternative... Dit-il en espérant que Presnel comprenne.

-Une alternative à quoi ? On était bien avant qu'il débarque !

Julian se mit à faire les cent pas comme s'il n'avait pas prévu que les choses prennent cette tournure et fut pris par un mélange de colère et de tristesse.

-Non on était pas bien ! Cria-t-il. Tu ne sais pas ce que ça fait d'attendre que la personne que tu convoites t'aime en retour ! Fit l'Allemand désespéré.

-Ça c'est ce que tu crois parce que t'es trop aveugle pour voir ce qu'il y a devant toi !

Presnel en avait assez de lui mentir et ouvrit à nouveau la bouche pour lui révéler ses sentiments mais Julian le coupa dans son élan.

-Ce que je vois c'est que je t'aime, toi, un idiot ! Cria le brun essoufflé et exaspéré.

Les deux hommes se regardèrent dans les yeux en silence. Julian attendant la réaction de Presko et Presko totalement perdu et pendu aux lèvres de son Allemand, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Finalement Julian inspira profondément avant de s'expliquer face au silencieux Français.

-Au début je croyais que toi et moi c'était un amour différent. Que c'était ni fraternel, ni passionné. Que c'était notre amour à nous sans arrière pensé, juste un sentiment simple, pure et sincère comme nous. Et je me suis trompé... J'ai cru qu'on avait inventé un nouveau sentiment mais en réalité j'ai compris que c'était ça le véritable amour. Ce désir qui passe dans tes veines et t'empoisonne le cœur lorsque tu comprends enfin à qui tu es destiné. Je pensais que nous étions destinés à une toute autre histoire mais je ne veux pas de ce mensonge. Pendant trop longtemps j'ai essayé de t'oublier avec Thilo pensant que ce ne serait jamais réciproque... Tout ce que je veux c'est toi Pres'. Et je ne supporterai pas de te voir partir une seconde fois. Si tu veux encore de moi, je suis là. Avoua t-il à bout de souffle un scrutant chaque trait du visage joliment dessiné du métisse. Je sais que t'es pas gay mais j'espère que malgré ce que je ressens, on pourra être ami. Il avait prononcé ces mots comme s'il n'avait jamais choisi ces sentiments et commençait à trembler.

-Putain babe je t'aime !! Dit-il avant de se jeter au cou de son ancien meilleur ami et de l'embrasser sauvagement et éperdument.

Au contact de ses lèvres, Presnel sentit un second souffle de vie, celui de Julian. Demandant accès à sa bouche, le métisse sentit que son Allemand était surpris, confus et dépassé par tout ça. Alors il se recula un peu, collant son front contre le sien avant de prendre son visage d'ange entre ses mains pour lui dire que tout ça était bel et bien réel.

-Au cas où tu ne l'aurais pas compris: je suis amoureux, passionnément et infiniment de toi, Julian Draxler.

Ce dernier plissa les yeux, prêt à fondre en larme et finalement, il s'autorisa à faire ce dont il rêvait depuis leur toute première rencontre.

Il passa ses bras autour du cou du métisse, pressant ses lèvres contre les siennes comme pour rattraper le temps perdu. Les bras de Presnel serrait sa taille pour le sentir encore plus contre lui. Chacun savourant cet instant suspendu dans le temps jusqu'à ce que Julian marque une pause dans leur baiser.

-Mais Presko, Sarah...

Qu'est ce qu'il est beau et naïf, pensa Presnel en souriant.

-Tu avais raison, je m'en fiche de ses sentiments car c'est toi que je veux et elle le sait, tout comme Kyky ! Je t'aime tellement que je suis prêt à faire des choses totalement insensées comme faire semblant de sortir avec la sœur de Thilo ! Je suis désolé de t'avoir brisé le cœur. Je pensais que je devais mettre au point une stratégie pour te faire tomber amoureux de moi surtout quand je te voyais avec lui...

-Sans savoir que j'étais déjà tout à toi. Fit Julian en caressant la joue de Presnel alors que ce dernier ne pouvait s'empêcher de sourire face au visage radieux de Julian.

Et alors qu'ils étaient heureux, un cri les sortit de leur rêve devenu réalité. Apparemment un certain Joachim Low était à la recherche de Julian et vu le niveau de colère dans sa voix, il ne fallait pas traîner.

Le Français glissa sa main le long du bras de Julian avant de serrer sa main dans la sienne. Il l'accompagna jusqu'aux portes du vestiaires de l'équipe allemande avant de le tirer vers lui pour l'embrasser amoureusement.

-On se voit bientôt babe.

-Fais pas de bêtises pendant mon absence. Fit Julian en riant avant d'entrer dans les vestiaires et de laisser derrière lui l'homme qu'il aimait depuis longtemps et qu'il pouvait à présent désigné comme son petit ami.