CHAPITRE 33

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Alors que Bensebaini possédait le ballon, Julian tenta un tacle pour récupérer la balle mais malheureusement les deux joueurs finirent au sol.

Le Rennais se releva immédiatement pour se positionner au-dessus de l'Allemand.

-Me touche pas toi et ta sale pédale !

Julian se releva en un quart de seconde et agrippa le col de son adversaire dans un excès de colère. Personne n'avait le droit de s'en prendre à Presko devant lui.

-Répète pour voir !

-Va te faire prendre par Kimpembe et dégage !

Le numéro 23 sentait la rage montait mais il savait qu'il ne pourrait jamais le frapper à moins qu'il veuille être exclu définitivement. Il senti quelqu'un arriver entre eux mais ses yeux ne pouvaient quitter le joueur Rennais tel un lion face à sa proie.

-Draxler lâche-le ! Fit Verrati qui essayait de s'interposer depuis le début sans y parvenir.

Même l'arbitre avait abandonné, préférant laisser les équipes gérer leurs joueurs. Seulement, un Julian énervé, était un Julian incontrôlable et il refusait de lâcher sa prise. S'il avait pu, il l'aurait fait décoller du sol, tout le monde le savait.

Finalement, les caméras se focalisèrent sur Presnel qui avait accouru depuis l'autre bout du terrain pour lui venir en aide.

-Jule c'est bon !

Le métisse passa une main dans le dos de son petit ami et remarqua que chacun de ses muscles étaient contractés à l'extrême. Personne ne l'avait jamais vu comme ça et même le capitaine lança un regard d'interrogation au défenseur français.

-Je t'avais dis qu'il n'était pas prêt ! S'énerva Kim à son tour alors que chaque joueur se bousculaient pour avoir le dessus sur les autres.

Après que Marquinhos ait éloigné Julian de toute cette tension, la plupart des joueurs se calmèrent mais une question planait encore.

-Je t'ai jamais vu comme ça ! Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire ? Commença Marquinhos pendant qu'ils étaient loin de l'attroupement de joueurs.

-Rien, concentre toi sur le match. Fit le milieu de terrain froidement avant de repartir en trottinant.

Durant le reste de la première mi temps Presnel n'eut pas le temps d'aller s'assurer de l'état de son Allemand. Alors dès que le coup de sifflet retenti, il se précipita vers lui mais Julian marchait très vite comme s'il fuyait quelque chose et le Français eut du mal à le suivre.

-Julian ! Attend-moi !

Lorsque le métisse arriva à sa hauteur, Julian frappa dans une porte avec toute sa force avant de se tenir la main qui le faisait atrocement souffrir et de se diriger dans un couloir désert.

-T'es dingue ! Fais pas ça !

Le numéro de 23 le regarda intensément et la lueur dans ses yeux passa de la colère au désespoir.

Le Français s'approcha jusqu'à ce que finalement Julian agrippa ses bras autour de son cou pour prendre possession de sa bouche. Leur corps collés et tremblant provoqua un frisson de plaisir chez Kimpembe qui n'imaginait même pas tout les sentiments que Julian refoulait à l'intérieur de lui.

Aucun des deux ne voulaient rompre le baiser mais le manque d'air les contraignait à se séparer contre leur gré. Encore transpirant et haletant, ils soutinrent leur regard pour se dire tout ce qu'ils voulaient se crier mais qu'ils ne pouvaient pas.

-Tu vas mieux babe ?

-Au contraire, tu me perturbe encore plus toi et ton... Comment je suis censé jouer maintenant ?

Presko ne pu s'empêcher de rire face à cette réplique qui ressemblait aux siennes et prit les mains de Julian dans les siennes jusqu'à ce que ce dernier retira sa main blessée en râlant de douleur.

-Dis-moi ce qu'il t'a dit...

-Oublie ça Presko, c'est qu'un connard. Je t'assure que ça va.

-Ah bon ? S'indigna le métisse qui regardait le sang couler le long de ses phalanges. Dis-le moi babe ou je te jure que j'irai le voir moi-même !

Julian le retint avec ses mains avant d'afficher une grimace de douleur et de soupirer en voyant la tête si sérieuse du Français.

-Kim... La seule chose que tu as à savoir c'est que je t'aime et que je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de nous. Pour une fois, fais-moi simplement confiance quand je te dis que tout va bien.

-J'ai confiance en toi... Chuchota le défenseur en baissant la tête avant de se reprendre. Mais si tu savais comme j'ai envie de lui casser la gueule !

Ils riaient ensemble tandis que Julian posa sa main sur la joue chaude de Presko dû à l'effort. Puis ils marchèrent main dans la main en direction du vestiaire où leurs coéquipiers les attendaient avec sûrement un tas de question.

Durant la deuxième période Meunier et Choupo-moting marquèrent pour assurer la victoire à Paris après le but magique de Di Maria pendant la première période. Ils gagnèrent donc le match 3 à 1 face à un Bensebaini qui râlait dans son coin.

Vers 21h l'avion qui les ramenait à la maison décolla du sol, laissant derrière lui la journée rude que les Parisiens avaient vécus.

Julian s'endormit sur l'épaule de son petit ami qui posait amoureusement sa tête contre la sienne, fermant les yeux quelque fois pour s'imprégner de ce doux moment.

-Il a récupéré ? Chuchota Kylian à l'attention du défenseur.

-Ne t'inquiète pas pour lui, il est plus fort que ce qu'on peut croire.

Dans un geste d'affection Presnel posa délicatement sa main sur le poignet de son petit ami pour sentir son cœur battre sous ses doigts. C'était un geste qu'il avait l'habitude de faire quand il dormait pour s'assurer que tout était bien réel, que ce n'était pas un simple rêve. Si ça avait été le cas, Presnel aurait souhaité ne jamais se réveiller.

-Comment est-ce que j'ai fais pour vivre sans toi depuis tout ce temps ? Chuchota le métisse à l'attention de son amour endormi.

Kylian ne put s'empêcher de sourire avant de s'en aller, laissant les inséparables profiter de leur moment à deux.

Une amitié chamboulée *DRAXEMBE*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant