« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent.
Nous ne sommes pas des héros.
Alors quelle sera la fin de
...
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Elle était considérée dans ce pensionnat comme l'une des plus calmes, on ne la voyait parler que très rarement aux autres. Pourtant son prénom avait effleuré bien plus d'une fois des centaines de lèvres. En effet la jeune élève, bien que discrète, avait ses propre atouts.
Attisant souvent l'attention sans le vouloir grâce à cette chevelure unique, d'une couleur aussi vive que celle de la ville et dont seule elle possédait ici. Elle était également ornée de deux pupilles aussi magnifique que perçante, pouvant faire fondre et manipuler n'importe qui.
C'était comme ça qu'était décrite Kang Seulgi.
Le petit espace entre les deux rideaux laissait traverser un rayon de soleil éclairant faiblement cette chambre où deux femmes s'y trouvaient et dormaient paisiblement. Les aiguilles affichaient cinq heure du matin, et l'une d'entre elles était déjà debout, prête à commencer la journée tranquillement.
La rouquine déposa un petit mot sur son lit pour sa camarade de chambre et se retourna vers cette dernière qui était toujours dans un profond sommeille. Penchant sa tête sur le côté et son expression neutre ne s'effaçant pas, Seulgi observa un instant les traits de ce visage endormi avant de prendre son sac et laisser derrière elle sa meilleure amie.
À cette heure ci les niveaux n'avaient pas encore commencé. Le ciel était encore nuancé de ce teint rosâtre dû au lever du soleil, accompagné du bleu que l'on connait et qui commençait à se manifester dans son entièreté. Voyant cette image, Seulgi -assise en tailleur dans un coin du toit- trouvait que cela ressemblait à un bonbon immense. Ça paraissait bête, mais la jeune fille le voyait de cette manière. Elle sortit d'ailleurs des crayons suivis de son cahier à croquis pour s'inspirer de ces couleurs et ajouter une nouvelle œuvre à ses pages.
L'heure passa rapidement mais elle fut tellement absorbée dans son dessin que ce n'est que lorsque la sonnerie de l'établissement se mit à retentir qu'elle sursauta et rangea ses affaires en une vitesse éclaire. La jeune artiste se leva et prit rapidement le chemin pour descendre du toit.
Personne ne devait savoir que Seulgi était montée ici, ni même qu'elle y venait tout les matins pour être seule, et être elle-même.
