33 | Russian Roulette

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J'étais comme happée quelque part où le vide régnait

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J'étais comme happée quelque part où le vide régnait. C'était gris.
Il n'y avait que ma solitude qui comblait ce vide oppressant. Je regardais autour de moi, il n'y avait ni début ni fin. Comme un trou sans fond, sans forme, démesuré.

Des souvenirs s'affichaient, un par un.
Des souvenirs disparaissaient, un par un.

Une enfant abandonnée par ses parents. « Tu es folle, on ne veut pas de toi Irene. » Supprimé.

Une enfant rencontrant sa première amie et leur première dispute. « Je suis normale, ce ne sont que des mauvais rêves, ça ne te regarde pas, laisse moi Joy ! » Supprimé.

Une enfant faisant face à la réalité. « Soyons amies, mais ne cherchons pas les mensonges et secrets de l'autre. S'il te plaît Seulgi. » Supprimé.

Une enfant construisant un mur entre mensonges et séquelles. « Je ne te l'ai pas volé, ce n'est pas ma faute si elle me préfère à toi. Passe à autre chose Wendy. » Supprimé.

Une enfant jalouse de la liberté. « Yeri vole au dessus de nous, tel l'ange qu'elle est. Chanceuse. » Supprimé.

Tout s'effaçait, je poursuivais ma mémoire sans pouvoir la rattraper. Trop tard. Mes derniers moments avec mes amies disparurent. Leurs sourires... j'avais eu l'impression de les ressentir avant qu'ils ne traversent le bout de mes doigts.

L'espace redevint vide, me laissant avec mon reflet. Je sentis mon pouls accélérer. Ce n'était pas moi.
Ce visage était feint d'un sourire effrayant.

Elle me prit par la main et me força à traverser cette porte immatérielle.

Je tomba à la renverse sur le sol.

Ça recommençait.

La nuit. Ma chambre. Mes pleurs. Mes cris étouffés. Seule.

Cette fois ça avait l'air plus réel que jamais.

Ses mains s'attachèrent à mon cou, pressant plus fort à chaque seconde.

« C'est à mon tour de régner...Tu m'as étouffé pendant bien trop longtemps. Sa voix venimeuse glissa dans mes oreilles. Il est temps de dire game over Irene...»

J'attrapais ses poignets voulant m'extirper de sa force.

Je ne veux pas perdre. Pas une énième fois.

Pris de rage je fis basculer nos deux corps, basculant sur le miroir qui se brisa sous le choc. On se sépara et je tomba de nouveau, ma main effleurant de trop près un morceau de miroir brisé, qui l'écorcha. 

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