27 | Russian Roulette

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「  мємояια ; —love?」

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  мємояια ; —love?

C'était une enfant qui vivait sur la Lune. Elle aimait regarder les nuages par sa petite fenêtre et les recréer sur un papier. Mais sur ces dessins, elle y ajoutait sa personne, assise sur ces nuages, jouant avec le temps et admirant les étoiles.

Toujours la tête en l'air elle avait finis par poser ses yeux innocents sur Terre. Et pour la première fois, ce qu'elle vit lui sembla plus adorable que ces bouts de cotons vivant dans le ciel.

Ses petites mains s'amusant à cueillir des fleurs, ses yeux en amandes si pétillantes, ce sourire si charmant. Et ses mèches rose glacés qui lui retombaient sur le visage.

L'enfant croisa ses bras sur le rebord de la fenêtre et y déposa sa tête admirative. Contemplant ce visage angélique qui avait réussi à lui détacher les prunelles de la toile bleu.

Ce visage, sans en comprendre la raison, elle le griffonnera sur un petit carnet à croquis.

« J'avais peur, avais-je le droit de ressentir cela pour toi ?

Je ne sais pas, mais je tentais de me rassurer en me disant que ce n'était que pour dessiner. »





 



Ð - O5
O3 : 21 ρм

joγ
______________

J'avais faux.
J'avais faux sur toute la ligne.

Le temps est indéterminé, le temps n'est qu'un piège. Il fait parti de nos vies sans que nous en ayons eu le choix. On grandit, on évolue, on vieillit, sans possible retour en arrière. Car le temps est maître, et non l'inverse. Le seul échappatoire : la fin. Et même là, c'est lui seul qui mène ton chemin jusqu'à l'arrivée.
Le pire, c'est qu'il varie selon chacun. Le temps peut s'arrêter rapidement dans la vie d'une personne comme il peut se prolonger. Le temps contrôle, on ne peut y échapper. Un élément abstrait dirige nos vies et en y pensant, c'est effrayant.



Une semaine, sept jours, cent soixante huit heures. Ce n'était pas assez.


« Je ne te le dirai probablement jamais.
mais lorsque ta main abandonne la mienne.
c'était comme-ci je réalisais enfin que ce monde n'était qu'un vaste cauchemars. »


Un cauchemars dans lequel tu ne méritais pas de vivre Yeri. Je m'étais promise de te tirer de là, mais je n'ai pas réussi, j'ai trahi cette promesse.

Je riais amèrement, énerver contre moi-même. Je me déteste.

Tu n'étais peut-être plus de ce monde superficiel, mais je ne le voulais pas de cette manière.

Je voulais t'emmener loin, très loin d'ici. Avec les autres aussi. Dans un endroit où tu aurais pu être heureuse, vraiment heureuse et libre. À ta place.

Mais à cause de mon égoïsme, ce ne sera jamais le cas.

Je n'aurais pas dû te laisser seule dans cette chambre. Que s'était-il passé durant notre absence ? Pourquoi disparaitre maintenant, piétiner nos cœur ? Tu avais sans doute dû trouver quelque chose d'important pour qu'il en arrive là.

Avais-tu beaucoup souffert ?

La torture assaillant mon esprit se transforma en peine à cette pensée. Elle enveloppa mes yeux et se glissa le long de ma joue, à travers des perles froides et salées.

Je regardais un point vide sur le plafond, laissant les larmes s'enfuir dans le silence.
J'aimerais bien pouvoir les rattraper. Pour ne pas les laisser s'échapper et ressentir encore et toujours cette souffrance atroce. Que je mérite de recevoir après tout le mal que j'avais fait.

C'était sans doute stupide d'agir de cette façon. Mais je n'ai pas pu te protéger. Alors je crois que je mérite bien d'avoir aussi mal. Car ça ne sera jamais égale à ce que tu as dû endurer toute ta vie.

Je me souviens avoir eu mon moment de gloire, il y a longtemps. Parce que je collais à leur vision du parfait. J'étais belle et froide, alors je devais la fermer et être contente. Mais quand je te voyais, assise au fond de la classe ou de la cafétéria. Seule et tout de même joyeuse, vraie, j'avais juste envie de te rejoindre. Et c'est ce que j'avais fait.

On ne se connaissait pas encore, mais en étant seulement toi-même tu m'avais fait comprendre que leurs codes et critères n'étaient que factices. Ce n'étaient que des idées fixes dans lesquelles je m'étais noyée.

C'est vrai que j'ai toujours agis comme-ci notre rencontre et notre amitié n'était que du hasard et rien d'important.

Mais je crois bien que c'était le destin étrange de ce jeu.

Et par fierté je n'osais pas t'avouer que ces règles sur l'apparence, pour s'intégrer dans cette société, je les avais laissé tomber grâce à toi, pour toi.

Je suis revenu à la surface. Nageant loin de la pression sociale et plus près vers toi. Kim Yeri.

Je ne devrais peut-être pas utiliser des "tu" et des "toi" lorsque je pense.
Mais je n'y arrive pas. Je veux croire que tu es et seras toujours là. Kim Yeri. Près de moi.

Que le temps est injuste.

Que le temps est injuste

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