« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent.
Nous ne sommes pas des héros.
Alors quelle sera la fin de
...
Certaines personnes rêveraient qu'il arrive un événement intéressant dans leur vie. Et d'autre comme moi qui aurait aimé qu'il n'arrive rien. Qui aurait préféré une routine monotone, complètement ennuyante. Ouais, j'aurais largement préféré mourir d'ennui si ça aurait pu éviter un destin tragique à la rouge. J'ai beau essayé de comprendre, je ne vois pas pourquoi ça lui est tombé dessus si soudainement. Que s'était-il passé ?
Ce qui était sûr, c'est qu'elle était dans cette pièce rouge. Et étrangement, le seule lien que je voyais se trouvait dans le passé. Chez la génération de failles qui nous avaient précédé. Quelques heures avant sa disparition, Irene et moi étions en train de fouiller -sans autorisation évidement- les archives du pensionnat. Nous voulions comprendre ce qu'il s'était passé il y a treize ans, qu'était il arrivé aux anciens participants et pourquoi nous n'entendions jamais rien à leur propos. Même pas quelque chose sur le gagnant. Je peux comprendre que nous n'ayons aucun souvenir avec nos cinq petites années, mais pourquoi ne jamais en parler ? C'était quand même une épreuve bien historique à Redmare Town.
Lorsque la rosé et moi avions finalement trouvé ce que nous cherchions, ça ne nous avait pas donné des réponses immédiates, mais plutôt donné froid dans le dos. Ils étaient tous morts.
Plus aucune trace. Plus d'élèves, plus de participants, pas de gagnant.
Et le pire c'était que les archives qui remontaient à encore plus loin disaient la même choses sur les générations précédentes. Bizarrement, dans chaque groupe, il y avait le même genre de disparition.
Devant la bibliothèque. JeonJungkook.
Sur le toit. Jung Hoseok.
Dans la maison. Kim Seokjin.
Et dans les deux derniers qui s'affrontaient à la roulette russe. L'un perdit tout simplement, et l'autre sombra dans la folie et commit l'irréparable. Park Jimin et Min Yoongi.
Je comprenais un peu mieux pourquoi l'accès de certains endroit de cet école étaient interdit. Comme le fond de la bibliothèque ou encore, le toit où je me trouvais.
Je ferma les yeux en sentant l'air frais toucher délicatement ma peau. Il fallait que je réfléchisse, il fallait que je trouve. Logiquement c'est ce qui allait nous arriver aussi. Mais qui subira quoi ? Et dans quel ordre notre fin était-elle prédestinée ?
Yeri avait malheureusement été la première. Comme ce Jungkook.
Les catégories n'ont alors rien à voir dans ce cas. Kim Seokjin était catégorie violet, comme Yeri, pourtant il n'avait pas été le premier disparu.
En parlant de ce dernier, je présume que c'était lui l'auteur du journal.
Lorsque je l'avais emprunter à la plus jeune sans qu'elle ne le voit, les noms trouvés dans les archives ont été cité sauf le sien.
Malheureusement ce journal avait mystérieusement disparu en même temps que la rouge.
Je sais bien que je devrais pleurer sur son sort comme les autres mais je ne peux pas, je n'y arrive pas. J'ai appris à ne jamais rien montrer, car si on évoquait ne serait-ce qu'une faiblesse c'est foutu. Ils sont cruel et sans pitié. Tes sentiments ? Refoule-les et tais toi.
J'ai beau faire croire que je n'ai pas peur, que je suis aussi manipulatrice et froide qu'eux. Mais j'ai conscience de ma fragilité, qui serait un avantage pour ces élèves. Alors j'ai appris ; à me contenir, à être silencieuse, ne jamais dire ce que je pensais réellement, avaler ces sanglots tel un comprimé. À avoir mal à la gorge et au ventre lorsque je me retenais de sortir un stupide je t'aime à Irene. Et surtout à emmener mes yeux loin de ces quatres filles qui me faisaient ressentir un nouveau sentiment chaleureux et sécurisant.
C'est sans doute débile, complètement, mais j'ai grandis de cette manière et je n'arrive plus à agir autrement. Alors autant réfléchir et s'acharner sur autre chose si je ne peux pas faire couler ces larmes qui n'attendent que ça depuis dix-neuf ans maintenant.
Je secoua la tête pour en revenir à mon but principal.
Ils faut à tout prix que je me souvienne des descriptions qu'il y faisait des autres participants. Peut-être que je me souviendrai d'un indice, un lien, n'importe quoi qui pourrait être important. Il faut que je trouve. Pour Yeri.
Je me releva pour être plus proche de la rambarde de sécurité. La ville dormait encore paisiblement.
Qui aurait cru que derrière cette apparence parfaite il y avait une histoire sordide qui s'y cachait. Un jeu malsain, une dictature étrange, des morts.
Ce ne sont pas de jolies couleurs peintes sur des murs lisses qui peuvent raconter toute une histoire. Non il faut regarder qui tenait les pinceaux lorsque cette effrayante œuvre d'art fut créée.
Il y eut un instant très calme avant que je ne sois surprise par la mélodie qui s'éleva soudainement dans l'air.
Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendus.
Je ne devrais pas dans un moment pareil, mais je n'étais plus maître de ce corps qui s'emporta dans le rythme de cette étrange mélodie.
Finalement je me laissa aller, l'art avait toujours eu le dessus sur moi.
Après tout, je suis peut être la prochaine sur la liste.
Alors autant être moi-même une dernière fois.
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