« Méfiez vous de ce qu'il se cache dans le noir.»sєυlgι
___________________Tout s'est passé si vite au moment où elle était partie. Je n'avais pas réfléchi plus d'une seconde avant de partir la chercher. Les ballades nocturnes après le couvre-feu sont interdites ici. Malgré que je sois une adepte des réflexions du soir pendant une ballade solitaire, jamais je n'ai franchi cette règle. Alors comment pourrais-je laisser Irène risquer ce genre d'erreur après avoir vu son regard totalement déboussolé plus tôt ?
Il était clair qu'elle n'était pas dans son état habituel. Son être entier criait la peur et l'effondrement, oui c'est ça. La jeune élève qui ne m'a montré que rarement ses réelles émotions était effondrée. Et cette conclusion eut le don d'accélérer mes pas dans le long couloir où je me trouvais.
Je m'arrêtais soudainement dans mon élan lorsque j'aperçus une porte entrouverte. Ouverte ou fermée qu'elle importance me direz-vous, ce n'est qu'une porte. Mais celle-ci faisait partie de celles dont la poignée n'a jamais été tournée, ce qui m'intriguait énormément.
Irène ?
Je peux tout de même tenter, peut-être est-ce toi.
J'entrais la peur au ventre et avançais à reculons, jusqu'à que par surprise, je découvris que ce n'était seulement qu'une autre entrée parmi d'autre vers la bibliothèque. Quelle idiote. Au moins ma peur s'en était allée.
Je marchais d'un pas plus assuré entre les immenses étagères poussiéreuses.
J'entendis des bruits qui se rapprochaient de ma personne et hésita à les affronter ou à m'enfuir.Ce fut là qu'une main se plaqua sur ma bouche et qu'un bras entoura mon corps.
Je me sentis tirée vers l'arrière avec force et mes pensées qui s'étaient affolées, se calmèrent lorsqu'un chuchotement se prononça dans mon oreille.
« - Ne t'inquiètes pas, ce n'est que moi.
Irène. Sa main se retira de mon visage et un soupire se fit à l'intérieur de mon être, soulagé que ce ne soit qu'elle. Mais également énervé de la peur qu'elle m'a faite.
Celle que je cherchais avais finit par me trouver. Quelle ironie.
Cette dernière glissa ses mains sur mes épaules et me força à me baisser.
Pourquoi se cacher ? De qui se cacher ? J'étais perdue et son souffle échouant sur mon cou ne m'aidait pas le moins du monde.
- Ne fait pas de bruits, nous ne sommes pas seules. Murmura-t-elle une nouvelle fois.
Mes sourcils se froncèrent, et mes yeux se dirigèrent là où son regard se portait.
À travers l'espace de quelques livres je vis trois silhouettes féminines que je reconnus facilement.- Ce ne sont que Wendy, Joy et Yeri. Où est le problème ? Lui demandais-je en me retournant vers elle.
Son visage révélait une expression si intense que je ne pouvais présager rien de bon à la réponse qu'elle allait me donner.
- Ce n'est pas d'elles que je parle.»
C'est exactement ce que je disais au début. Tout s'est passé si vite que je n'ai même pas eu le temps de comprendre sa phrase.
Une voix grave s'était écriée derrière nous. La main d'Irène avait attrapé la mienne et m'avait emmené à l'autre bout de la pièce.
Et tout devenu noir.
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General Fiction« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent. Nous ne sommes pas des héros. Alors quelle sera la fin de ...