« Méfiez vous de la nuit et ses secrets. »[ - яυssιαη
яουlεττε - ]
Le pensionnat se faisait sombre à cette heure-ci. Tous les élèves étaient endormis, à l'exception de certaines.Dans le silence du couloir deux ombres se dessinaient sur les murs, où leurs fins doigts s'y glissaient pour se repérer dans l'obscurité.
Poussée par la curiosité, Joy ne put s'empêcher de retourner dans la source de ses questionnements. Entraînant par l'occasion sa camarade de chambre qui commençait à brûler d'impatience.« - Tu comptes me dire pourquoi tu m'embarque sans aucune raison à la bibliothèque ?
- Parles moins fort on risque de nous entendre. Chuchota la blonde en mimant ses paroles. Et je t'expliquerais une fois arrivée, pas besoin de t'énerver la paria. » Finit-elle un léger sourire en coin.
Ce qui finalement, résulta d'une Yeri en colère. Non pas à cause du surnom que lui donnait toujours la plus grande pour la taquiner. Ça elle en avait l'habitude. Mais parce que Kim Yeri n'aimait pas attendre, encore moins lorsque un mauvais pressentiment la submergeait.
La jeune fille avait peur de se faire prendre en train de gambader dans l'établissement après le couvre-feu. Surtout avec la réputation que les deux élèves possédaient, rien ne serait en leur faveur si elles venaient à se faire griller.Bien heureusement, elles parvinrent avec prudence dans l'entre des désirs de la blonde.
Les deux immenses escaliers répartis côte à côte et menant à l'étage où l'on y voyait tout du bas, se présentaient devant elles.
Toute la pièce paraissait beaucoup plus imposante et plus effrayante la nuit tombée. Ce qui perturbait Yeri qui essayait de cacher du mieux qu'elle pouvait son angoisse.« - On est entrée...tu peux m'expliquer maintenant ? Demanda la rouge peu sur d'elle en voyant l'expression concentrée de Joy.
Cette dernière se retourna vers sa colocataire, son expression toujours collée au visage, perturbant davantage Yeri qui ne s'attendait pas à une telle proximité entre elle et son vis à vis.
Elles se retrouvaient là en plein milieu de l'escalier, seule la Lune éclairant leur visage à travers le toit vitré de la bibliothèque.
Joy approcha sa main de la plus jeune et releva son menton pour poser son intense regard dans celui totalement surpris de la rouge.- T'as jamais l'impression d'être épiée un moment et puis l'instant d'après plus rien ?
La questionnée prit quelques secondes avant de maladroitement répondre :
- Hum...Oui oui peut-être je sais pas ça m'est arrivée quelques fois...P-pourquoi ?
Cela prit le temps d'un pincement entre les lèvres pulpeuses de la blonde avant qu'elle ne décide à lui dire.
- Écoutes, quelque chose de vraiment pas nette se trame ici. Et j'ai la sensation que toutes les réponses que je cherche se trouve dans un foutu recoin de cet endroit et plus particulièrement au fond.
Alors soit tu m'aides à enfin révéler les secrets de ce pensionnat. Soit tu peux retourner dans ta chambre et vivre dans l'ignorance de savoir si on aurait pu sortir de cette monotonie oppressante.Ce fut après un long silence et une longue réflexion que Yeri affirma d'un ton ferme :
- Je te suis.
- Bien. Alors allons y. » Conclut Joy en remontant les marches et se demandant si elle avait eu raison ou non d'immiscer son amie dans cette affaire sans queue ni tête. Elle qui avait déjà assez de problèmes ici.
Tant pis, les regrets c'est pour les mauviettes.
« - Et quels genres de secrets Park Joy ?Les deux camarades de chambre s'arrêtèrent brusquement une fois un pied posé à l'étage et se retournèrent vers la propriétaire de cette voix.
Elles virent une Son Wendy totalement sereine, marchant en leur direction et jouant avec son fameux briquet. Ce sourire espiègle aux lèvres. Sans doute avait-elle retrouvé son humeur habituelle comparé à ce matin. Ou bien était-ce une façade ?
Joy qui fut immobile pendant un instant se décida finalement à réagir.
- Des secrets qui ne regardent pas la deuxième de la classe.
À la remarque enfantine de la blonde, Yeri étouffa un rire contrairement à Wendy, dont la sérénité s'en était allée.
- Peut-être, commença la brune d'un ton amère touchée dans son égo, mais je suis sûre que ça concernerait bien le principal votre escapade nocturne.
Retrouvant son petit rictus, elle s'avança vers son vis à vis.
- Je pourrais te dire la même chose.
- Oui mais entre nous trois, qui aura la plus grosse sentence : la deuxième de la classe qui veut retrouver son statut ou vous. Les deux mal-aimées ?
La haine enveloppa les yeux clairs de la blonde qui tentait de garder son calme.
- Qu'est ce que tu veux Son ?
- Moi ? Juste que vous me laissiez vous aider sans m'en demander les raisons. Et aucun bruits à propos de cette nuit ne sortira de ma bouche.
Oui elle tentait clairement de garder son calme face à cette personne qu'elle aurait voulu étriper de ses propre mains.
Les deux négociatrice se fixèrent intensément, s'engageant dans une bataille pour savoir qui céderait la première.
Ce fut Yeri -ayant jusque là seulement observer ses deux aînées dans le silence- qui coupa ce défi visuelle qui n'en aurait jamais finit.
- Bon...Maintenant qu'on a plus le choix, Joy, tu peux nous montrer par où tu veux commencer exactement ? »
La rouge aurait voulu ravaler ses paroles et ne jamais les avoir sorties lorsqu'elle rencontra le regard exaspéré de la blonde.
Cette dernière soupira d'agacement et s'en alla plus loin dans la pièce, indiquant aux deux autres de la suivre.
Si Joy regrettait déjà ?
Oui, un peu.
Mais c'était trop tard.
Les regrets c'est pour les mauviettes.
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russian roulette
General Fiction« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent. Nous ne sommes pas des héros. Alors quelle sera la fin de ...