« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent.
Nous ne sommes pas des héros.
Alors quelle sera la fin de
...
« Jaune vif, creusé d'une longue vague blanche. C'était de cette couleur qu'était la balle rebondissant sur ce terrain de tennis. Atterrissant sur le sol rouge, elle roula bien loin. Loin de ces élèves choqués. Loin de ces deux sportifs dont les cœurs ne battaient pas seulement à cause d'un match intense. »
sєυlgı ____________________
La salle fut plongée dans un long silence, de la même manière qu'elle l'a été précédemment avec Irène et Yeri.
Cela leur paraissait-il fou aussi ? Que moi Kang Seulgi est battu Son Wendy ?
Bien que j'excellais en ce sport jamais personne ne pouvais imaginer un tel retournement : battre la plus prestigieuse élève de ce pensionnat.
J'appréhendais la suite, que faire je ne savais pas. J'avais juste l'impression que tout s'était figé le temps que je le réalise : J'ai gagner, oui c'est ça. Et ces applaudissements me le confirmèrent lorsque je sortis de mes pensées. Peut-être aurais je dû y rester car j'ignorais comment réagir maintenant. Je les regardais un par un claquer dans leurs mains sans qu'aucune expression n'atteignent leurs visage et cela, me fit froid dans le dos pour la première fois. Mais je ne dis rien, et ne bougeais toujours pas, suppliant qu'on me sauve de cette situation.
Je vis alors Irène, s'avançant vers moi, et cette phrase glissa dans mon oreille d'une façon tellement discrète, me donnant l'impression que ses lèvres n'avaient même pas bougé.
" Restes indifférente Seulgi, comme on doit toujours l'être."
Ça me parut logique, ça l'était et je me sentis bête d'avoir hésité. Comme un déclic je me redressa la tête haute et partie sans adresser un dernier regard derrière moi accompagnée de mon amie que je remercia lorsque les portes se refermèrent.
« - Pas de quoi, mais fais attention la prochaine fois.
- "La prochaine fois" ? Comme si un moment pareil allait se reproduire.
- C'est bien arriver là.
- Oui pour la première fois, et Wendy ne laissera jamais passer une seconde défaite.
Et on en eu la preuve lorsque cette dernière rentra violemment dans les vestiaire, et repartit aussitôt les yeux remplit de rage. Mais son visage toujours aussi neutre.
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Perdante.
Je marchais dans le couloir de l'établissement. Il était vide, comme mon esprit à ce moment.
Je venais de perdre, échouer, tomber.
Je marchais de plus en plus vite, voulant échapper à cette réalité qui me paraissait irréel.
L'écran affichait en grand et en rouge : Seulgi est gagnante.
Je courais, dans ce couloir où même les murs semblaient se moquer. Le bruit lourd de mes chaussures claquant contre le sol résonnait dans chaque recoin. Arrivée dans ma chambre, je me précipitai à ma fenêtre. De l'air il me fallait de l'air.
Respirant un bon coup, je restais à cet endroit. Agenouillée par terre, mes bras accrochés aux rebord et mon cerveau repassant cette scène en boucle. Encore et encore.
Mon dos rencontra finalement le mur rose pale de cette chambre solitaire. Je basculai ma tête en arrière et fermai les yeux.
Je m'y revoyais, devant eux tous qui me fixaient. Surpris, moqueur, méprisant, content de ma défaite : c'était ce qui traversait leur regard lorsque j'ai posé le mien enragé sur eux.
J'entendais encore leurs applaudissements.
Normalement c'était pour moi. Normalement je devais être gagnante. Normalement je devais être celle au sourire mesquin, celle à la tête haute.
Mais rien n'était normale, rien n'était comme d'habitude ce matin et je le compris.
Je le compris lorsqu'un sentiment de tristesse s'empara de mon être. Non. Impossible.
Je n'avais pas le droit, c'était interdit. C'était sans pitié ou rien.
" Reprend toi Wendy. Ferme les yeux, ne ressens plus rien. "
Alors j'étais là, mon esprit semblant avoir quitté mon corps qui lui était resté à la même place : immobile ne sachant quoi faire au fond de cette pièce, piteuse ouais, mais c'était ma pièce. Car elle était comme moi, minable et solitaire.
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