« Dans tous les contes que j'ai lu, les histoires qui commencent mal ont toujours une belle fin. Même s'il y a des obstacles, les héros s'en sortent.
Nous ne sommes pas des héros.
Alors quelle sera la fin de
...
C'était la dernière phrase que l'on entendit avant que le grésillement ne reprenne. Il ne restait plus que nous deux, ce qui signifiait que le temps nous amenait bientôt à la ligne d'arrivée.
Cela faisait deux jours que ni elle ni moi n'avions sorti un mot. Chacune s'était enfermée dans sa chambre pour ne plus en sortir à part en cas de besoin. Depuis que Wendy et Seulgi sont parties en gros. Nous étions perdues.
Que devions nous faire maintenant ? C'était là que je réalisais que notre plan était perdu d'avance. L'épreuve de la Roulette Russe a été avancé à demain et cela devait faire une heure que je faisais les cent pas dans ma chambre.
Je devrais dormir mais je n'y arrivais pas. Est-ce qu'elle aussi est aussi angoissé que moi ?
Je m'arrêta soudainement.
Ma porte ouverte donnait vue à la sienne fermée. J'hésita un long moment, plusieurs doutes me traversèrent mais mon corps se dirigea de lui même face à l'entre de mes incertitudes.
Je resta planté là inutilement.
La scène semblait digne des meilleurs film d'horreur. Le couloir nocturne, bientôt minuit, et moi l'esprit errant au milieu de la nuit, immobile devant une misérable porte.
Devrais-je le faire ou non ?
Ce fût après une grande inspiration que ma main s'apprêta à toquer. Mais à la dernière seconde elle effleura simplement ce morceau de bois avant de se retirer.
En réalité je n'était pas l'esprit errant et effrayant les habitants de sa demeure. Un fantôme n'a pas peur. J'ai peur.
M'ouvriras-tu ta porte ?
Je recula me résignant de ce que j'allais faire.
Qu'est ce que tu croyais Joy ? Tu n'es pas aussi courageuse que tu le prétends.
Ce fut là que la poignée s'abaissa, que mes jambes se figèrent, que son visage pâle apparu et que mon cœur lâcha.
« — Joy ? Elle semblait extrêmement fatiguée. Tu ne dors pas ?
— Je n'ai pas sommeil.J'ai peur. Et toi ?
— Moi non plus.Pourquoi ?
Faisais-tu les cents pas comme moi ?
— C...C'est notre dernière nuit...» J'avais honte, mais nos yeux ne se lâchèrent pas.
Son regard différait de celui que je voyais tous les jours. Elle semblait triste.
J'eus l'impression de voir un sourire sincère avant qu'elle ne se décale pour me laisser passer.
J'entra sans un mot de plus et la porte se referma derrière nous.
C'était il y a longtemps.
Mais le reflet de nos âme ne change pas aussi facilement.
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「мємояіа ；—friend」
J'ai un souvenir.
Celle d'une amie. le souvenir de ses nuits, de ses démons nocturne puis de ses cris.
le souvenir de ses yeux en larmes. d'un minuit plein de vacarme. de sa main cherchant la mienne, de son corps s'enlaçant contre le mien, et d'un doux sommeil.
Et,
le souvenir d'une question fatale. que ce passe-t-il dans tes cauchemars ? puis des cris, encore.
mais cette fois ce n'était pas dans ses rêves, car ils brisèrent les miens.
