Mais c'est comme tout.
On s'y fait, n'est ce pas ?
Et tout les matins Valentin lisait le journal, les obsèques plus particulièrement, c'est sinistres ouais, mais il avait peur d'y trouver le nom de son ami. Stupide non ? Sauf qu'il n'avait aucune nouvelles.. Aucune putain de nouvelles.
Depuis 8 mois et 2 semaines. Il comptait les jours, comme un prisonnier en détention.
Et en vérité ça lui faisait juste un peu plus mal chaque jours.
Mais il devait s'accrocher. Il devait rester fort, garder la tête haute et sourire.
Maxime est parti ? Grand bien lui fasse, il n'a sûrement pas disparue sans raison. Et il rentrera, il lui expliquera. Et tout reviendra normal. Tout rentrera dans l'ordre. Et ils pourront rire à nouveau, tout les deux. Comme si il n'y avait jamais rien eu. Comme avant ?Ouais, c'est un peu utopique comme vision des choses. Mais Valentin était d'un naturel optimiste, Valentin faisait parti de ceux qui se relevait toujours. Les gens l'admiraient pour ça. Et lui avait par conséquent, connu beaucoup de chutes. Puisqu'il laissait des secondes chances, parce que il accordait sa confiance.
Mais au fond Valentin était - il vraiment ce qu'il prétendait être ? Ne se raccrochait-il pas juste à l'image qu'il renvoie ? L'image qu'on a tendance à lui donner..?Il finissait toujours par se rassurer,se répétant sans cesse que non, la disparition de Max ne l'avait pas réduit au simple reflet que renvois le miroir.
Mais la triste réalité c'est que si on s'en persuade, c'est parce que c'est déjà le cas.Notre rider regarda sa silhouette, il se sourit à lui même, et comme chaque matin enfila sa veste, ses chaussures et sa casquette, puis il alla à la boulangerie chercher une baguette, remonta chez lui, déposa son pain, s'affala sur le canapé jusque midi, mangea, remit sa veste, sortit, laissant ses pas le guider toujours au même endroit, l'immeuble de Maxime. C'était une routine dans laquelle il était coincé malgré lui, le genre de truc qu'il détestait pourtant.
Il soupira, entra et déposa dans la boîte aux lettres du brun un énième stickers Unicorn.
Ça peut sembler con, mais bien avant le départ du brun et chaque semaines, Valentin en déposait un, pour faire chier Maxime notamment et parce que il savait que ce dernier s'amusait ensuite à les coller partout lorsque il se baladait..
Mais, c'était avant qu'il parte. Ça faisait maintenant trop longtemps que Valentin n'avais pas vu ces stickers disposés dans des endroits incongrues.Cela faisait aussi malheureusement partie des choses qui le blessait plus qu'autre chose.
Des choses qu'il faisait dans l'espoir qu'il revienne.
Valentin avait peur d'arrêter de faire tout ça. Il avait peur d'oublier Maxime si il ne le faisait pas. Même si il savait qu'il ne pourrait l'oublier.Alors chaque jours il continuait ; réveil, déjeuner, miroir, veste, chaussures, pain, télé, manger, veste, stickers, RedBox, repas, télé, message, dormir.
Message.. J'ai oublié de parler des messages.
Chaque soirs il envoyait un message à Maxime, juste avant de dormir. C'était toujours le même message. Un 'salut' basique. Le genre de truc qu'on envois à un pote pour lui dire bonjour ou bonne nuit.
Valentin espérait chaque matin se réveiller avec une réponse. Mais rien.Mais il ne se laissait pas abattre, non. Sûrement pas. Il allait finir par avoir une réponse, par revoir ces foutus stickers collés n'importe où ! Par revoir sa gueule de con, son sourire idiot.. Par retrouver son pote, son ami ! Il.. Il allait bien finir par revenir..
Il le fallait, il le fallait vraiment parce que le sourire de Valentin commençait à s'affaisser. Parce que son entrain commençait à le quitter. Parce que les stickers ne tiendrais plus longtemps dans la boîte aux lettres. Et parce que les messages prenait trop de place, sur son téléphone, et dans son coeur.
Il le fallait, parce que Maxime commençait à lui manquer.
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I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)
FanfictionJ'crois que ce qui me rendais vraiment heureux, c'est de savoir qu'il allait bien. Maintenant je ne sais même pas si il est encore en vie.