15.

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Valentin s'était réveillé en pleins milieu de la nuit. Il avait été dérangé par Maxime, qui prenait pas mal de place.

-Bouge ton cul

Un faible ronflement répondit.

-Je vais t'éclater ta tête à toi tu sais.

Pour tout réponse, la main du brun vint se positionner là où Valentin était allongé il y a 1 minutes (ce dernier s'était assis entre temps).

N'ayant pas d'autre choix Valentin tenta de pousser son ami tant bien que mal..
Ce fut une semi victoire. En effet, il put se rallonger.. Mais Maxime revint vite à la charge.

Cette fois notre rider secoua vivement Maxime.

-HO EH DEBOUT LÀ.

Mais il fut surpris par la réaction du plus vieux.

-Pardon pardon. Me frappe pas !!

Il se protegea même avec ses petits bras, tremblant de peur.

-Euh.. Max.. Je vais pas te frapper.. Je l'ai jamais fait..

Et ce dernier sortit de sa torpeur.

-HEIN ? Ho.. Val.. Pardon je.. Je faisait un mauvais rêve je.. Haha.. Pardon.. Pour la place et tout ça..

-C'est pas si grave..

Maxime fit un sourire, visiblement gêner.
Mais, Valentin eu du mal à se rendormir.
C'était étrange, de se défendre de la sorte. Comme si c'était une habitude, comme si c'était machinale..

À y regarder de plus prêt, ici et là dans le cou du brun, il y avait des marques violettes ou brunes..
Ce que Valentin avait au départ pris pour des suçons se révélait peut-être être quelque chose de bien plus effrayant.

Mais non. Il s'imaginait des choses. Maxime serait victime de violences conjugales ? Mais non, voyons. Les hommes savent se défendre. Les hommes ne subissent pas ce genre de violences. C'est bien connu.
Il n'y a que des femmes à défendre dans ce domaine. Ou peut être qu'on ne parle pas assez des hommes, dans ces histoires. Vous savez, ceux qui subissent, ceux à qui on fait du mal aussi.

Valentin réfléchissait beaucoup.
La lune berçait la chambre d'une douce lumière pâle.
Et grâce à cette lueur, le rider put (sans ambiguïté) détailler le corps de son ami.
Corps qu'il n'avait jamais prit le temps de bien regarder depuis le début du séjour.
Ce petit corps qui contenait tant de vie, tant de joie.
Ce petit corps que Valentin découvrait, ce corps tâché, meurtris.

-Maxime. Maxime faut qu'on parle.

-Laisse moi dormir Valentin.

-Parle moi de ton rêve.

-Non..

-Pourquoi ? C'en était vraiment un ?

-Bien sûr qu'est ce que tu veux que ça soit d'autre ?

Touché. Maxime s'était trahit, sa voix traduisait la peur.

-Pourquoi est ce que il y a des tâches dans ton cou ?

-C'est Camille. Tu sais, des suçons..

-Un jour tu m'as dis que tu voyais pas l'intérêt de ces pseudo marques d'affection.

-Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.

-Joue pas à ça avec moi. J'veux la vérité.

-C'est rien. Elle avait un peu bu. Elle a passer ses mains autour de mon cou, elle à un peu serré.. J'avais dit un truc qui fallait pas.. T'en fais pas.

-D'accord. Donne moi ton téléphone.

-Non.

-Tu vas me donner ton putain de téléphone.

-Non.

Le rider passa un bras par dessus son ami pour venir voler son portable qui était posé sur la table de nuit.

-Valentin rend moi ça.

-Non.

Il s'enfuya dans la salle de bain, son trésor à la main.

-Valentin s'il te plaît.

-Non.

Le verrou se ferma.

-Valentin ne fais pas n'importe quoi.

La voix de Maxime tremblait.

-T'en fais pas Maxime.

-Rend moi mon téléphone..

-Tu as peur de quoi ?

-Je.. Rien..  Je veux juste ce qui m'appartient.

Silence.
Puis on pus entendre une sonnerie

-Allô... Non.. C'est Valentin.. Oui... Non non.. Il va bien... Canada.. Oui.. Non.. Comment ?... Je ne pense pas.. Ouais... Ah.. Lui ?.. Non.. Ose donc le toucher encore.. C'est ça... Des menaces en l'air... Ouais.. Je t'entends, cris pas... Folle.. Ouais... C'est ça.. Pauvre conne.

-VALENTIN QU'EST CE QUE TU FAIS ?

-J'ai prévenu ta charmante copine.

Il entendit Maxime commencer à respirer plus fort. Crise d'angoisse.

-Elle va me tuer. Me tuer. C'est sur. C'est finit. Je vais mourir.

-Je suis là.

Il ouvrit la porte, parce que il entendait  bien que Maxime paniquait. Il lui ouvrit ses bras.

-Maxime ça va aller. C'est malsain comme relation. Tu ne l'aimes même pas et elle.. Regarde ce qu'elle te fais.

Il posa soigneusement sa main sur un bleu dans le cou de son ami. Ce dernier frissonna.

-Elle va me tué.

-Non.

-Elle est capable. Elle.. Elle.. Putain de merde.

Il était effrayé. Il était même complètement terrifié. Ce qui confirma à Valentin quelque chose ; il existe des violences conjugales faite aux hommes. On oublie d'en parler, ou on leur dit de ne pas le faire. Parce que un homme qui ne peut se défendre contre une femme est faible.
Alors, on en parle pas. On oublie. On oublie et un jour il est trop tard.

Aujourd'hui, il n'était pas trop tard.

-Maxime. Ça va aller.

Il avait chuchoté ça au creux de l'oreille de son ami. Et, une nouvelle réflexion lui vint à l'esprit.

-Tu l'as connais depuis quand, déjà ?

-Q-Quelques mois.

-Tu l'as connaissait avant de partir ?

-J-Je.. Bah oui ce.. C'est la fille d'une amie de ma.. Ma maman.. D-donc..

-Dis moi que tu n'es pas partis pour la fuir.

-N-Non je suis partit pour ma mère..

-Et tu n'es pas rentré tout de suite après..

-Je.. J'avais besoin de temps.

-Non Maxime. Tu avais besoin de fuir.

Et le brun éclata en sanglots.
Un nouveau point sensible venait d'être touché.
Valentin avait mal de n'avoir rien vu. Maxime devait être terrifié depuis un long moment. Et il avait tellement bien cacher son jeu. C'était effrayant à quel point le rider n'avait rien vu venir.

Y avait - il d'autre chose qu'il allait découvrir ?

I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant