22.

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-Un autre, s'il te plaît.

Le barman servit à Valentin un énième verre, c'était du wisky. Il claquait son putain de fric dans un alcool qu'il ne savait même pas apprécier, mais qui avait au moins le mérite de lui défoncer la tête rapidement.
Il soupira, qu'est ce qu'il était en train de faire ? Il devrait être au chevet de Maxime, ou bien en train de se reposer, pour cesser d'entendre sa voix. Mais tout ça avait semblé si réel. Il termina son verre.

-Un autre.

-Bin m'sieur..

-Quoi ?

-Non je, rien.. Vous avez l'air affreusement triste, vous savez..

-Ah oui ? J'en ai l'air ?

-Vous devriez pas boire autant, elle en valait sûrement pas la peine...

-Il. C'est un il, et il valait toutes les peines du monde petit merdeux, alors avant de faire le philosophe, de vouloir régler tout les problèmes de la Terre, essaye de faire ton métier correctement et serre moi un autre putain de verre.

Le barman ne répliqua rien, se contentant d'obéir.
Et encore une fois, Valentin bu ce précieux nectar. Et il se leva, paya ses verres, et sortit. Il n'avait plus les idées claires, et il pleurait d'ailleurs. Bon sang, qu'est c'qu'il avait mal. Il pouvait pas se résigner. Maxime était en vie, Maxime devait vivre, qu'est ce qu'il allait faire sans lui ? Il avait l'impression de retourner plusieurs mois en arrière, sauf que là, il était certain que le brun était au bord de sa vie, voir même qu'il était déjà en chute libre, avec un parachute troué.

Étrangement, au canada, les visites de nuit sont autorisées, allez savoir pourquoi.. ( nda :pour des trames scénaristiques bien plus simples, of course.). Encore fallait-il qu'il n'est pas l'air trop éméché. Il faisait froid, dehors, et son manteau était encore sur le lit de Maxime, alors au pire des cas, si on ne voulait pas le laisser entrer, il utilisera cette excuse merdique, qui n'allait sûrement pas fonctionner.
Étonnement on le laissa aller voir Maxime sans encombre ; le médecin s'occupant du brun étant rentrer chez lui, il n'eut vraiment aucuns soucis.
Lentement, il entra dans la chambre de Max, son manteau était bien là, sur le corps de son ami. Il tituba jusqu'à lui, allant jusqu'à s'assoir sur son lit, il chuchota

-Maaaxime, réveille toi.

Bien sûr il n'eut pas de réponses, le brun n'était pas juste endormis.

-Aller putain, c'est plus marrant ! J'ai l'air de rire Maxime ? Est-ce que tu vois un putain de sourire sur mon visage de connard ? Non ? Bah voilà. Alors maintenant tu te réveil.

Toujours rien, les larmes recommencèrent à prendre place au coins des yeux de Valentin.

-Mais putain ! Tu peux pas me laisser tout seul Maxime ! T'as pas le droit, et c'est quoi tout ces tuyaux ? A quoi ça sert ? Tu peux respirer tout seul ! Tu m'as parler, tu m'as parler putain ! Recommence !

Mais rien.

-RECOMMENCE ! J'ai besoin de toi putain de connard de merde ! J-J'ai besoin de toi.. M-Max ça peut pas, ça peut pas mal finir.. Pas a-après tout ça..

-P-pour..quoi p..

-Là ! T'as parler ! C'était pas cette machine de merde ! C'était toi, c'était ta voix ! J'en suis sûr !! Hein, c'était toi Maxime ?

-Q-qui.. D'd-au-tre..

-PUTAIN JE LE SAVAIS ! Maxime, ô Maxime qu'est ce que j'aurais fait sans toi.

Le brun n'avait rien qu'un pâle sourire sur ses lèvres.
Valentin, avec toute la délicatesses du monde, se pencha vers son ami, et doucement, vint déposer sur ses lèvres tièdes un baiser, qu'il rêvait de lui donner depuis des mois déjà. On n'est pas dans un conte de fée, je ne travail pas chez disney, pourtant, à ce moment là, les lèvres de Maxime accompagnèrent celle du rider. À ce moment là, la douceur de ce baiser était telle qu'on aurait pus croire qu'ils étaient tout les deux ensemble depuis des années, qu'ils s'aimaient, qu'ils étaient en pleine forme. Et pourtant, le plus vieux était relié à un tas de machine qui faisait un bruit horrible, qui venaient d'ailleurs toutes de s'agiter en même temps, bipant, griphonnant des choses, captant des signaux. Des signaux de vies.

-Je lui avais dit, à ton médecin de mes couilles, que tu étais en vie, que tu allais pas m'abandonner, que tu avais parler, mais il m'a pas crut, merde, je suis désolé, Maxime je suis désolé..

-Wis-ky..

-Ouais, pour ça aussi je suis désolé..

Un sourire hornais le visage de Maxime, comme pour dire que ce n'était pas grave, pour le rassurer.

-J'J'ai.. En-enco-re fr..oid.

-Je crois que y a des médecins qui arrivent, ça va aller.. Je vais devoir te laisser, enfin je crois, mais t'en fais pas, bientôt, ce seras terminé..

À peine sa phrase achevé que deux infirmières déboulèrent en trombe dans la chambre.

-Monsieur Palun, qu'est ce qu'il s'est passé ??

-Je vous l'ai déjà dit cette après midi ; il m'a parlé.

-Mais..

-Apprenez votre métier. Cela pourrait s'avérer utile, pour des fois prochaines, en attendant, il est bien vivant alors bordel de merde OCCUPEZ VOUS DE LUI QUAND JE VOUS LE DEMANDE. Il est toujours glacé, je pense qu'il à faim, je ne sais pas ce que vous pouvez faire, mais aidez-le. Putain c'est pas compliqué.

Il sortit de la chambre presque en colère.
Il était peut-être injuste avec ces dames, mais la colère qu'il avait contre le médecin était sans égal, lui qui avait prétendu que Maxime était mort allait tomber de haut, lorsqu'il verrait le brun les yeux bien ouverts, le lendemain.

Étonnement, les infirmières sortirent assez vite de la chambre, mais apparemment, Maxime allait mieux. Valentin avait l'autorisation de retourner le voir. Et même exceptionnellement, de rester avec lui pour la nuit. Les deux femmes avaient bien compris, que leur liens dépassait celui de la simple bromance.
Lorsqu'il entra, quel ne fut pas son soulagement de voir que tout ces pseudos-machines avaient été enlévées. Le brun se reposait, et il avait l'air serein, serrant le manteau de son amant contre lui. Le rider s'installa sur le fauteuil à côté du lit, et finit par s'endormir aussi.

I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant