I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)

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Valentin était en train d'embrasser Maxime, mais quelque chose n'allait pas. Enfin c'était évident, puisque ce dernier venait de lui avouer qu'il s'était mutiler. Mais quelque chose d'autre n'allait pas. Il ne voulait pas embrasser Maxime pour le rassurer ou pour le consoler. Il voulait l'embrasser parce qu'il l'aimait, hors là, ça ne lui allait pas. Enfin, bien sûr qu'il voulait goûter ses lèvres, qu'il voulait découvrir encore et encore ce merveilleux goût sucrées qu'elles avaient. Mais pas là, pas dans ces conditions, pas lorsqu'il avait le coeur brisé. Pas lorsque de petites perles salées venait s'imiser dans leur baiser. Il se recula lentement, observant son ami, son copain, son p'tit bout d'âme, brisé. Le brun ne comprit pas, il commença à jouer avec ses mains, comme un enfant ayant fait une bêtise. Valentin compris alors que son geste avait mal été interprété, alors il étreigna Maxime, lui disait pour une énième fois que tout allais bien. Pour la énième fois, et c'est ça le soucis. Si il disait vrai, ça devrait être finit depuis un moment, toutes ces histoires. Cependant il était là, en train de le rassurer, encore. Alors jusqu'à quand devra-t-il prononcer ces paroles qui perdaient un peu plus de leur sens au fur et à mesure ? Le brun essuya ses larmes, toujours avec cet air innocent, enfantin, qui serrait le coeur de Valentin. 

-Aller Max, j'ai pas finit de te soigner, alors on va désinfecter ces blessures, ces cicatrices, et puis on ira manger et regarder un film. Et tout ira bien. 

-Oui, mais tout ira bien jusqu'à quand ?

-.. Viens t'assoir

Le garçon obéit, reprenant sa place en face du rider. Ce dernier recommença à soigner son brun, prenant soin de lui, et c'est là qu'on remarquait tout l'amour qu'il pouvait lui porter. Il était doux, très délicat dans ces gestes, peut-être qu'il avait peur de le casser, peut-être qu'il était juste amoureux. Toujours est-il que, lorsqu'il releva doucement le -shirt de son 'ami' pour pouvoir soigner ces vilaines égratignures et surtout cet hématome, le jeune homme eu un sursaut. Valentin arrêta alors tout mouvement, levant même ses mains, comme pour prouver au brun qu'il ne lui fera pas de mal.  Maxime s'excusa, laissant son copain reprendre. Le plus jeune s'attelait donc à poser sur ce bleu énorme un linge glacé. Le blessé avait des petits sursaut, dû à la fraicheur, et ça le rendait terriblement mignon. Il avait ses petites lunettes sur le bout de son nez qui tressautait en même temps que lui, et ça faisait discrètement sourire Valentin. 

-Hey, tu te moques de moi là ?

-Non..

-Si ! Pourquoi tu rigoles ?

-Je rigole pas je souris 

-Oui, eh ben pourquoi ?

-Parce que tu m'fais sourire..

-Oui mais pourquoi ?

-Parce que t'es mignon Max, je sais pas, parce que j'suis content de pouvoir t'aider, d'être avec toi.. Je sais pas, mais tu m'fais sourire. 

C'était mignon, c'était simple, mais sa suffit pour convaincre Maxime et pour qu'il se mette lui aussi à sourire bêtement. Jusqu'à c'qu'il sente son ventre le piquer, il comprit alors que son amant était en train de désinfecter ses foutues blessures. Il pâlit, perdant son p'tit sourire, il était pas fière de c'qu'il avait fait. Mais, sur le moment, il avait pas réfléchit, il avait juste eu trop mal pour comprendre qu'essayer de s'achever n'était pas la meilleure idée. Mais on fait tous des erreurs. Il regarda attentivement le rider qui s'occupait de lui, il avait un air concentré sur le visage, et perdu aussi. Maxime  savait que ça faisait aussi beaucoup de mal à Valentin. Et c'était d'ailleurs pour ça qu'il regrettait de l'avoir fait, il se sentit con. Là, à se faire désinfecter par celui qu'il aime. Putain c'que c'était con comme situation, quand on y réfléchissait cinq minutes. 

Il poussa les mains de Valentin, baissant son t-shirt.

-Laisse, ce sont mes bêtises, t'as pas à te sentir obligé de faire quoi qu'ce soit pour que j'me sente mieux..

-J'me sens pas obligé, j'aime bien. J'veux t'aider, j'veux être avec toi, et c'est c'que j'fais, alors j'continuerais.

-Arrête de dire n'importe quoi..

-Bon sang mais Maxime croit moi.. J'veux t'aider ou juste être avec toi, je sais pas, j'veux juste qu'on sois bien, tout les deux. Et là, malgré les circonstances, on est bien, non ? C'est bizarre comme situation, j'te l'accorde.. Mais..

-Mais ?

-Mais je sais pas, je sais pas.. C'est juste bien, de m'occuper de toi, j'ai l'impression d'être utile, alors que j'l'ai pas vraiment été auparavant et voilà..  Pis t'es mignon, aussi.. T'as pleins de p'tites réactions là, quand j'te touches (c'est pas sexuel les potos), et même si j'pense pas qu'ce soit vraiment pour de bonne raisons que tu réagisse ainsi ben je sais pas, ça m'fait craquer, parce que t'es adorable, là, comme ça. Et d'habitude tu es pas comme ça, d'habitude tu veux montrer que t'es fort, que tout va bien, alors que j'sais que tout s'écroule. Mais là ça y'est, j'veux dire que tu t'laisses enfin aller, et que tu commences peut-être à guérir. A m'faire confiance pour de vrai-

-J'te fais confiance depuis un moment Val..

-Oui mais tu vois c'que j'veux dire je.. Enfin juste, juste je te trouves bien, même si j'sais que t'aimes pas te montrer vulnérable, saches que j'm'en fiches, du moment qu't'ailles bien et, j'veux qu't'arrêtes de te cacher derrière des apparences..

-Je vois, oui, t'as raison c'est, j'me sens mieux, là, un peu. J'ai pas peur, là, j'me sens bien, en sécurité, en quelques sorte.

Valentin alors, se pencha doucement vers Maxime, pour venir lentement rencontrer ses lèvres, encore une fois. Mais cette fois, c'était incroyable, comme le coeur du rider s'emballait, comme celui du brun heurtais sa poitrine, comme leur langue dansaient et cette fois, ce n'était pas un baiser de dépit, mais simplement de l'amour.