Il était dans l'avion, toujours aux côtés de Valentin, évidemment. Il avait de la musique dans les oreilles, il regardait par le hublot. Il n'avait plus peur.
L'avion avait atterrit et Maxime marchait vers la voiture de Valentin, il regardait droit devant lui, traînant sa valise.
Valentin lui parlait, il faisait semblant d'écouter, aquiescant par moment, feignant d'être intéressé.-Et surtout si elle vient tu m'appelles et si elle est violente moi j'appellerai les flics, il faut que sa se termine.
-Oui.
-De toute façon je vais rester un peu avec toi..
-Ok.. Quoi ? Non Valentin s'il te plait j'ai besoin d'être un peu seul j'ai été secoué pendant ce voyage..
Le dit Valentin ne cacha pas qu'il était déçu mais ne fit aucune remarques, il comprenait. Il espérait juste que Camille n'était pas au courant de leur retour et que par conséquent elle ne viendrait pas embêter Maxime. Embêter est un petit mot d'ailleurs.
Il eu un sacré pincement au cœur lorsqu'il déposa Maxime chez lui et que ce dernier regarda son appartement avec méfiance.
Mais après une rapide accolade les deux hommes s'étaient quittés.Il étais rentré chez lui, et elle l'attendait. Quel naïf aurait pus croire qu'elle ne le ferais pas ? Elle était assise sur une chaise en bois, dans la cuisine, elle attendait, le pire et le plus effrayant était sûrement que son visage ne traduisait rien. Aucune émotion, ni joie, ni tristesse, et le plus terrifiant, aucune colère. C'est comme si elle était vide, comme si elle était là depuis des années. Elle n'était même pas censé être au courant que c'est aujourd'hui que Maxime rentrait. Le brun prit sur lui, comme toujours, il s'avança, l'air serein. Et elle se leva.
-Bonjour Maxime.
-Salut..
L'atmosphère était glacé. C'était affreux, et étrangement calme. Elle se leva, s'avançant rapidement vers son petit-ami.
-Comment tu vas Maxime ?
-Je, ben, ça va.. Et toi ?
-Comment j'ai l'air d'aller ?
-Je ne sais pas..
Il n'avait rien déclenché, pourtant, elle venait de prendre la mâchoire du brun entre son pouce et son indexe, vous savez, ces scènes qu'on voit dans les films, pour qu'on vous regarde droit dans les yeux. Pas les scènes douces et sensuelles dans lesquelles on relève le menton de quelqu'un, non. Les scène où le pouce s'enfonce presque dans le cou du prisonnier, et l'indexe également, ces scènes qui ressemble à un étranglement, mais qui sont peut-être même pire. Elle le tenait comme ça, ces ongles perçant la peau fine de Maxime.
-Ne refais plus jamais ça Maxime. Ne pars plus.
Il l'a regardait, impuissant, passant d'un oeil à l'autre, essayant de savoir à quel point il était dans la merde. Son téléphone vibrait dans sa poche. C'était sûrement Valentin, ironiquement, il ne pouvait rien faire, mais heureusement Camille n'entendait pas.
La jeune femme déposa un baiser sur la joue de notre ami, qui ferma les yeux, surpris, profitant presque de ce geste. C'était délicat, c'était presque sincère, mais sa cachait quelque chose. Cela ne manqua pas, bien vite, c'est une main qui vint s'abattre sur la joue du brun. Belle gifle. Il ne réagit pas, si ce n'est que ses yeux, qui se fermèrent plus fort. Camille décida enfin de lâcher la mâchoire de Maxime, laissant des traces d'ongles rougies par quelques gouttes de sang. Il décida tout de même d'ouvrir les yeux, sa copine était face à lui, toujours. Elle avait l'air folle, elle était magnifique bien sûr, mais complètement folle, ses cheveux blonds tombaient devant ses yeux, cachant deux prunelles vertes magnifiques. Son petit visage fin traduisait désormais une rage folle, mais le pire dans tout ça, c'est que Maxime l'a trouvait tout de même sublime. Ca n'empêchait pas qu'il était mort de trouille. Il n'eut pas tellement le temps de comprendre qu'une vive douleur le pris au ventre, ah, c'était un coup de pied. Bien mal placé, la douleur l'avais transpercé, il s'était plié en deux, il était presque à genoux devant elle. Et elle jouissait du pouvoir qu'elle avait sur lui.
-Debout.
-A..Attend je..
-Debout !
Maxime leva un regard remplis de tristesse vers elle, et il finit par lui obéir. Qu'est ce qu'il était ? Un chien ? Un esclave ? Ou peut-être même moins.
A peine relever, la jeune femme lui assena cette fois un coup de poing dans l'épaule, douleur aiguë, à laquelle Maxime ne réagissait pourtant plus.
Il reçu ce soir là peut-être bien plus de coups qu'il n'en avait jamais eu. Mais il n'avait pas flanché, il n'avait pas cligné des yeux, il n'était plus tombé. La douleur le prenait , l'avais pris. Il ne réagissait plus, tout son corps hurlait, prisonnier de ses blessures, Maxime voulait pleurer, hurler, lui asséner à elle aussi des dizaines de coups, se venger, lui faire du mal. La tuer ? Mais il n'en fit rien, il ne frappait pas les femmes, ni les hommes, ni personne. Elle avait finit, elle restait là, devant lui. Il ne la regardait pas, il ne regardait rien, il se voyait lui, à part de son corps, comme un simple spectateur, il voyait du sang sur ses clavicules, ses épaules, il voyait un bleu sur sa pommette. Il voyait à quel point il était laid, et pathétique. Et il se détestait plus qu'il ne l'a détestait elle.
Ses prunelles brunes vinrent s'accrocher à celles de la blonde.
-Dégage de là.
Elle lui ria à la figure
-Pardon ?
-J'ai dit : Dégage de là, pars de chez moi, casse toi, barre toi, disparaît ! Disparaît Camille, ne revient plus jamais.
Elle ne bougea pas. Il s'accrocha à elle.
-DÉGAGE ! CASSE TOI PUTAIN, SORS DE MA VIE, SORS DE MA TÊTE ! ARRÊTE DE JOUER AVEC MOI ET D'UTILISER MON CORPS, ARRÊTE DE ME FAIRE DU MAL.. Camille.. Camille arrête je t'en supplie arrête ça, je ne sais pas je.. Qu'est ce que tu veux ? Putain mais qu'est ce que tu veux ? HEIN ? Dis le.. Dis moi.. Qu'est ce que je t'ai fais ?
Elle continua de rire, n'apportant aucune réponses, et Maxime marmonnait son désespoir, posant des questions sans réponses, laissant mille et mille larmes s'échouer là, sur ce sol qui avait effacer tant de disputes.
Et voilà comment on brise un homme, voilà comment Maxime éclata en sanglot, s'agenouillant devant celle qui l'avais bousiller, s'excusant d'être, s'excusant de ne pas savoir, d'être ignorant, de ne pas être à la hauteur. Cherchant des excuses pour ne pas la blâmer elle, mais pour se blâmer lui même. D'un mouvement de pied elle le fit s'écarter de son chemin, disparaissant de sa vue, peut-être même de sa vie ?
Maxime resta sur ce sol, incapable de bouger, de crier, d'appeller qui que ce sois, pendant que son téléphone vibrait dans le vide, à quelques mètres de lui.
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I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)
FanficJ'crois que ce qui me rendais vraiment heureux, c'est de savoir qu'il allait bien. Maintenant je ne sais même pas si il est encore en vie.