5.

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Maintenant il y avait à la colère et la tristesse un arrière goût, un goût désagréable qui fait s'agiter le coeur.
Il y avait là au fond de la tête de Valentin, une petite voix, inquiète.
Non, ce n'était pas là colère ni la tristesse et ce n'était pas non plus le déni, non.
Valentin avait peur. Peur de ne jamais revoir son ami, peur de ne plus pouvoir rire avec lui. De ne plus pouvoir entendre sa voix.
Il avait peur de ne pas retrouver sa petite tête brune et ses yeux foncés. Il flippait juste de ne jamais le retrouver.
Parce que, cette nuit, il avait réfléchit. Parce que il avait mal parce que il était triste mais tout ceci nous le savons déjà.
Et à la lueur des étoiles une bien malheureuse pensée lui est venu en tête.
Maxime pouvait être mort qu'il ne le saurait même pas.
C'est vrai après tout, il n'était qu'un ami. J'veux dire que c'est pas lui qui serait prévenu le premier. Il ne connaissait pas vraiment les parents du brun ni même sa famille. Ils auraient pus ne rien lui dire.
Et que ferait il si Maxime était mort ? Comment pourrait il y survivre ? Il avait pas songer à ça, il n'y avait jamais vraiment  penser. Et c'était normal, on est pas censé se demander si son pote est mort ou pas.
Mais c'était là dans un coin d'sa tête.
Comment ferait - il sans lui ? Il pouvait se faire au fait qu'il soit absent quelque temps.
Mais il ne pourrait pas s'y habitué. Il ne pourra jamais.
Sauf qu'il ne savait pas comment faire pour avoir un moyen de communiquer avec le brun. Y avait rien. Il pouvait rien faire. Ça l'rendait fou. Ça lui trottait dans la tête, et ça le brisait en deux, en quatre, en huit puis en mille millions de fragments de lui même.
Ça empoisonnait Son être, sa empoisonnait sa vie. Ça l'rendait dingue il avait l'impression d'être impuissant, tellement impuissant. Et il avait tellement mal de penser qu'il puisse être mort.. Qu'il puisse être parti pour de bon..
Mais il ne fallait pas qu'il pense comme ça..
Il ne fallait pas mais la nuit seul dans son lit, devant lui apparaissait les souvenirs de lui et Maxime.
Sous ses yeux alors les scènes se récréeaient et des milliers de choses ressurgissaient.
Faisant plus de mal que de bien, retournant le couteau dans la plaie.

Alors ce soir là, Valentin, en larmes, pris son téléphone pour appeller le brun.
Et les sonneries retentissaient dans le vide. C'était une sonnerie silencieuse, sonnerie sans personne au bout, sonnerie qui rappelait simplement à Valentin à quel point il était incertain de l'état de son ami.
À quel point il avait raison d'avoir peur.
Et d'un coup, à l'autre bout, une voix.
Sa voix.
Valentin parle, Valentin hurle sur Maxime. Valentin pleure, Valentin est fissuré de partout.
Et lorsqu'il comprend que ce n'est que la messagerie, Valentin se brise.

Alors, il raccroche, laissant les mots qu'il y avait dans sa tête en suspension sur le bout de ses lèvres.
Alors, Valentin pose son téléphone sur sa table de nuit.
Essuie ses larmes, et sourie.

Alors Valentin à revêtu à nouveau son masque.
Comme un clown triste derrière son maquillage

I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant