I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)

13.

Après plusieurs verres, Valentin n'avait toujours pas réussi à ôter de sa tête l'image de Nina. Et c'est passablement éméchés qu'il prit la parole.

-Tu sais quoi Max ? J'admire ces gens qui font du mal sans penser aux conséquences. Ceux qui font du mal sans acquis de conscience.

-Tu ne devrais pas.

-Bah si, faut être sacrément fort pour n'en avoir rien à battre à ce point de ce que ressens quelqu'un, non ?

-Non. Faut juste être con. Faut être foncièrement mauvais pour pas se soucier du mal qu'on peu faire, surtout si on en à conscience. Mec, admire pas Nina alors qu'elle ta trompé.

-J'parlais pas forcément d'elle.

-De qui d'autre ?

-De toi Maxime. Bien sûr que tu m'as pas fais de mal en le voulant, mais tes partit 10 mois. Peut être même plus j'sais même plus. Je sais juste que.. J'étais impuissant.

-Tu veux reparler de ça ? Là, maintenant, alors que ça fait déjà plusieurs mois que je suis revenu et que je t'ai tout expliqué de A à Z.

-Je veux pas forcément en parler. Je veux juste plus jamais que tu recommence.

-Mais pourquoi tu dis ça ? Pourquoi tu penses à ça ? Je suis là Valentin. Avec toi, et on passe une bonne soirée, non ?

-Oui. Bien sûr que oui. Et c'est ce qui me fait peur. Tout allait bien, et tu es parti. Tout allait bien avec Nina aussi. Et elle à finit par me lâcher.
Alors me lâche pas encore une fois. S'il te plaît.

-Mais c'est absolument pas comparable mec, de une, t'as beaucoup trop bu, et de deux j'te lâcherais plus. J'te le promet. Mais j'avais mes raisons..

Il lui serra la main, en gage de ses paroles, et Valentin transforma cette poignée de main virile en accolade amicale.
Oui, il était bourré, et triste. Et c'est comme ça que sont les gens avec un coeur gros, des fois ils se lâchent et leur peurs sont irrationnelles, mais jamais completement infondées.

Maxime rigola légèrement murmurant un petit

-Aller lâche moi Val je vais pas me volatilisé..

Mais ça n'eut que l'effet d'être encore plus fort serré dans les bras de Valentin, qui alla jusqu'à nicher sa tête dans le cou du brun. Ce dernier passa donc ses bras autour de son ami, et vint caressé son dos, pour l'apaiser.

-Aller Val, on passe une chouette soirée, pleure pas, n'y pense pas. Je vais rester, et Nina n'en valait sûrement pas la peine. D'accord ? 

-Ouais mais y a ce message qu'elle m'a envoyé..

-Donc elle à osé t'envoyer un messages.. C'est pour ça que tu ressasse tout ça sans cesse..

-Héhé, "ressasse tout ça sans cesse" c'est vachement marrant non ?

Maxime soupira, mi-amusé, mi-inquiet par le changement soudain de conversation de son ami.

Il se demandait ce que ce fameux message contenait, mais il préférait attendre que Valentin soit sobre pour connaître la vérité.

Ce soir, ils allaient passer une bonne soirée, comme il l'avait prévue.  (elle était d'ailleurs déjà bien entamé).

Et Maxime eu à peine le temps de pensé qu'il fut entraîné sur la piste de danse, par un Valentin toujours bourré, mais qui semblait aller mieux.

Et ils dansèrent longtemps, comme deux cons sur la piste de danse, sans aucune coordination, sans rien.
Mais les sourires qui hornaient leur visage à cet instant précis ne valaient pas la peine qu'on prête attention à leur danse.

Là, ce soir, dans cette boîte de nuit de Vancouver, résidaient deux hommes heureux.

En apparence.