Et, lentement, les deux jeunes hommes s'étaient juste sentit bien. Pendant une fraction de seconde, Maxime avait même vu une vie rose, aux cotés de Valentin. Il avait vu un futur heureux, il s'était vu sourire, il s'était vu rire. Il s'était vu vivre. Et il avait rompu le contact, effrayé. Effrayé d'être heureux, et de sortir de cette noirceur qui l'envahissait, vous savez. Effrayé d'être heureux et de voir une nouvelle fois tout s'effondrer. Effrayé de ne pas pouvoir faire face à un nouvel échec. Tout allait tellement vite, à cet instant, dans la tête du brun. Il revoyait ses défaites, il revoyait chaque parties de lui sombrer lentement dans un cercle vicieux.
-Maxime ?
Il entendait bien qu'on l'appelait
-Hey, t'es avec moi ?
Comme une voix sourde, il ne comprenait pas. Et il réfléchissait, il avait tellement à perdre à être heureux.
Une main claqua devant ses yeux, il sursauta.
-ça va pas ? J'voulais pas te faire peur mais tu semblait ailleurs alors..
Si il savait, oui, il était ailleurs, depuis un moment sûrement.
-S'cuse moi, tu disais ?
-Ben, ça va ? Tu sembles tout bizarre, j'suis désolé de t'avoir euh.. Ben embrasser -il rougissait- mais j-je j'pensais que..
Maxime réaccrocha un sourire sur ses lèvres à ce souvenir.
-Y a pas d'mal, pardon j'étais en train de réfléchir à.. Enfin bref..
-Arrête de te torturer l'esprit, Max, on s'en fou, de tout. de tout c'que t'as vécu, et de c'qui t'pousse à aller mal, enfin j'suis p't'être un peu maladroit mais je, enfin tu vois ? Je pense.. ?
Oui, oui il voyait, vous voyez aussi. Faire abstraction. Bien sur, mais c'est pas vraiment évident d'oublier toute une vie de misère. C'pas évident, quand les cicatrices restent et que les paroles tournent et tournent en boucle dans une tête. Ho, c'est pas facile d'oublier sa culpabilité, ses peurs, ses regrets. Alors, oublier ses peines, c'est une bien belle idée qu'avait Valentin, mais bien irréalisable. Tout comme l'éclair de bonheur qui avait traversé Maxime. Tout était éphémère. Son sourire, son rire, ses soupirs, sa tristesse, son bonheur, alors pourquoi pas son amour ? Il avait peur, constamment peur et c'était la seule chose qui ne menaçait pas de s'échapper. Cette peur, qui l'tiraille de tout les côtés qui lui fait imaginer les pires choses, qui l'étouffe, l'empêche de vivre, d'avancer.
Et voici de nombreux exemples ; Maxime avait eu peur que sa mère ne l'écoute pas, Maxime avait eu peur de déchaîner la colère de sa soeur, s'il l'empêchait de partir. Maxime avait eu peur (et avait faillit) de se faire tuer par Camille. Maintenant, Maxime avait peur d'aimer, de connaître ce bonheur qui lui avait été comme interdit durant toute ces années. Maxime avait peur, peur d'y parvenir et d'être blessé, et de perdre une nouvelle fois, de chuter, d'rester là, dans c'trou qui devenait trop profond pour sa petite taille. De c'poid trop lourd sur ses épaules, il commençait à faiblir, avec les années. Alors imaginez le poids de l'amour, le poids d'une rupture ? Ca pourrait le tuer, il était fragile, et sûrement en train de craquer, il ne pouvait pas se permettre de prendre des risques tels qu'aimer. C'était fou, c'était complètement insensé. Pas là, pas maintenant, il était trop tôt et, pourtant son regard se serait volontairement perdu dans celui du rider. Ses lèvres se seraient bien posés sur celle de son amant, et d'autre sensations pourrait bien parcourir son corps, si il parvenait à chasser la peur qu'il avait là, tout au fond d'son estomac. Encore fallait-il qu'il s'en débarasse, soit il faisait passer la peur, soit il laissait passer cet éclair inespéré qui était en train de changer le cour des choses. Qui était en train de changer peut-être même toute sa vision d'la vie. C'petit tourbillon, là, qui prenait autant d'place dans son ventre que la peur cité plus haut. J'vous parle de l'amour, là. Qui arrivait, qui étais là mais qui voulait pas s'montrer avant. Bien entendu, qu'il aimait Valentin, qu'il avait confiance en lui, qu'il accepterait volontiers d'passer sa vie avec lui, d'rester une éternité dans ses bras. Mais on en reviens toujours au même point, rien n'est jamais certain. Pouvait-il aimer ? Si oui, combien de temps ? Pourrait-il oublier, passer toutes ces merdes qu'il avait vécu et qui l'avaient détruit ? Quand bien même si il y parvient, est-c'que Maxime est vraiment quelqu'un de bien ? Il doutait de lui même, beaucoup, énormément. Au vu de tout c'qu'il s'était passé dans sa misérable vie, il s'disait qu'si devait y avoir un problème centrale : c'était lui même. Et il ne voulait pas imposer ça à Valentin il ne pouvait pas.
-Max, aller vraiment, vient, on va s'poser, on va regarder un film, d'accord ? Tu veux regarder quoi ?
Et pourtant Valentin était si gentil avec lui, peut-être qu'il devrait juste arrêter d'se poser des questions..
-Aller Max, vient.
Il sentait bien, la main du grand dans la sienne, il savait qu'il le tirait vers le canapé. Valentin tenait vraiment à l'occuper, à le garder avec lui..
-Je met Harry Potter ? Ou Star Wars ? Ou peut-être que tu veux autre chose ?
Si doux, si gentil, peut-être qu'il devrait vraiment arrêter. Chasser cette peur, la troquer contre de l'amour, de la confiance, quelque chose.
-Ou les Animaux Fantastiques ? Ou une série ? Black Mirror ? Ou.. ?
Ce serait tellement plus simple. Il sentait que Valentin essayait de le faire réagir, mais lui n'était obnubilé que par son regard, sa gentillesse débordante, sa douceur. Il voudrait l'embrasser, encre et encore peut-être pour toujours.
-Les simpson ? Rick et Morty.. ? Ho aller Max s'il te plaît dit quelque chose arrête de réfléchir je..
Peut-être que Maxime devait arrêter, oui, d'se cacher, d'avoir peur. Peut-être que Maxime devrait commencer à vivre à nouveau. Retrouver le sourire, le coeur qui s'réchauffe, peut-être qu'il devrait remplir ce coeur avec quelque chose d'innofensif.
-Met c'que tu veux Val, j'ai quelque chose de bien plus intéressant à comprendre..
-De quoi tu parles.. ? ca va ?
Peut-être qu'il devrait juste l'aimer. Juste aimer, tant qu'il en est encore capable, tant qu'son coeur n'est pas encore qu'un bout d'glace brisé. Tant qu'il sens encore ce truc battre contre sa poitrine et ces putains de papillons qui l'font vivre.
-Oui, ça va.
Valentin se décida, penchant pour Rick et Morty, rejoignant Maxime sur le canapé.
-Tu sais, si ça va pas tu me le dit, non parce que t'es ailleurs depuis que je t'ai embrasser mais j'suis désolé j-je..
-Chut. Je t'aime.
-J-je.. ?
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Bisous les boys, la fic touche à sa fin d'ici quelque chapitres.. ❤
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I Used To Be Someone Happy (Vodkmixem)
FanficJ'crois que ce qui me rendais vraiment heureux, c'est de savoir qu'il allait bien. Maintenant je ne sais même pas si il est encore en vie.