Flocon D'Espoir (En Réécriture)

Chapitre 14 : 27 Décembre

Je regardais la table. Les mains de part et d'autre de mon corps. Je faisais tourner l'écrin entre mes doigts. Gregory s'assit près de moi.

- Il faut que tu ailles à l'entrainement.

- Je ne suis pas en forme.

- Je sais... Tu lui as parlé ?

- Non. Elle ne veut plus me voir.

- Pourquoi tu ne vas pas t'expliquer ?

Je tournais la tête vers lui, les sourcils froncés. Il m'énervait.

- Parce qu'elle ne me croira jamais. Avec mon putain de passé de mauvais garçon, je n'ai aucune chance.

Il réfléchit alors que je repartais dans la contemplation de la table en bois vernis.

- Mais elle sait que tu as changé.

- Plus maintenant. Elle doit croire que j'ai reprit mes mauvaises habitudes. Je ne sais même pas ce que Charlotte à bien pu lui dire.

Il soupira et se leva. Je l'entendis mettre son manteau et il sortit de la maison. Je faisais fuir tout le monde. Mes yeux me piquèrent et mon cœur se serra. Je posais « mon jouet » et reposais les mains sur mon visage. Qu'est ce que j'ai fait ? Anna me déteste ! Et cette Charlotte ! Je la hais ! Comment a-t-elle pu ? J'étais enfin bien, avec la fille que j'aime, la seule et unique fille qui compte à mes yeux. Là c'est sûr, Elisa va me tuer. Un petit rire m'échappa avant de repartir dans un sanglot.

La porte s'ouvrit et j'essuyais mes yeux. Je cachais la petite boite que j'avais posée sur la table et fixais de nouveau la table. Eva s'assit sur le siège près de moi. Elle prit l'une de mes mains posée la table. Mes larmes redoublèrent. Elle avança sa chaise et me prit dans ses bras.

- Où est Anna ?

- Avec Evan à notre chalet. Depuis hier elle ne bouge pas du canapé et regarde par la fenêtre. La seule vraie action a été quand elle à gifler Charlotte. J'ai du me retenir de rire...

Elle me lâcha. Je la regardais. Elle fixait le sol avant de me regarder des ses yeux bleus gris.

- Qu'est ce qu'il t'a prit ?

- Toi aussi... Tu ne me crois pas...

Je baissais la tête mais elle la releva.

- Bien sûr que si. Mais vous êtes tous les deux dans un état déplorable et je voudrais comprendre.

- Charlotte m'a embrassé. Je l'ais repoussé mais pas assez rapidement et Anna nous a vu...

Elle se plongea dans ses réflexions. Ses yeux tombèrent sur ma poche bombée. Je voulu la retenir mais elle l'avait déjà extirpée de là. Elle regarda l'écrin quelques secondes, intriguée, et finit par l'ouvrir. Je baissais la tête. Je ne voulais pas voir sa réaction. Je l'entendis reposer la petite boite sur la table. Elle l'avait laissé ouvert et regardait le contenue avec un doux petit sourire.

- Tu l'as achetée quand ?

- Il y a deux ou trois mois. Je ne sais même pas pourquoi. Je l'ais juste fait graver il y a quelques jours.

Elle me regarda avec le même sourire.

- Tu ne veux pas aller la voir ?

- Elle ne veut pas me voir.

- Elle ne le montre peut être pas, mais tu lui manques et elle aimerait que tout ce qu'elle a vu ne soit qu'un rêve.

Je refermais la boite et la remit dans ma poche. Elle se leva et posa une main sur mon épaule.