Chapitre 26 : 20 Janvier

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Je me réveillais en sursaut. Je regardais par la fenêtre, le soleil perçait déjà le ciel. Cela faisait une semaine qu'on s'entraînait sans interruption. Je me levais de mon lit et remarquais que les deux colocataires de ma chambre était déjà partie . Je décidais de prendre une douche bien que je doive en reprendre une après l'entrainement.

Je me glissais sous l'eau chaude, la tête posée sur mon bras contre le mur. Je repensais à Anna. Je ne l'ai pas vu de la semaine. Elle me manquait, mais avec nos horaires décalés, il était difficile de nous voir.

Je sortis, dix minutes plus tard et m'habillais de ma combinaison. Je sortie de ma chambre et allait frapper à celle des filles. Eva m'ouvrit, encore endormit et me sourit. Elle embrassa ma joue.

- Tu cherche Anna ?

Son sourire s'effaçait à mesure des minutes.

- Oui.

- Je suis désolée. Elle est déjà partie à l'entrainement.

Elle baissa les yeux faces à mon mutisme et ma tristesse.

- Est-ce qu'elle m'évite ?

- Mais non !

Sa voix trahissait la vérité. Je m'enfonçais dans ma colère et ma tristesse. Je repartais sans un mot.

- Ethan !

Je ne l'écoutais pas et partais vers la patinoire. Il fallait que je lui parle. Je ne pouvais pas rester dans l'ombre. Je marchais sans m'arrêter, les poings serrés et entrais dans le bâtiment, énervé.

Toute mon amertume retomba. Il n'y avait personne. Pas une âme égarée, pas de patineurs s'exerçant, pas de coach hurlant. Seulement, elle. Elle avait tressé ses cheveux en épi de blé, lui allant jusqu'à la taille. Elle portait sa tenue de galla bleue et blanche, un maquillage léger et bleuté. Elle était magnifique. Elle dansait comme une étoile, légère comme un flocon, belle comme fleur s'épanouissant. Toute ma rancune me quitta et je m'appuyais sur la rambarde. Elle attrapa son fer par l'arrière et pivota. Elle repartit et orchestra quelques pas en avant puis en arrière. Elle exécuta quelques sauts et enchainements dont je ne connais absolument pas les noms. Elle refit des pirouettes. J'admirais sa souplesse. Même avec celle que j'ai, dû au ski, il m'était impossible de faire tout ce qu'elle faisait. Je n'en revenais pas de ce qu'elle pouvait faire. Tous ses écarts, pirouettes, pas, boucles...

D'un coup, elle accéléra son pas, suivant la musique que déversaient ses écouteurs. Elle était époustouflante. Même en accélérant, elle ne ratait ni un pas, ni une figure. Elle s'arrêta et se plia en deux pour reprendre sa respiration. Elle releva la tête en passant une main sur son visage en ouvrant les yeux. Anna replaça ses quelques mèches rebelles sur le haut de sa tête, s'arrêtant dans son mouvement quant elle posa les yeux sur moi.

Son visage se déforma par la tristesse. Elle sortie de la glace et s'approcha de moi, du haut de ses patins. Elle faisait à présent presque ma taille. Elle s'arrêta à un mètre de moi. Je m'approchais mais elle recula d'un pas. Je ne lui laissais pas le temps de m'échapper et posais mes mains sur ses hanches. Elle me regarda.

- Anastasia, pourquoi tu m'évites ?

- Je ne t'évite pas...

- Tu es aussi convaincante qu'Eva.

Je la rapprochais de moi et posais mon front sur le sien. Elle regarda mes lèvres avec envie ce qui me fit sourire.

- Réponds-moi, Anna.

- Je ne veux pas que s'il m'arrive quelque chose tu t'inquiètes.

Je fais les yeux ronds.

- Simplement ? Je pensais que tu m'en voulais.

Flocon D'Espoir (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant