Flocon D'Espoir (En Réécriture)

Chapitre 29 : Le jour de l'accident

La musique résonnait énergiquement dans l'habitacle. La conductrice, fan inconditionnelle du RnB et du patinage venait de retrouver le cocon familier de sa petite voiture bleue marine et prenait la route pour rentrer dans le pays aquitain, sa terre d'origine. Elle venait de voir une compétition de patinage artistique sur glace où sa patineuse préférée, Anastasia Carter, très réputée dans ce milieu à Bordeaux, participait. Le sourire aux lèvres, elle s'ambiançait au rythme de la musique et face à la victoire écrasante de la jeune patineuse de dix-sept ans, quand elle reçu un appelle de sa mère l'attendant dans les landes.

- Allo ? Ma chérie ? Comment s'est passée la compétition ?

- Très bien. Carter a gagné. Maman, elle est vraiment extraordinaire. Personne ne parlait, tout le monde était subjugué face à son talent. C'était magique. Je suis pressée de la revoir sur la glace.

- Bien. Rentre vite et fait attention à toi.

- Oui maman ne t'inquiète pas.

Elle raccrocha mais le téléphone lui échappa des mains, tombant à ses pieds. Elle essaya de le récupérer mais sans y parvenir. Elle baissa alors les yeux pour voir où il se trouvait. Dans un long moment d'inattention, elle ne vit pas la jeune fille traverser. Lorsqu'elle releva la tête, il était trop tard. Elle pila au moment où elle percutait Anastasia de plein fouet. Dans l'élan et après qu'Anastasia se soit effondrée sur le bitume, elle percuta une autre voiture à la même vitesse. Son bras reçu le choc de plein fouet, sa tête heurta violemment le volant, déclenchant les airbags. Elle s'évanouit.

Quelques minutes plus tard, sa tête se mit à bouger et elle ouvrit les yeux. Sa vision était d'abord flou, dû au choc. Elle revint complètement à elle et réalisa enfin ce qu'il s'était passé. Elle eu un mouvement de surprise et d'euphorie, voulant à tous prix savoir comment allait la jeune fille qu'elle avait percuté mais son bras la ramena à la réalité. Son ouïe ne lui faisant plus défaut, lui fit entendre le brouhaha des sirènes et du monde affluant autour d'elles.

Elle parvint quand même à s'extirper de la voiture, malgré son bras douloureux et ses jambes flageolantes. Elle chercha Anastasia de ses yeux bleus sans la trouver. Tout ce qu'elle voyait s'était la désolation, les pleurs et les hurlements. Son visage se posa alors près d'une ambulance, où le corps de la jeune fille gisait pendant que les médecins affluaient autour d'elle afin de la sauver. Elle essaya de marcher vers elle mais s'écroula au premier pas. De médecin virent l'aider et l'assirent sur le sol d'une des ambulances pour l'ausculter.

- Comment va la jeune fille ?

- Ne vous inquiétez pas, elle est entre de bonne main.

- Je m'inquiète parce que tout est de ma faute.

L'ambulancière resta un moment figée sur le visage de la conductrice puis commença à faire son boulot. Sa patiente, elle, ne détachait pas une seule seconde des yeux le corps d'Anastasia inconsciente et couchée sur le sol. Elle venait de causer désolation sur les visages de ses adversaires, tristesse sur ceux de son équipe, horreur et peine immense sur celui d'Eva, sa meilleure amie arrivée en deuxième position, avec sa médaille toujours autour du cou. Elle hurlait, les larmes coulant sans interruption sur ses joues dans les bras de Lucas, le petit-ami d'Anna. Il ne semblait pas triste mais déçu, il n'était clairement pas affecté par l'accident et faisait simplement acte de présence. La jeune fille ne voyait pourtant pas ça. Elle cherchait le moindre signe de vie de la patineuse pour finir par compter les mouvements irréguliers de la respiration de cette dernière. L'urgentiste la ramena de nouveau à la réalité.

- Nous devons vous emmenez à l'hôpital.

- Je veux rester avec elle.

- Elle vient avec nous, ne vous en faites pas.