CHAPITRE 9

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      Une semaine s'était écoulée depuis leur réconciliation, Changkyun était rassuré que le plus vieux soit aussi compréhensif. C'est pour ça qu'il s'efforçait d'être agréable avec lui, du moins, par message. Les deux hommes n'avaient pas eu l'occasion de se voir pendant le reste de la semaine. Et pour cause, Kihyun était débordé, il devait présenter de nombreuses expositions et remplacer certains collègues qui étaient en arrêt maladie. I.M avait alors déprimé, il s'était senti délaissé comme un enfant. Il avait attendu le week-end avec impatience et ces jours tant désirés arrivèrent plus ou moins vite.



L'étudiant dort paisiblement, tout est calme à une exception près. Seul le chant des oiseaux brise ce mur de silence mais ce n'est pas dérangeant. Cela ressemble plus à une berceuse. Pour une fois, les traits du visage du brun sont détendus, il est comparable à un ange. C'était presque perturbant de le voir si vulnérable et innocent. C'est ce que pensent les intrus qui ont pénétré dans la pièce.

- Si seulement il pouvait être comme ça lorsqu'il est éveillé, chuchote une des formes.

- Tais-toi ! Tu vas le réveiller, idiot, gronde l'autre individu.

- Oh, ça va hein. Après tout, on est bien là pour ça.

- Ce n'est pas faux



Une des masses se dirige vers la fenêtre et ouvre brusquement les volets, la lumière du jour vient agresser leurs iris mais pourtant les fauteurs de trouble ne cillent pas. En revanche, le brun gémit et se tourne afin d'être dos aux rayons du soleil.

- Allez ! Debout la marmotte, s'écrie l'autre individu en secouant le fils Im.

- Ta gueule, Jooheon ! Crie le cadet en enfonçant sa tête dans l'oreiller.

Son hyung ne l'écoute pas et se rapproche de lui, il se prend, néanmoins, un coup de pied de la part du dessinateur. Ce dernier avait sorti une jambe de la couverture et tapait dans le vide jusqu'à atteindre sa cible.

- Aïe ! Tu m'as fait mal, ce que tu peux être brute, geignit le blond.

- Si tu savais comme je n'en ai rien à foutre, marmonne le benjamin.

- Changkyun ! Ton langage... gronde Shownu.

- C'est pas vrai s'exaspère I.M.

- Bon maintenant, lève-toi. On n'a pas que ça à faire, continue le noiraud.

- Oui, oui. Mais je peux savoir pourquoi vous êtes dans ma chambre et surtout pourquoi vous êtes chez moi ?!

- Facile, ta mère nous a laissé entrer, intervient Jooheon.

- Putain ! Lâche l'étudiant en jetant, d'un geste rageur, son oreiller par terre.

- Le langage, jeune homme ! Rouspète le plus âgé des trois.

- Bon sang ! Shownu, tu n'es pas mon père.



Néanmoins, Changkyun se lève tout en râlant. Il prend des habits dans son armoire et passe devant ses amis sans les regarder. Ses derniers haussent un sourcil et le regardent d'un air septique. Soudain, le brun s'arrête au niveau de la porte.

- Préparez-moi mon petit déjeuner. Vous me devez bien ça, vous débarquez chez moi à huit heures et en plus un samedi, dit-il avec lassitude.

Il n'attend pas que ses camarades lui répondent et part s'enfermer dans la salle de bain. Peu de temps après l'eau s'écoule alors les deux étudiants en art décident de descendre les escaliers afin d'aller dans la cuisine. Lorsqu'ils arrivent dans la pièce, madame Im les regarde en souriant.

Rain, pain and tears Où les histoires vivent. Découvrez maintenant