CHAPITRE 31

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Changkyun s'était enfermé dans sa chambre après avoir pris ses jambes à son cou. Il ne savait pas pourquoi il avait fui. Il se sentait désemparé, perturbé. Il avait mal au ventre comme si le poids de la culpabilité l'accablait. Le jeune homme essaie de reprendre son souffle en vain. Il avait peur et commençait à se remettre en question. Avait-il été trop loin avec Kihyun ? Une part de lui, lui soufflait que c'était le cas mais il refusait d'y croire. Il se comportait comme un enfant, refusant d'accepter ses erreurs. Il voulait rejeter la faute sur les autres. Il avait beau tenter d'ignorer ses agissements en essayant de se vider l'esprit, son corps le faisait souffrir. Et quelle douleur ! Il avait l'impression que ses entrailles étaient broyées. Son organisme lui faisait payer ses péchés.


- Non... je n'ai rien fait. Je n'y peux rien, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Répétait-il en paniquant.


Le brun était si tourmenté qu'il n'entendit pas sa mère frapper à la porte et le supplier d'ouvrir celle-ci.


Il s'endormit telle une loque par terre, aux pieds de son lit. Il ne fut pas bercé par une nuit sans rêve. Non. Ses cauchemars gravitaient autour d'une même personne. Kihyun.




    Le réveil fut dur pour l'étudiant, sa nuque le faisait terriblement souffrir. Quelle idée de s'être endormi à même le sol... I.M se lève, il porte sa main à sa bouche, il se sent nauséeux. Il secoue la tête et essaie de reprendre contenance. Il ouvre la porte de sa chambre et descend avec difficulté les escaliers. Il arrive au salon et constate que ses parents s'y trouvent. Il essaie de les ignorer afin d'aller dans la cuisine mais la voix grave de son père l'en empêche.


- Cette fois, ça ne va pas se passer comme ça. Reste ici, on doit parler tous les trois.

- Changkyun, s'il te plaît... supplie la mère.


En entendant la faible voix de sa génitrice, le fils Im relève la tête vers eux et finit part s'assoir sur le sol en face du sofa où ses paternels sont installés. Sa tenue est débraillée, il porte encore les habits de la veille et ses cheveux sont emmêlés. Son teint est pâlot, le dessinateur a presque pitié de lui-même.


- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu peux nous parler, continue la cinquantenaire. Nous voyons bien que tu vas mal et nous avons remarqué que tu ne parles plus de Kihyun. Tu es plus froid. N'aies pas peur, nous ne te jugerons pas.


Monsieur Im hoche la tête afin d'approuver les dires de son épouse et de mettre en confiance le brun. Personne ne parle, le couple attend que leur fils prenne la parole.


- J'ai merdé, intervient d'une voix cassée l'étudiant.

- Mais encore ? Répond le père en essayant d'être le plus doux possible.

- Avec Kihyun, le soir lors de notre soirée. Tu sais quelques heures après que je sois venu te voir, maman.

- Oui je me rappelle, tu m'avais parlé d'une sortie avec ses amis, approuve la femme.

- Il y avait une fille, poursuit lentement le brun.

- Oh mon dieu, ne me dis pas qu'elle est enceinte de toi ! S'écrie la mère.

Rain, pain and tears Où les histoires vivent. Découvrez maintenant